Hélène SOLOMON-LANGEVIN (1909-1995)

 

Hélène SOLOMON-LANGEVIN (1909-1995)

Femme politique française, épouse d’un résistant fusillé par l’occupant, la Fontenaisienne Hélène Solomon-Langevin est une résistante déportée à Auschwitz en Allemagne en 1943.

Hélène Henriette Langevin nait le 25 mai 1909 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Elle est l’un des quatre enfants de Paul Langevin, professeur au Collège de France, et de son épouse Emma Desfosses, alors domiciliés au 53 rue Boucicaut à Fontenay-aux-Roses. Elle suit ses études secondaires au lycée Fénelon à Paris.

Le 24 juillet 1929 elle épouse Jacques Solomon, étudiant en médecine, avant de devenir physicien. Le couple réside 3 rue Vauquelin à Paris 5ème Dans les années 1930, elle participe au Comité mondial des femmes contre le fascisme. En 1935, un an après son mari, elle adhère au Parti communiste français.

A l’été 1940, elle entre avec son mari dans l’action clandestine contre l’occupant Nazi ; elle participe alors activement à la diffusion du journal clandestin « L’université libre » qui parait à partir de novembre 1940 ainsi qu’à la revue « La Pensée libre ». Elle est membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Son mari est arrêté le 1er mars 1942, à la suite de l’arrestation de Georges Politzer, à un moment où les arrestations se multiplient dans ce réseau de Résistance. L’arrestation d’Hélène Solomon-Langevin, agent de liaison, a lieu le lendemain, gare Saint-Lazare à Paris, lorsqu’elle vient récupérer une valise mise en consigne pour le cas où elle devrait partir d’urgence. Elle est incarcérée du 23 mars au 24 août 1942 à la prison de la Santé où elle est détenue au secret. Là elle fait ses adieux à son époux Jacques Solomon avant qu’il soit fusillé le 23 mai 1942 au fort du Mont-Valérien. Elle est transférée au fort de Romainville d’où elle est déportée à Auschwitz par le convoi du 24 janvier 1943 dit « convoi des 31000 », où elle est tatouée du numéro 31684 ; elle est dans le même convoi de prisonniers politiques que Marie-Claude Vaillant-Couturier, Charlotte Delbo, Danielle Casanova et Maï Politzer.

 

 

À Auschwitz, en février 1943, elle est choisie pour être transférée au camp de Raisko auquel on affecte des chimistes, des botanistes et des biologistes pour travailler à extraire du latex d’une variété de pissenlit. Elle quitte alors Birkenau avec trois autres déportées de son convoi pour un bâtiment où les conditions de vie sont un peu moins mauvaises (possibilité de se laver, appel qui ne dure que quelques minutes), puis pour le camp de Raisko en juillet, une fois que la construction du laboratoire où elle va travailler est achevée. Les déportées de Raisko, où les conditions de vies sont un peu plus supportables (il y a des lits individuels, les déportées ne sentent plus l’odeur des fours crématoires dont elles sont plus éloignées, elles peuvent recevoir des colis et envoyer un peu de courrier), font en sorte que d’autres déportées du même convoi puissent venir comme jardinières pour préparer la culture des pissenlits. Transférée à Ravensbrück avec les autres déportées de Raisko le 14 août 1944, Hélène Solomon-Langevin est envoyée comme infirmière aux usines Bosch, près de Berlin, en octobre de la même année. En avril 1945, les déportés de ce camp sont transférés à Oranienburg-Sachsenhausen à la suite de bombardements, camp évacué quelques jours plus tard. Les Nazis prennent la fuite le 3 mai et les prisonnières sont aidées par des soldats français : Hélène Solomon-Langevin rentre par le train jusqu’à Lille le 14 mai 1945 puis à la gare du Nord à Paris où ses parents viennent la chercher.

Après la Libération, il lui est très difficile de revenir à une vie normale. Elle imagine d’abord pouvoir travailler, reprendre ses études, continuer le militantisme. Elle est élue députée communiste de Paris à l’Assemblée constituante en octobre 1945, puis réélue en juin 1946. Elle compte ainsi parmi les premières femmes députées de l’histoire française. Mais sa santé est trop mauvaise, les séances de nuit à l’Assemblée nationale la fatiguent trop, elle ne se représente pas aux élections de novembre 1946 et doit prendre le temps de se soigner.

Le 13 décembre 1947, elle témoigne à Cracovie (Pologne) au procès de 40 gardiens d’Auschwitz.

En 1948, elle arrive enfin à reprendre une activité professionnelle : elle devient bibliothécaire au Centre de documentation du CNRS, mais seulement à mi-temps, ne retravaillant à temps plein qu’en 1952. Elle se remarie en 1958 avec André Parreaux, l’un des rédacteurs en chef de « La Pensée », titulaire de la chaire de civilisation anglaise à la Sorbonne.

Hélène Solomon-Langevin décède le 16 janvier 1995 à Sens (Yonne). Ses obsèques se déroulent le 23 janvier au cimetière de Vaudoué (Seine-et-Marne).

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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Discours cérémonie du 18 juin 2024

Commémoration de l’Appel du 18 juin 1940

 

Discours de Daniel Pasquali, Président du Comité du Souvenir Français de Fontenay-aux-Roses

Marc Aurel : « Que me soit donné d’accepter ce que je ne peux pas changer, le courage de changer ce que je peux changer, et surtout la sagesse pour distinguer l’un de l’autre ».

Le 18 juin 1940, la France, terrassée par l’invasion allemande, se retrouve plongée dans les affres de la défaite. La Nation, meurtrie et désemparée, se retrouve face à un avenir incertain, comme un individu frappé par un deuil brutal. C’est dans ce contexte tragique que le général de Gaulle prononce son célèbre appel, un discours qui résonne comme une tentative de guider la France à travers les étapes du deuil et vers la reconstruction.

Accepter l’inacceptable : le premier pas vers la reconstruction

L’appel du 18 juin commence par un constat amer : la France est vaincue.

De Gaulle refuse le déni et appelle à l’acceptation de cette réalité, aussi douloureuse soit-elle. Il s’agit du premier pas indispensable vers la reconstruction, car on ne peut changer ce que l’on ne reconnaît pas.

En cela, il rejoint la première partie de la maxime de Marc Aurèle : « Que me soit donné d’accepter ce que je ne peux pas changer. » Il est crucial de faire le deuil de l’ancienne France, de reconnaître l’ampleur de la défaite et de ses conséquences, pour pouvoir ensuite envisager l’avenir.

Changer ce qui peut l’être : l’appel à la résistance

Mais l’acceptation ne signifie pas la résignation. De Gaulle ne se contente pas de constater la défaite, il appelle à l’action. Il invite le peuple français à se rassembler, à résister à l’occupant et à se battre pour la libération du pays.

C’est ici que se manifeste le deuxième volet de la maxime de Marc Aurèle : « le courage de changer ce que je peux changer. » De Gaulle a le courage de croire que la France peut se relever, qu’elle peut vaincre l’ennemi et reconquérir sa liberté. Il insuffle au peuple français cette même conviction et l’exhorte à agir.

Distinguer l’accepter du changer : la sagesse du leadership

La force de l’appel du 18 juin réside dans sa capacité à concilier acceptation et action. De Gaulle sait qu’il faut accepter la réalité de la défaite pour pouvoir la changer. Il ne se laisse ni abattre par le désespoir, ni aveugler par l’illusion d’une victoire facile.

C’est en cela qu’il incarne la troisième partie de la maxime de Marc Aurèle : « et surtout la sagesse pour distinguer l’un de l’autre. » Il possède la sagesse de savoir ce qui peut être changé et ce qui ne peut pas l’être, et il a le courage d’agir en conséquence.

Le chemin vers la reconstruction : un long processus

L’appel du 18 juin n’a pas miraculeusement effacé la défaite de la France. Le chemin vers la reconstruction a été long et ardu. Le pays a dû affronter les épreuves de l’occupation, les combats de la libération et les traumatismes de la guerre.

L’appel du 18 juin a donné à la France un cap et une direction. Il permet au peuple français de retrouver espoir et courage, et pose les bases de la future victoire et de la reconstruction du pays.

La force et le courage, pourquoi le Général de Gaulle est-il exemplaire ?

Le 18 juin 1940, l’appel du général de Gaulle résonne comme un cri de ralliement pour une France défaite et humiliée. Mais au-delà de l’appel à la résistance militaire, il porte un message plus profond : la défense de l’intérêt général. Cette idée, centrale dans la pensée gaullienne, sera la force et le courage qui guideront son action politique tout au long de sa carrière.

Pour de Gaulle, l’intérêt général prime sur les intérêts particuliers. Il considère que le chef d’État a le devoir de placer le bien de la nation au-dessus de tout autre considération. Cette conviction profonde l’amènera à prendre des décisions difficiles et impopulaires, parfois contre l’avis de ses conseillers et de l’opinion publique.

Un exemple frappant de cette intransigeance est son choix de démissionner après les élections d’avril 1969. Le référendum constitutionnel qu’il avait proposé avait été rejeté par le peuple français. De Gaulle, considérant que sa légitimité était compromise, a choisi de quitter le pouvoir plutôt non pas en refusant de se plier à la volonté populaire, mais en acceptant, en homme sage, qu’il est à un moment où, par son action, rien ne peut changer.

Cette décision, courageuse et impopulaire, illustre la force de conviction du général de Gaulle. Il était prêt à mettre en jeu son pouvoir et sa popularité pour défendre ce qu’il considérait comme l’intérêt de la France. Cette force morale et cette intransigeance ont fait de lui une figure historique hors du commun, admirée et respectée par-delà les clivages politiques.

L’idée de la défense de l’intérêt général est au cœur de l’action politique du général de Gaulle. Elle constitue le fil rouge de son parcours. Cette force et cette conviction profonde ont fait de lui un leader d’exception, qui a marqué l’histoire de France de son empreinte indélébile.

L’appel du 18 juin est un message d’espoir et de persévérance reconstruit :

En ces temps troublés, où l’espoir semble vaciller, il est plus que jamais nécessaire de faire preuve de discernement et de persévérance.

Loin d’être une question de foi aveugle, l’espoir se révèle, de tout temps, comme une nécessité vitale. Il nous guide vers un avenir meilleur, où l’amour de la patrie, le respect d’autrui et l’aspiration à un futur libre, fraternel et égalitaire pour nos enfants ne seront plus entravés par des dogmes ou des ingérences extérieures.

Merci Monsieur Charles de Gaulle de nous avoir montrer que l’espoir est notre force, la persévérance notre arme, l’amour de la patrie et le respect d’autrui notre boussole.

Merci à vous tous de votre écoute

Pasquali le 18 juin 2024

 

 

 

70 ans après Diên Biên Phu

Hommage aux soldats oubliés de la guerre d’Indochine

70 ans après Diên Biên Phu : Hommage aux soldats oubliés de la guerre d’Indochine

Le 7 mai 1954

Notre pays commençait à peine à partir de l’été 1945 à panser les plaies de la Seconde Guerre mondiale, que dès 1946 il se trouvait embarquer dans un nouveau conflit en Extrême-Orient. Au gré des tergiversations des dirigeants politiques de la 4ème République, mais du fait également des choix plus qu’hasardeux des chefs militaires, la guerre d’Indochine trouve son épilogue avec l’affrontement qui, du 13 mars au 7 mai 1954, oppose les troupes de l’Union Française aux forces du Viêt Minh dans la plaine de Diên Biên Phu. La défaite française entraîne le 21 juillet la signature contrainte des accords de Genève qui scellent l’armistice et qui voit la France quitter la partie nord du Viêt Nam suite à la partition du pays de part et d’autre du 17ème parallèle. 

L’opinion française s’est largement désintéressée de la guerre d’Indochine, devenue au fil des ans de plus en plus impopulaire, et de ce fait souvent qualifiée de « guerre oubliée ». Les 8 années de conflit feront 83 000 victimes parmi les combattants de l’Union Française (dont 28 000 Indochinois). Parmi eux, le caporal légionnaire Georges Viguier, qui décède de maladie à 21 ans le 12 septembre 1947, et le brigadier-chef Henri Metrard, qui décède à 26 ans des suites de ses blessures le 1er mai 1954. Les corps de ces deux militaires, qui se sont vus chacun attribuer la mention « Mort pour la France », ont été rapatriés du Tonkin, et ils reposent au sein du carré militaire dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses (vous pouvez consulter leur portrait dans notre rubrique « Portraits de Fontenaisiens »).

La journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » en Indochine, instituée par le décret du 26 mai 2005, correspond au jour de l’inhumation du Soldat Inconnu d’Indochine le 8 juin 1980 à la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais). Le 8 juin 2024, nous honorerons le souvenir de Georges Viguier et de Henri Metrard à l’occasion de la cérémonie organisée devant le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (où le nom de chacun d’eux n’est pas gravé).

D. Lavorel

 

Veuillez nous pardonner pour la qualité des images. Nous vous présenterons une meilleur visualisation dans quelques temps.

Nous agissons auprès de l’administration pour que les noms apparaissent sur le Monument au Morts

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Edouard TURGIS (1873-1916)

Aumônier militaire, l’abbé Edouard Turgis décède des suites de ses blessures au combat le 26 août 1916 à Etinehem dans la Somme.

 

 

 

Edouard Pierre Turgis est né le 10 février 1873 à Paris (5ème). Il a été élevé par la famille du pépiniériste François Moreau dont il était le jeune beau-frère

Classe 1893, 3ème bureau de recrutement de la Seine avec le matricule 3787.

Ordonné prêtre en 1898, l’abbé Turgis fut quelques temps professeur à Petit Séminaire (19 rue Notre-Dame des Champs), vicaire au Kremlin-Bicêtre, à Saint-Michel puis à l’église de la Sainte-Madeleine à Paris (8ème) où durant 8 ans il travailla à soulager nombre de détresses et de misères morales, en particulier chez les jeunes employées de maison. Peu avant 1914 il avait créé l’œuvre des midinettes (appelée « œuvre du midi ou dinette du midi ») pour accueillir les ouvrières et employées du quartier et leur permettre de faire réchauffer leur gamelle sur des poêles à charbon. Compte tenu du succès de son initiative, plusieurs paroisses adhérèrent à « l’œuvre du midi », tant le phénomène d’afflux des personnes venant travailler à Paris devient important.

Mobilisé dès le début de la Grande Guerre, l’abbé Turgis est affecté en qualité d’aumônier militaire à la 4ème Section d’infirmiers militaires (4ème SIM). Il participe à la bataille de la Somme (qui se déroula du 1er juillet au 18 novembre 1916). Grièvement blessé dans la nuit du 25 août 2016, il décède à 43 ans le 26 août 1916 à Etinehem (Somme).

 

Pour la bravoure et son dévouement sans bornes, l’abbé Edouard Turgis s’est vu décerner la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur.

Titulaire de la Croix de Guerre.

Mention « Mort pour la France ».

L’Abbé Edouard Turgis est inhumé au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

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Emile LEMAIRE (1887-1915) et Joseph LEMAIRE (1891-1915)

Les deux frères Lemaire, Emile et Joseph, ont été mobilisés comme soldats au sein du même régiment, le 354ème d’Infanterie. Ils ont été tués à l’ennemi à deux mois d’intervalle, le 28 septembre 1915 et le 23 novembre 1915, tous les deux à Souain-Perthes-lès- Hurlus dans la Marne. Ils avaient 28 et 24 ans.

Fils de Louis Jules Lemaire et d’Elisabeth Gusguillert, Emile Lemaire est né le 22 août 1887 et son frère Joseph le 4 octobre 1891, tous les deux à Châtillon (Hauts-de-Seine).

Célibataires, ils étaient domiciliés 6 impasse des Sergents, et ils exerçaient la profession de maçon.

Emile Lemaire

Classe 1907, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau), matricule au recrutement 4417, avec les mentions : « taille 1,73 m – cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front haut, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale – degré d’instruction 3 – sait signer – exempté car soutien de famille ».

Soldat de 2ème classe au 354ème Régiment d’Infanterie, il est tué à l’ennemi le 28 septembre 1915 aux environs de Souain-Perthes-lès- Hurlus dans la Marne.

Joseph Lemaire

Classe 1907, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau), matricule au recrutement 4417, avec les mentions : « taille 1,78 m – cheveux et sourcils blonds châtains, yeux bleus clairs, front haut, nez ordinaire, bouche moyenne, menton à fossette, visage ovale, teint coloré, cicatrice au cou – degré d’instruction 4 – sait signer – soutien de famille ».

Soldat de 2ème classe au 354ème Régiment d’Infanterie, il est tué à l’ennemi le 28 novembre 1915 au combat aux tranchées à Souain-Perthes-lès- Hurlus dans la Marne.

354ème R.I.

Le 354ème Régiment d’Infanterie a été constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 154ème Régiment d’Infanterie. Il porte dans les plis de son Drapeau les inscriptions « L’Ourcq 1914 » et « Champagne 1915 ».

En 1915, le régiment combat dans la Marne, dans les tranchées, lors de l’offensive de Champagne.

L’historique du 354ème R.I. mentionne : «  Le 17 septembre 1915, le 354ème s’embarque à Hesdin et débarque à Oiry, entre Epernay et Châlons, puis il s’achemine peu à peu vers la grand bataille qui devait commencer le 25 septembre dans la Marne. Dès le 25 il est engagé dans la lutte, d’abord en face de St-Souplet, à côté de son frère aîné le 154ème, qui combat à Aubérive, puis il se porte au-delà des tranchées ennemies conquises, en direction de la ferme Navarin, près de laquelle le Colonel Bonne, comme tant d’autres de ses hommes, fut tué par un des innombrables obus de 150 qui ne cessaient de pleuvoir sur les colonnes d’attaque. Le 27 septembre il arrive en face de la troisième ligne ennemie devant la fameuse Butte de Souain. Le 28 septembre, il s’élance à l’assaut de cette position, sa marche guidée par le Lieutenant-Colonel Mathis est superbe sous le feu de l’ennemi. La première vague d’assaut commandée par le Capitaine Praeger s’avance dans un ordre parfait poussée par la deuxième vague, sous le commandement du Capitaine Montignault qui la suit dans le même ordre à cinquante pas de distance et la rejoint pour pénétrer ensemble dans les tranchées ennemies.

Mais hélas, on se heurte à des réseaux de fil de fer barbelé que, ni l’artillerie ni les torpilles n’ont pu entamer et qui sont parfaitement intacts. En vain, sous une pluie de fer, chacun cherche un passage pour aborder l’adversaire. Presque en entier le régiment serait tombé si la sagesse du chef n’avait maîtrisé son élan. Néanmoins ses pertes furent très lourdes et dans cette seule journée il avait perdu en tant que tués et blessés 20 officiers et près de 800 hommes…

(28 septembre 1915 décès d’Emile Lemaire)

…Après avoir reçu des renforts, le régiment se porte le 4 novembre 1915 à Suippes, où il exécute des travaux de seconde ligne jusqu’au 17 novembre, époque à laquelle il va relever les 170ème et 1741ème dans les tranchées au nord de Souin, face à Ste-Marie-à-Py ».

(23 novembre 1915 décès de Joseph Lemaire)

Le 354ème R.I. est dissous en juin 1916, après un passage pour la lutte par Verdun.

 

Les frères Emile et Joseph Lemaire se sont vus décerner la mention « Mort pour la France ».

Le nom de chacun est gravé sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Emile et Joseph Lemaire sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses.

Sources :

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Lucien HURIER (1921-1956)

Le Sergent Lucien Hurier est mortellement blessé en Algérie le 6 avril 1956.

 

 

 

Lucien Jean Hurier est né le 5 juin 1921 à Bagneux dans les Hauts-de-Seine.

Militaire, il sert dans la Légion Etrangère sous le pseudonyme de Lucien Hurdt.

 Lors de la Guerre d’Algérie, le Sergent Hurier (alias Hurdt), affecté 5ème Régiment Etranger d’Infanterie (5ème REI – 3ème Bataillon), est mortellement blessé le 6 avril 1956 à Tlemcen (ex département d’Oran), alors que le 3ème Bataillon accroche une compagnie rebelle se repliant après une embuscade.

La mention « Mort pour la France » lui est attribuée en date du 18 décembre 1956.

 

Dans le cimetière communal de Bagneux, une plaque mémorielle mentionne Lucien Hurier dans la liste des Balnéolais tombés au cours de la Guerre d’Algérie.

Sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), ville où résidait sa mère au 32 rue Georges Bailly, c’est « L. Hurd » qui est mentionné (alors qu’il servait sous le pseudonyme de Hurdt).

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René BRETON (1892-1918)

Le Sergent René Breton est mort des suites de ses blessures au combat le 9 octobre 1918 à Sommepy-Tahure dans la Marne. Il avait 26 ans.

 

 

 

Fils de Albert Louis Breton et de Marie Eugénie Billard, René Léon Louis Breton est né le 11 avril 1892 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Célibataire (fiancé à Lucie Rebiffé), il résidait 7 rue des Châtaigniers (recensement de 1911) et il exerçait le métier de pépiniériste chez son père.

Classe 1912, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau), matricule au recrutement 433, avec les mentions : « taille 1,65 m – cheveux et sourcils châtains, yeux marrons clairs, nez ordinaire, bouche moyenne, menton saillant, visage ovale – degré d’instruction 3 – sait faire du vélo – sait signer. »

 44ème Régiment d’Infanterie

René Breton sert au sein du 44ème Régiment d’Infanterie avec le grade de Sergent. Du 7 au 13 août 1916, son régiment combat dans le bois de Hem lors de l’offensive de la Somme ; à cette occasion, René Breton s’illustre par sa bravoure au combat ce qui lui vaut la citation suivante : «  Le 12 août 1916 a montré un mépris absolu du danger en entraînant sa demi-section à l’assaut d’un fortin garni de mitrailleuses ». En 1918, lors de l’offensive de Champagne, le 44ème RI participe du 25 septembre au 9 octobre 1918 aux combats qui se déroulent à la butte de Tahure dans la Marne ; c’est là que le Sergent René Breton décède des suites de blessures de guerre dans l’ambulance au croisement des routes Marchand et de Souain à Sommepy-Tahure le 9 octobre 1918, jour où le 44ème RI est relevé après quatorze de jours de lutte ardente et victorieuse contre l’ennemi.

Pour ce qui concerne cette période du 25 septembre au 9 octobre 1918, l’historique du 44ème R.I. mentionne : « Magnifique régiment dont les brillantes qualités d’offensive ont, pendant les journées des 26, 27 et 28 septembre, triomphé de toutes les résistances ennemies sur une profondeur de plus de 9 kilomètres. Sous le commandement du lieutenant-colonel Niéger, qui a une fois de plus entraîné ses troupes dans une irrésistible charge, a formé pendant toutes les opérations l’échelon avancé de la division, ouvrant le chemin, manœuvrant sans cesse, débordant la Butte-de-Tahure, répondant à toutes les contre-attaques par des attaques nouvelles et infligeant à l’ennemi les plus lourdes pertes ; s’est distingué à nouveau devant le signal d’Orfeuil où, par ses efforts répétés, il a contraint l’ennemi décimé à abandonner ses positions, faisant 360 prisonniers de huit régiments d’infanterie différents, capturant 31 canons, dont 10 lourds, 131 mitrailleuses lourdes et légères, 12 minenwerfers et un matériel considérable. »

 

 

René Breton s’est vu attribuer la mention « Mort pour la France ».

Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Il est inhumé dans la tombe familiale au cimetière de Fontenay-aux-Roses (9ème section/451).

 

Soldats et Drapeaux du 44ème RI à Paris le 14 juillet 1917

Sources :

  • https://www.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239dbd6b4fb2
  • https://www.geneanet.org/fonds/individus/?size=10&sexe=1&nom=BRETON&ignore_each_patronyme=&prenom=René+Léon+Louis&prenom
  • https://gw.geneanet.org/danielisquin?n=breton&oc=&p=rene+leon+louis
  • https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/patronyme.php
  • Fontenay-aux-Roses – Archives municipales – Les Fontenaisiens durant la Première Guerre mondiale
  • Historique du 44ème RI – 1920 – Charles-Lavauzelle Editeur militaire

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Léon Henri BACHELART (1907-1940)

Léon Bachelart est mort au combat le 20 mai 1940 lors de la bataille des Ardennes dans la forêt de Dieulet (Ardennes). Il avait 32 ans.

 

 

 

Photo : Section du 43ème RIC, automne 1939.

Léon Adolphe Henri Bachelart est né le 15 septembre 1907 à Reims (Marne).Militaire affecté au 43ème Régiment d’Infanterie Coloniale (43ème RIC), il est mort au combat le 20 mai 1940 lors de la bataille des Ardennes dans la forêt de Dieulet (Ardennes).

43ème RIC

Le 43ème Régiment d’Infanterie Coloniale a été créé en 1914 et dissous en 1919. Il a été recréé en août 1939 où il est mobilisé au CMI n° 59 d’Asnières-les-Bourges (Cher) et intégré à la 6ème Division d’Infanterie Coloniale (6ème DIC).

Bataille des Ardennes (10 mai – 10 juin 1940)

Le 43ème RIC fait partie des Troupes Coloniales qui ont participé à la bataille des Ardennes (10 mai – 10 juin 1940)

La bataille dont les Ardennes (belges, puis françaises) sont le théâtre, du 10 mai au 10 juin 1940 est l’une des principales de la campagne du printemps 1940. La part qu’y prennent les Troupes Coloniales est considérable : 3 divisions, 2 demi-brigades, plusieurs régiments non endivisionnés, d’artillerie principalement. Elles se déroulent en deux phases successives, de formes très différentes, de durée et d’intensité inégales. Il y a d’abord une attaque-surprise, brutale et brève (48 h), en trois points du front initial de la Meuse (Sedan, Monthermé, Dinant) sur les IIe et IXe armées françaises (1). Cette attaque est conduite à un rythme infernal, du « très fort » au « très faible », par des formations d’élite (infanterie, blindés, aviation) bien équipées, armées et entraînées pour cela, face à un système de défense déficient, généralement étiré et insuffisamment organisé. Elle aboutit les 13 et 14 mai à la rupture du dispositif allié en son centre par une triple brèche dans laquelle s’engouffrent, en direction de l’ouest dès le 15 matin, une masse de blindés couverts par une aviation maîtresse du ciel : sept « Panzerdivision » (PZD) (2), soit environ 2 000 chars, dont un bon tiers, il est vrai, très légers. C’est ensuite, après l’anéantissement de la IXe armée, la défense statique d’une position par la IIe armée durant près de 4 semaines (16 mai – 10 juin) face au nord, sur un terrain favorable, de l’Aisne d’Attigny à la ligne Maginot de Montmédy. Dans la première phase, les unités françaises, mal engagées et surclassées par un adversaire d’un « autre pied », sont écrasées et balayées dans une lutte inégale, malgré généralement la bonne tenue et même très souvent l’héroïsme des combattants. Par contre, au cours de la seconde, qui voit l’emploi de moyens plus classiques de combat (infanterie, artillerie), selon une tactique proche de celle de 1918, dans une situation de déséquilibre des forces moins flagrante qu’auparavant, elles stoppent leur adversaire, lui tiennent tête en lui disputant pied à pied le terrain, prenant sur lui fréquemment mais localement l’avantage, sans, hélas jamais inquiéter sa manœuvre générale qui se développe ailleurs. le repli, ordonné le 10 juin au soir, en raison de la dislocation du front de la Somme à l’Aisne, met fin à la bataille des Ardennes. Invaincues sur place, les divisions de la IIe Armée (dont 3 coloniales, 1ère, 3e et 6e DIC) tentent alors d’échapper à l’encerclement et à la capture, combattant le jour, marchant la nuit, perdant chaque fois une partie de leurs moyens, dans une manœuvre en retraite précipitée vers le sud-est.

 

 

 

Léon Adolphe Henri Bachelart est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Fontenay-aux-Roses. 

Mention « Mort pour la France ».

Son nom figure sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

 

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

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Sylvain HERRERO (1923-1944)

Maquisard FTPF, Sylvain Herrero a été fusillé le 25 janvier 1944 à Mézières dans les Ardennes en exécution d’un jugement des tribunaux militaires allemands.

 

 

 

Sylvain Herrero est né le 17 septembre 1923 à Dôle (Jura).

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) et réfugié au maquis Francs-tireurs et partisans (FTP) dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy (Ardennes), Sylvain Herrero fut arrêté pour « activité terroriste » à Launois le 15 décembre 1943 lors de la grande opération de police menée par la Wehrmacht et la Sipo-SD contre le maquis.

Condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand de Charleville (FK 684) le 14 janvier 1944, il a été fusillé, avec six de ses camarades, le 25 janviers 1944 au plateau de Berthaucourt à Mézières (Ardennes).

Sylvain Herrero était le beau-frère du Fontenaisien René Vauthier, également maquisard FTPF, qui a lui aussi été fusillé au plateau de Berthaucourt à Mézières le 7 février 1944.

Sylvain Herrero est inhumé dans le carré militaire du cimetière de Dôle (Jura).

 

 

Le nom de Sylvain Herrero figure sur le mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes).

 

Il figure également sur le Monument aux Morts de Dôle (Jura), de Viel-Saint-Rémy (Ardennes), ainsi que sur celui de Fontenay-aux-Roses, à côté des noms de René Vauthier et de René Isidore également fusillés à Mezières le 7 février 1944.

 

 

 

 

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Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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Raymond LESUEUR (1923-2016)

Raymond Lesueur, Fontenaisien reconnu « Juste parmi les Nations » pour avoir caché un couple de juifs entre 1942 et 1944.

Fils de Ernest Lesueur et de Jeanne Maugey, Raymond Lesueur est né le 13 septembre 1923 à Paris 20ème.

 

 

 

En 1942, Raymond Lesueur, âgé de 19 ans, travaille dans une maroquinerie. Il habite avec son père à Paris 20ème dans un immeuble où vivent plusieurs familles juives.

Ses voisins de palier, Méri et Sznul Medman, «que tout le monde aimait beaucoup», échappent de peu à la rafle du Vélodrome d’Hiver (Vel d’Hiv) de 1942 et ils doivent se résoudre à se cacher dans le grenier de l’immeuble.

Ils n’en sortiront pas pendant deux ans. Raymond et son père les aident à aménager un espace sécurisé, à peine plus grand qu’un placard.

Raymond leur rend visite régulièrement «pour demander s’ils avaient besoin de quelque chose».

Il leur apporte de la nourriture, qu’il parvient à trouver malgré les tickets de rationnement.

Une débrouille de chaque jour que l’on devine entre les lignes : «Une fois, se souvient-il, j’ai dû prendre le train pour aller chercher des pommes de terre. J’en avais ramené deux kilos ».

Mais, arrivé à la gare, des gendarmes les lui confisquent. Une autre fois, il trouve une infirmière pour fabriquer de faux papier à Méri, qui gravement malade, doit aller à l’hôpital. «Sinon, elle aurait été dénoncée. Nous sommes allés à pied jusqu’à l’hôpital Bichat. A la terrasse d’un café, des SS étaient attablés comme des princes, enrage-t-il encore. Elle a eu peur. Je lui ai serré le bras et dit de continuer comme si de rien n’était.» Et en août 1944, il monte une dernière fois dans le grenier pour annoncer au couple Medman que les Américains libèrent Paris : «Je leur ai dit que c’était bon, qu’ils pouvaient sortir.»

Le risque d’être fusillé si on le dénonçait ? «On n’y pensait pas à l’époque. Sinon, on n’aurait pas pu continuer à vivre. On espérait chaque jour l’arrivée des Alliés.».

En 1944, Raymond Lesueur rejoint les troupes du général Leclerc : «Je ravitaillais en essence les chars, à 1 km du front, lâche-t-il, toujours avec ce même détachement.»

A son retour, Raymond Lesueur épouse le 29 décembre 1945 à la mairie de Paris 18ème, Elsa Medman la nièce du couple qu’il a protégé, lui en tenue de militaire et elle dans une robe confectionnée avec la soie d’un parachute abandonné lors de la libération de Paris.

Comme son oncle et sa tante, celle qui allait devenir Madame Lesueur avait préalablement miraculeusement échappé à la rafle du Vel d’Hiv. Mais ses parents et son frère n’ont pas cette chance. Elsa Medman a dû élever ses deux jeunes sœurs, cachant quotidiennement son étoile jaune à l’aide d’un livre qu’elle portait toujours à son bras gauche. Quand elle rendait discrètement visite à son oncle et sa tante, caché dans leur grenier, elle rencontrait Raymond Lesueur : «A chaque fois que je venais, il était là. Comme par hasard», glisse-t-elle, les yeux plein de malice.

 

 

Le 27 avril 2014 à Fontenay-aux-Roses, à l’occasion de la Journée nationale du souvenir de la déportation, Raymond Lesueur, Fontenaisien depuis plus de 50 ans, a été reconnu par le représentant de l’Ambassadeur d’Israël en France « Juste parmi les Nations ».

Le titre de « Juste parmi les Nations » est la plus haute distinction civile décernée par l’Etat hébreu à des personnes non juives qui, au péril de leur vie, durant la Seconde Guerre mondiale ont aidé des Juifs persécutés par l’occupant nazi, en les cachant et en leur apportant les vivres nécessaires à leur survie.

Sur le diplôme et la médaille de « Juste parmi les Nations » qui lui ont été remis figure cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l’univers ».

 

Le 15 mars 2015, Raymond Lesueur a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur des mains de Laurent Vastel, maire de Fontenay-aux-Roses.

Raymond Lesueur est décédé le 22 avril 2016.

Pour faire perdurer son souvenir, une allée du parc jouxtant la mairie porte son nom.

Raymond Lesueur et son épouse (1923-2018) sont inhumés au cimetière de Fontenay-aux-Roses (19ème section).

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Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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Joseph GRAVELEAU (1900-1944)

Plaque apposée gare de Paris-Montparnasse « 1939-1945 – SNCF – à la mémoire des agents des arrondissements de Paris Montparnasse ».

Décédé le 2 juin 1944, Joseph Graveleau est une victime civile de la Deuxième Guerre mondiale.

Joseph Maurice Graveleau est né le 30 janvier 1900 à La Chapelle-Largeau (Deux-Sèvres).

Marié, père de deux enfants, il était domicilié 29 rue de la gare à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Agent SNCF, il décède le 2 juin 1944 à Massy (Essonne), victime à 20h30 des bombardements lors d’un raid américain :

« Le 2 juin 1944, c’est le nœud stratégique de Massy-Palaiseau ou convergent les voies de la Grande Ceinture et du Chartrain, passage obligé pour rejoindre les gares normandes qui est dans le viseur des bombardiers américains. Ce sont 163 appareils US qui envahissent le ciel parisien vers 19 h 30. La visibilité est moyenne ce qui perturbe la frappe. Les premières bombes tombent au moment où un train de voyageurs en provenance de Versailles entre en gare de Massy-Palaiseau. Plusieurs coups au but frappent le convoi si bien que les sauveteurs découvrent dans les voitures éventrées et renversées quarante tués et une soixantaine de blessés. A Palaiseau on dénombre trente tués et autant de blessés. On compte sur Massy et sur Palaiseau plus de mille sinistrés. Il faut dire que deux cents bombes ont touché des pavillons ainsi que la gare du métro qui est dévastée. »

Le nom de Joseph Graveleau est inscrit sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), dans la liste des 21 victimes civiles.

Joseph Graveleau est inhumé dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Sources :

Jean-Marc GUENIAT (1974-2011)

L’Adjudant Jean-Marc Gueniat, affecté au 17ème RGP, décède lors d’une OPEX en Afghanistan le 13 juillet 2011.

 Né le 19 juillet 1974 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), deuxième d’une fratrie de cinq enfants, Jean-Marc Théodore Gueniat décide en avril 1994 à l’âge de 20 ans de s’engager au 17ème Régiment du Génie Parachutiste (17ème RGP) à Montauban (Tarn-et-Garonne).

 

Jeune breveté parachutiste, il sert pendant ses premières années au sein de la 1re compagnie de combat et il est nommé successivement Caporal en novembre 1996, Caporal-chef en mai 1998 et sous-officiers en mars 1999. Il sera affecté dès lors, à l’Ecole Supérieure et d’Application du Génie (Angers) et il se distingue tout d’abord comme chef de groupe, puis comme chef de section.

En août 2004, il rejoint de nouveau, le 17ème RGP et après un temps de chef de section en compagnie, il intègre rapidement le Groupe de Commando Parachutistes du régiment. Au sein de cette entité particulière, il est nommé au grade d’Adjudant en août 2007.

Sous-officier robuste et endurant, l’Adjudant Gueniat était un soldat particulièrement rigoureux et expérimenté. Professionnel hors pair, il exerçait avec passion son métier de commando parachutiste et cherchait sans cesse l’excellence dans tous les domaines.

Il s’attachait tout particulièrement, aux techniques de combat et au maniement des armes. Adjoint du chef d’équipe du commando parachutiste, il fédérait les hommes autour de lui et il était sans nul doute un appui des plus solides pour son chef.

Durant ses 17 années de services, l’adjudant Gueniat sert successivement en République Centre Africaine (1995), deux fois en Ex-Yougoslavie (1995 et 1997), en Nouvelle-Calédonie (2002), en Côte d’Ivoire (2006) et en Centre Afrique (2008).

Déployé en Afghanistan depuis mai 2011 au sein de la Task force Lafayette – Battle group (BG) RAPTOR qui arme le Groupement tactique interarmes (GTIA) Kapisa, l’Adjudant Gueniat est décédé le 13 juillet 2011 alors qu’il était engagé dans une mission de sécurisation d’une Shura près du village de Joybar. Alors que la Shura se terminait, une explosion retentit dans un poste de police où se trouvait l’Adjudant Gueniat avec un groupe de militaires français.

Au cours de tous ces séjours opérationnels, l’Adjudant Gueniat est félicité plusieurs fois pour l’excellence de son travail. Il a obtenu les médailles de la défense nationale or (agrafes TAP/Génie/mission assistance extérieure), la médaille outre-mer (agrafe côte d’ivoire), médaille ONU (Ex-Yougoslavie) et la médaille commémorative OTAN.

Agé 37 ans, Jean-Marc Gueniat était marié et père de deux enfants de 4 et 8 ans. Il s’était établi à Narbonne (Aude).

Le 19 juillet 2011, en présence du chef de l’Etat, des obsèques nationales ont eu lieu aux Invalides à Paris, pour l’Adjudant Gueniat et les six autres militaires tués en Afghanistan entre le 11 et le 14 juillet 2011.

L’Adjudant Gueniat a été cité à l’Ordre de l’Armée par Décision du Ministre de la Défense n° 248 du 18 juillet 2011.

Mention « Mort pour la France ».

 

A titre posthume :

  • Promotion au grade d’Adjudant-chef
  • Chevalier de la Légion d’Honneur
  • Médaille militaire
  • Croix de la Valeur militaire avec palme de bronze.

Pour honorer sa mémoire, l’armée de Terre l’a choisi en 2021 comme parrain de la 350e promotion de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA).

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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Alexandre Léon JACQUEMIN (1842-1871)

 

Victime de la guerre franco-prussienne de 1870, Alexandre Léon Jacquemin a été tué au combat le 19 janvier 1871 lors de la 2ème bataille de Buzenval. Il allait avoir 29 ans.

Alexandre Léon Jacquemin est né en 1842. Il est le fils de Claude Hippolyte Jacquemin, maire de Fontenay-aux-Roses de 1865 à 1869. Il exerce la profession d’architecte.

Mobilisé lors de la guerre de franco-prussienne de 1870, le soldat Alexandre Léon Jacquemin est tué au combat le 19 janvier 1871 à Montretout (commune de Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine) lors de la 2ème bataille de Buzenval.

 

Ce jour-là, les troupes assiégées dans Paris tentèrent une sortie en direction de Versailles, où Guillaume Ier (proclamé empereur la veille) avait établi ses quartiers généraux. Succédant à la vaine tentative de Champigny un mois et demi plus tôt, cette seconde sortie, insuffisamment préparée et d’un intérêt stratégique discutable, est imaginée et conduite, dans un contexte politique de dissension, par le général Trochu, gouverneur militaire de Paris et président du gouvernement provisoire, pour « calmer » les ardeurs des Parisiens les plus bellicistes. Son échec exacerbe, au-delà de la défaite de la « République de 1870 », la division entre partisans d’une paix négociée, plutôt soutenus par la Province et l’Armée, et partisans de la « résistance à outrance », où se comptent une majorité de la Garde nationale.

 

Alexandre Léon Jacquemin est inhumé dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses (3ème division).

La guerre franco-prussienne de 1870

La guerre franco-prussienne de 1870 s’est déroulée en 6 mois, mais ses conséquences ont été beaucoup plus durables. Elle a permis l’émergence de l’Allemagne autour de la Prusse mais aussi, indirectement, l’unification de l’Italie. En France, elle a fait chuter le Second Empire et installer solidement la République. Elle a aussi généré des rancœurs tenaces qui ont entraîné l’Europe dans deux guerres mondiales (1914-1918 puis 1939-1945).

A Fontenay-aux-Roses, ville totalement évacuée de sa population et pillée entre septembre 1870 et janvier 1871, le traumatisme a aussi été important puisque 3 combats y ont eu lieu entre septembre 1870 et avril 1871. Les hauteurs de la ville constituaient la faille du système défensif entourant Paris. Les Prussiens et les Bavarois s’y installèrent aisément. La paix revenue, l’Etat édifia le fort de Châtillon entouré d’une zone de servitudes. Cette enceinte n’eut pas d’influence majeure sur les conflits ultérieurs mais une partie du territoire fontenaisien échappa définitivement à ses habitants.

La guerre de 1870-1871 est une période de notre histoire aujourd’hui méconnue. Ce conflit est à l’origine du développement des sépultures militaires, des monuments commémoratifs, et son souvenir a généré en 1887 la création par Françoix-Xavier Niessen de l’association le Souvenir Français (la plus ancienne association mémorielle de France).

Au-delà de la bravoure française admise même par les Allemands puis ensuite par les historiens (51 000 morts côté allemand, 139 000 côté français), du fait de la cinglante défaite, il y a eu rapidement au niveau national un manque de reconnaissance pour les combattants de 1870-1871.

 

La tombe militaire 1870-1871 au cimetière de Fontenay-aux-Roses

La guerre de 1870 est l’un des premiers conflits à l’issue duquel les deux camps s’entendent pour entretenir les sépultures des soldats morts au combat. Le traité de Francfort de 1871 (article 16) et deux lois (du 2 février 1872 en Allemagne et du 4 avril 1873 en France en précisent les modalités.

En 1875 puis en 1876, lors des travaux de construction du fort de Châtillon, plusieurs cadavres de soldats français sont retrouvés. Conformément à la législation, pour leur donner une sépulture, l’Etat acquiert une concession en septembre 1877 dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses. La ville est chargée de son entretien.

 

 

On ignore l’identité des 4 soldats français qui y reposent.

Durant plusieurs années, Madame veuve Jacquemin, épouse de l’ancien maire de Fontenay-aux-Roses et mère du soldat Alexandre Léon Jacquemin tué au combat le 19 janvier 1871, s’est chargée des travaux d’entretien et de propreté de l’entourage de cette tombe militaire.

Aucun soldat allemand n’a été inhumé à Fontenay-aux-Roses.

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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Eugène MICHELIN (1875-1915)

Eugène Camille Michelin est né le 28 novembre 1875 à Paris 10ème

Marié, père de 3 enfants, il était domicilié 18 rue des Boërs, Paris 19ème.

Classe 1895, bureau de recrutement de la Seine (4ème bureau), matricule au recrutement 1356.

Caporal affecté à la 5ème section de commis et ouvriers militaires d’administration (5ème COA), le 25 septembre 1915 il est victime d’un accident dans le secteur de Saint-Hilaire-le-Grand (Marne) et annoncé mort. Il décède le 12 octobre 1915 à l’hôpital de Sézanne (Marne).

5ème COA

L’historique de la 5ème section de commis et ouvriers militaires d’administration, campagne 1914-1918 mentionne : « Dès que les nécessités de la Défense nationale eurent exigé l’accumulation de masses de troupes sur toute l’étendue du front menacé, la lourde tâche de leur procurer tout ce qui était nécessaire à leur entretien s’est dressée aussitôt, impérieuse, devant le service de l’intendance. Drainer les ressources du territoire, en demander aux pays étrangers en cas de disette, les rassembler sur certains points, les diriger ensuite sur l’avant et en assurer la distribution à chacun, tel a été son rôle. A ce rôle, participèrent avec entrain et dévouement les C.O.A. de la 5e section, les uns réunis dans les grands centres d’approvisionnement, les autres dispersés sur les lignes de communication jusqu’au front de combat. La situation géographique de la 5e région au centre de la France, la fertilité et la variété des produits de son sol, son réseau développé de voies ferrées devaient en faire un centre d’approvisionnement de premier ordre. Aussi, dès le début, les C.O.A. de la 5e section assurent le fonctionnement de sept grands magasins de concentration d’approvisionnement : les stations[1]magasins d’Auxerre, des Aubrais, de Meaux, de Montereau, de Nuits-sous-Ravières, de Sens et d’Orléans-les-Murlins, auxquelles étaient rattachés des entrepôts et parcs de groupement de bétail et des boulangeries de guerre. Dans neuf stations-haltes-repas : les Aubrais, Montargis, Cravant, Malesherbes, Meaux, Nuits-sous-Ravières, Laroche, Moret, Nemours, ils assurent l’alimentation des troupes transportées en chemin de fer, soit qu’elles aillent renforcer celles du front ou que, composées de malades et de blessés, elles soient évacuées sur l’intérieur. »

Eugène Michelin s’est vu attribuer la mention « Mort pour la France ».

Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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Adolphe LEGENTIL (1884-1918)

 

Fils de Ferdinand Legentil et de Marie Borgo, Adolphe Legentil est né le 31 janvier 1884 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Domicilié 42 rue Boucicaut (recensé en 1911 au 2 rue des Ecoles), il était marié et il exerçait le métier de cultivateur chez Paumier.

Classe 1904, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau) avec le matricule de 1955, avec les mentions : « taille 1,61 m – degré d’instruction 3 – sait conduire et soigner les chevaux, conduire les voitures – exempté de service militaire car aîné d’orphelin ».

Mobilisé à l’occasion du conflit de la Première Guerre, Adolphe Legentil sert comme Soldat de 2ème classe au sein du 71ème Régiment d’Infanterie où il se conduit vaillamment : « Soldat très dévoué et très courageux, blessé à son poste de combat, a continué à servir son fusil ; malgré la violence du bombardement n’a été se faire panser que lorsque le calme a été rétabli. »

A partir de fin mars 1918 se déclenchent les grandes opérations qui vont précipiter la fin de la guerre. Positionné en Champagne, le 71ème R.I. est confronté à une offensive allemande. La période du 29 mai au 12 juin 1918 compte parmi les plus dures qu’aient vécues le régiment.

L’historique du 71ème R.I. mentionne : « Après 15 jours de fatigue de toutes sortes, de combats incessants, privés d’un grand nombre de leurs officiers tombés face à l’ennemi, les soldats du 71ème se redressent héroïquement et s’accrochent avec entêtement au terrain. A gauche, la 6ème Compagnie harcelle l’ennemi par des contre-attaques incessantes. Pendant 10 heures consécutives, de petits groupes bien décidés arrêtent les Allemands surpris et intimidés par une telle audace. Dans l’après-midi, tous les éléments disponibles du 1er Bataillon, renforcés par la 6ème et 7ème Compagnie, exécutent une contre-attaque hardie. Les Allemands, menacés sur les deux flancs à la fois, se replient précipitamment, laissant entre nos mains plusieurs prisonniers et une quantité de matériel. Une fois de plus, l’ennemi est vaincu. Non seulement nous rentrons en possession totale de notre position, mais les plans de l’ennemi son déjoués. Il voulait arriver à l’Aisne, prendre à revers les divisions établies à notre gauche ; peine perdue. ».

 

Alors que le 12 et le 13 juin 1918 au soir, le 71ème R.I. est relevé par des unités du 1er Corps, le destin a voulu qu’Adolphe Legentil soit tué à l’ennemi le 12 juin 1918, à Nouvron-Vingré dans l’Aisne, au terme de deux semaines de combats héroïques de son régiment.

Le 13 juillet 2018 le 71ème R.I. fait l’objet d’une Citation à l’ordre de la 10ème Armée avec le motif suivant : « A donné le 5 juin 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Nouvion, une splendide preuve d’énergie et d’esprit de devoir en tenant tête à un ennemi bien supérieur en nombre. Avec une froide bravoure et une ténacité qui n’a jamais faibli, a non seulement repris ce que la brutalité de l’attaque lui avait fait perdre, mais, a dans un combat de 12 heures, dépassé son occupation première, faisant plus de 150 prisonniers de 4 corps différents et capturant plus de 30 mitrailleuses ».

 

 

Mention « Mort pour la France »

Son nom est gravé sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Après avoir été provisoirement inhumé dans le jardin de Mme veuve Prevost à Vingré (Aisne), son corps a été transféré le 16 juin 1921 au cimetière militaire du Bois Robert à Ambleny (Aisne). Il repose maintenant dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses.

 

 

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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