Eugène MICHELIN (1875-1915)

Eugène Camille Michelin est né le 28 novembre 1875 à Paris 10ème

Marié, père de 3 enfants, il était domicilié 18 rue des Boërs, Paris 19ème.

Classe 1895, bureau de recrutement de la Seine (4ème bureau), matricule au recrutement 1356.

Caporal affecté à la 5ème section de commis et ouvriers militaires d’administration (5ème COA), le 25 septembre 1915 il est victime d’un accident dans le secteur de Saint-Hilaire-le-Grand (Marne) et annoncé mort. Il décède le 12 octobre 1915 à l’hôpital de Sézanne (Marne).

5ème COA

L’historique de la 5ème section de commis et ouvriers militaires d’administration, campagne 1914-1918 mentionne : « Dès que les nécessités de la Défense nationale eurent exigé l’accumulation de masses de troupes sur toute l’étendue du front menacé, la lourde tâche de leur procurer tout ce qui était nécessaire à leur entretien s’est dressée aussitôt, impérieuse, devant le service de l’intendance. Drainer les ressources du territoire, en demander aux pays étrangers en cas de disette, les rassembler sur certains points, les diriger ensuite sur l’avant et en assurer la distribution à chacun, tel a été son rôle. A ce rôle, participèrent avec entrain et dévouement les C.O.A. de la 5e section, les uns réunis dans les grands centres d’approvisionnement, les autres dispersés sur les lignes de communication jusqu’au front de combat. La situation géographique de la 5e région au centre de la France, la fertilité et la variété des produits de son sol, son réseau développé de voies ferrées devaient en faire un centre d’approvisionnement de premier ordre. Aussi, dès le début, les C.O.A. de la 5e section assurent le fonctionnement de sept grands magasins de concentration d’approvisionnement : les stations[1]magasins d’Auxerre, des Aubrais, de Meaux, de Montereau, de Nuits-sous-Ravières, de Sens et d’Orléans-les-Murlins, auxquelles étaient rattachés des entrepôts et parcs de groupement de bétail et des boulangeries de guerre. Dans neuf stations-haltes-repas : les Aubrais, Montargis, Cravant, Malesherbes, Meaux, Nuits-sous-Ravières, Laroche, Moret, Nemours, ils assurent l’alimentation des troupes transportées en chemin de fer, soit qu’elles aillent renforcer celles du front ou que, composées de malades et de blessés, elles soient évacuées sur l’intérieur. »

Eugène Michelin s’est vu attribuer la mention « Mort pour la France ».

Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

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Ocotbre 1939

Le 2 octobre 1939, le Premier ministre Édouard Daladier a prononcé un discours devant l’Assemblée nationale, dans lequel il a appelé à l’unité nationale et à la résistance contre l’Allemagne.

Les députés ont également discuté des relations avec les Alliés de la France, notamment le Royaume-Uni et l’Union soviétique, et ont cherché à renforcer les alliances militaires pour faire face à la menace nazie.

Après l’invasion allemande de la Pologne en septembre 1939, la France et le Royaume-Uni ont déclaré la guerre à l’Allemagne nazie pour défendre la Pologne et contrer l’expansionnisme allemand. Il y avait un fort sentiment de solidarité nationale et de détermination à résister à l’agression allemande. L’Assemblée nationale française a soutenu cette décision et a voté les lois nécessaires pour mobiliser l’armée et l’économie du pays. Toutefois, il est important de noter que malgré cette unité initiale, les événements ultérieurs de la guerre ont révélé des divisions politiques et des débats sur les stratégies à adopter pour faire face à l’Allemagne nazie.

Certains politiciens et militaires français avaient des opinions différentes sur la manière de mener la guerre, notamment sur l’utilisation de la stratégie de la guerre de mouvement ou de la guerre de position, ou sur la question de savoir s’il fallait attaquer l’Allemagne directement ou se défendre contre ses attaques. Ces divisions ont parfois conduit à des tensions et des conflits politiques qui ont eu un impact sur l’effort de guerre français.

 

 

Quelques exemples de divisions politiques et de débats qui ont eu lieu en France pendant la guerre :

Tard dans la nuit du 23 août 1939, au Kremlin, le commissaire du peuple aux affaires étrangères, Viatcheslav Molotov, et le ministre allemand des affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, signèrent un pacte de non-agression. Les protocoles secrets adoptés au cours de la seconde visite de Joachim von Ribbentrop à Moscou, le 28 septembre, divisèrent l’Europe orientale en sphères d’influence. Il est généralement admis que, en signant le pacte, les Russes ont volontairement scellé le destin de la Pologne et des pays baltes, partageant ainsi la responsabilité du déclenchement de la seconde guerre mondiale.

Ils ont également critiqué la politique étrangère du gouvernement français avant la guerre, qui selon eux avait encouragé l’expansionnisme allemand.

Certains politiciens, comme le chef du parti socialiste Léon Blum, ont critiqué la stratégie militaire française qui consistait à attendre l’attaque allemande plutôt que de lancer une offensive préventive. Ils ont plaidé en faveur d’une stratégie plus agressive pour contrer l’Allemagne.

Les militaires français étaient également divisés sur la stratégie à adopter. Certains, comme le général Charles de Gaulle, ont plaidé en faveur d’une utilisation plus intensive des chars et de la guerre de mouvement, tandis que d’autres ont préconisé une stratégie plus défensive basée sur les fortifications.

 

Le gouvernement français a également été confronté à des tensions avec ses alliés britanniques. Certains politiciens et militaires français ont critiqué la stratégie britannique de la guerre navale, qui consistait à bloquer les ports allemands plutôt que de lancer une offensive terrestre contre l’Allemagne.

La vie culturelle en France en ce mois d’octobre 1939 est ralentie bon nombre d’événements sont annulés ou reportés.

Pour les mêmes raisons les événements sportifs sont annulés ou reportés avec pour principale raison la mobilisation militaire et l’instabilité politique. La Fédération française de football a annulé tous les matchs de la ligue professionnelle de football et les compétitions amateurs ont également été suspendues.

Restrictions alimentaires :

Lire les articles :

« Législation et organisation économiques au temps des restrictions (1938-1949) » https://www.persee.fr/doc/ihtp_0769-4504_1996_num_32_1_2320

https://archives.seine-et-marne.fr/fr/le-rationnement-alimentaire-pendant-la-seconde-guerre-mondiale-en-seine-et-marne

La guerre a entraîné une augmentation des prix en France. Les coûts de production ont augmenté en raison de la mobilisation militaire et de la réquisition de matières premières pour l’effort de guerre. Les prix des denrées alimentaires et des biens de consommation courante ont également augmenté en raison de la demande accrue.

 

Restrictions de déplacement :

Les frontières ont été fermées et les voyages à l’étranger ont été interdits. Les déplacements à l’intérieur du pays ont également été limités en raison des restrictions de transport et des mesures de sécurité mises en place pour protéger les populations civiles.

Nous sommes au début d’un parcours dramatique …

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Octobre 1870 :

Octobre 1870 :

Le 4 septembre 1870, la Troisième République a été proclamée à Paris, mettant fin au règne de Napoléon III. Un gouvernement provisoire a été formé, dirigé par Léon Gambetta et Jules Favre. https://www.revueconflits.com/guerre-1870-jean-baptiste-blandenet/

 

 

Le 9 octobre 1870, pendant la guerre franco-prussienne, des combats ont eu lieu à Rambervillers, dans les Vosges. Les forces françaises, commandées par le général de Crouzat, ont tenté de repousser les forces allemandes qui avançaient vers la ville. Les combats ont été intenses et sanglants. Les forces allemandes ont réussi à prendre la ville après plusieurs heures de combats acharnés où les pertes ont été lourdes des deux côtés. http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2013/10/14/le-9-octobre-1870-les-combats-de-rambervillers/

De Alphonse de Neuville La bataille du Bourget a eu lieu le 28 octobre 1870, pendant la guerre franco-prussienne. Les forces françaises, commandées par le général Ducrot, ont tenté de reprendre la ville du Bourget, qui était aux mains des forces allemandes. Les Français ont lancé une attaque surprise sur les positions allemandes, mais ont été repoussés avec de lourdes pertes. Les forces françaises ont finalement été contraintes de se retirer, laissant le Bourget aux mains des Allemands.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Le_Bourget,_30_octobre_1870_%281878%29_de_Alphonse_de_Neuville.jpg

 

Quelques conséquences inattendues

Développement scientifiques et technologiques importants dans différents domaines, tels que la chimie, la physique, la médecine et l’ingénierie :

  • La poudre sans fumée a été développée pour remplacer la poudre noire en raison de ses nombreux avantages. Tout d’abord, la poudre sans fumée produit moins de fumée et de résidus, ce qui permet une meilleure visibilité sur le champ de bataille. Elle est également plus stable et plus prévisible que la poudre noire, ce qui facilite la fabrication et l’utilisation des armes à feu. En outre, la poudre sans fumée est plus puissante que la poudre noire, ce qui permet une portée plus longue et une précision accrue.
  • La médecine en pleine évolution en France, de nombreux progrès sont réalisés dans le domaine de la médecine militaire, notamment en ce qui concerne les soins aux blessés et les techniques chirurgicales. Les médecins ont été confrontés à de nouvelles blessures causées par les armes modernes, telles que les balles et les éclats d’obus, et ont dû développer de nouvelles méthodes pour traiter ces blessures graves. Les hôpitaux militaires ont également été modernisés pour mieux prendre en charge les soldats blessés. En dehors du contexte de guerre, la médecine a également connu des avancées importantes en France au cours de cette période, notamment dans le domaine de la microbiologie et de l’hygiène. Pour mémoire, Louis Pasteur a découvert le rôle des bactéries dans la fermentation et a développé la technique de la pasteurisation pour prévenir la contamination alimentaire (Louis Pasteur a découvert le rôle des bactéries dans la fermentation et a développé la technique de la pasteurisation pour prévenir la contamination alimentaire en 1864). Cette découverte a été un tournant dans l’histoire de la microbiologie et de la médecine, elle a permis de mieux comprendre les processus de fermentation et d’identifier les causes de certaines maladies infectieuses (La pasteurisation, qui consiste à chauffer les aliments pour tuer les bactéries pathogènes, est aujourd’hui largement utilisée pour prévenir la contamination alimentaire et garantir la sécurité des aliments).
  • L’ingénierie était également en pleine évolution en France. Pendant la guerre franco-prussienne, les ingénieurs ont joué un rôle crucial dans la conception et la construction de fortifications pour défendre les villes et les frontières. Ils ont également travaillé sur des projets de génie civil, tels que la construction de ponts et de routes pour faciliter le déplacement des troupes et des fournitures militaires. En dehors du contexte de guerre, l’ingénierie a connu des avancées importantes dans différents domaines, tels que la construction navale, les chemins de fer et l’industrie minière. Le plus bel exemple : la construction du canal de Suez commencé en 1859 et achevé en 1869 a ouvert de nouvelles voies commerciales pour la France et d’autres pays européens.

La vie culturelle

La France est en guerre et la vie culturelle est fortement perturbée. Les théâtres, les opéras et les musées fermeront leurs portes ou seront transformés en hôpitaux militaires pour accueillir les blessés de guerre (https://blogs.icrc.org/hdtse/2023/06/20/sarah-bernhardt-et-la-croix-rouge/).

Les écrivains publieront des articles et des essais sur la guerre, tandis que les artistes créeront des peintures et des sculptures qui refléteront les événements de l’époque. Les concerts de musique ont également été organisés pour divertir les soldats et les civils, avec des compositions spécialement écrites pour l’occasion. En outre, la presse a continué à jouer un rôle important dans la vie culturelle, en publiant des critiques d’œuvres d’art et en informant le public sur les événements culturels à venir.

Sur ces dramatiques événements

Victor Hugo prépare son recueil de poèmes qui sera édité en 1872 « L’Année terrible » :

https://blogs.icrc.org/hdtse/2023/06/20/sarah-bernhardt-et-la-croix-rouge/

À ceux qu’on foule aux pieds

L’Année terrible, Michel Lévy, frères, 1872 (p. 253-260).

 

Oh ! je suis avec vous ! j’ai cette sombre joie.
Ceux qu’on accable, ceux qu’on frappe et qu’on foudroie
M’attirent ; je me sens leur frère ; je défends
Terrassés ceux que j’ai combattus triomphants ;
Je veux, car ce qui fait la nuit sur tous m’éclaire,
Oublier leur injure, oublier leur colère,
Et de quels noms de haine ils m’appelaient entre eux.
Je n’ai plus d’ennemis quand ils sont malheureux.
Mais surtout c’est le peuple, attendant son salaire,
Le peuple, qui parfois devient impopulaire,
C’est lui, famille triste, hommes, femmes, enfants,
Droit, avenir, travaux, douleurs, que je défends ;
Je défends l’égaré, le faible, et cette foule….

Emile Zola publiera l’un de ses plus beaux romans en 1892 « La débâcle » dont voici un extrait du roman qui décrit une scène pendant la guerre ou le silence de la nature contraste avec l’horreur de la guerre et crée une atmosphère d’attente anxieuse et de terreur.

Les arbres figés dans leur immobilité symbolisent l’horreur et la mort qui se cachent derrière la beauté apparente de la nature.

Extrait

« Et il y avait toujours ce grand silence, ce silence de la nature endormie, qui semblait s’étendre, emplir l’infini, depuis les sommets jusqu’aux plaines, d’un bout à l’autre de l’horizon. Pas un souffle de vent, pas un bruit de feuille, pas un frisson d’herbe. Les arbres eux-mêmes, les grands arbres qui bordaient la route, paraissaient figés dans leur immobilité. C’était une impression d’attente anxieuse, de stupeur devant l’inconnu, de terreur même, devant cette nature muette et glacée, qui semblait avoir perdu sa voix et son mouvement. »

Octobre 1870, la suite sera terrible pour les Français et la France…

Merci à vos commentaires.

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Octobre 1914

Octobre 1914

Voici deux mois que Jean Jaurès a été assassiné et voici deux mois que l’ambassadeur d’Allemagne a annoncé au Quai d’Orsay que son pays déclarait la guerre à la France.

 

 

 

 

La France est gouvernée par le président de la République Raymond Poincaré et le président du Conseil René Viviani.

Le gouvernement français est un gouvernement de coalition, comprenant des représentants de différents partis politiques, qui travaillaient ensemble pour faire face à la guerre contre l’Allemagne. Le gouvernement a pris des mesures pour mobiliser les ressources de la nation et renforcer les forces armées, ainsi que pour faire face aux conséquences économiques de la guerre.

En aout, René Viviani a fait un discours, un appel qui s’adressait aux femmes !

Cette proclamation est prononcée quelques jours après la mobilisation des hommes, passe à la postérité sous le nom « d’Appel Viviani ». Il s’agit d’un témoignage fort des états d’esprit français en août 1914.

Avec des accents patriotiques, René Viviani exhorte les femmes mais également les plus jeunes à finir les travaux des champs et à préparer la future récolte. Il y développe l’idée d’une courte guerre où les hommes rentreront après le temps des vendanges.

L’Allemagne y est présentée comme l’agresseur tandis que la France défend « la Civilisation et le Droit ». Les alliés de la triple Entente ne sont pas oubliés, légitimant l’action française : «… les efforts de la France, de la Russie, de l’Angleterre pour maintenir la paix ». Sous la forme d’un véritable appel patriotique, le président du Conseil s’adresse ici à celles et ceux qui formeront bientôt « l’arrière ».

Imprimé, papier, H. 59,5 x L. 48,5 cm. N° inventaire : 2006.1.3425

Nous sommes au deuxième mois d’une guerre qui sera la plus meurtrière que la France a connue.

L’ambition de l’Allemagne semble être de devenir la puissance mondiale se partageant le monde avec les russes et l’alliance anglo-américaine.

Le prix a payé sera terrible et le bouleversement résultant verra la montée des extrêmes partout dans le monde.

Pour la clarté de nos réflexions nous pouvons nuancer ces événements en apportant quelques réflexions personnelles :

L’Allemagne a-t-elle déclaré la guerre à la France en 1914 de sa propre initiative ?

 La Première Guerre mondiale a été le résultat d’une série de tensions politiques, militaires et économiques entre les principales puissances européennes à l’époque.

L’une des principales causes de la guerre était la rivalité entre les grandes puissances européennes, notamment l’Allemagne, la France, la Russie, le Royaume-Uni et l’Autriche-Hongrie. Les alliances militaires préexistantes ont également joué un rôle majeur. L’Allemagne était liée à l’Autriche-Hongrie par une alliance, tandis que la France avait une alliance avec la Russie et le Royaume-Uni.

L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche-Hongrie en juin 1914 à Sarajevo a déclenché une série d’événements qui ont conduit à la guerre. L’Autriche-Hongrie a déclaré la guerre à la Serbie, provoquant une série de déclarations de guerre en chaîne à mesure que les alliances ont été activées. L’Allemagne a déclaré la guerre à la Russie le 1er août 1914 et à la France le 3 août 1914.

L’Allemagne a envahi la Belgique en août 1914 pour atteindre plus facilement la France, ce qui a également entraîné le Royaume-Uni à déclarer la guerre à l’Allemagne le 4 août 1914 en vertu de traités garantissant la neutralité de la Belgique. Ainsi, la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France en 1914 était le résultat de la complexité des alliances, des rivalités et des tensions qui prévalaient en Europe à cette époque, et non d’une action unilatérale de l’Allemagne contre la France.

Quoiqu’il en soit la France en octobre 1914 subit les attaques de l’armée allemande dont la stratégie.

Mobilisation totale : La France a été placée en état de mobilisation totale, ce qui signifiait que l’ensemble de la population était mobilisé pour soutenir l’effort de guerre. Les hommes ont été enrôlés dans l’armée, tandis que les femmes ont pris en charge de nombreuses responsabilités à l’arrière, travaillant dans l’industrie et l’agriculture.

Naissance du Front occidental : Le conflit sur le front occidental s’est rapidement transformé en une guerre de tranchées brutale. Les forces françaises étaient engagées dans de violents combats contre les forces allemandes le long de la ligne de front, qui s’étendait de la Belgique à la Suisse, passant par la France.

Bataille de la Marne blocage d’une victoire rapide de l’Allemagne : septembre 1914, la Bataille de la Marne a eu lieu. Cela a été une bataille décisive où les forces alliées, y compris les Français et les Britanniques, ont réussi à arrêter l’avance allemande vers Paris.

En 1914, la France est un pays dont la population est encore très rurale, stagnante et vieillie. Cette guerre frappe un pays mal en point démographiquement, il lui faudra produire un effort démesuré dont on ne mesure pas le poids des sacrifices à venir.

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Adolphe LEGENTIL (1884-1918)

 

Fils de Ferdinand Legentil et de Marie Borgo, Adolphe Legentil est né le 31 janvier 1884 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Domicilié 42 rue Boucicaut (recensé en 1911 au 2 rue des Ecoles), il était marié et il exerçait le métier de cultivateur chez Paumier.

Classe 1904, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau) avec le matricule de 1955, avec les mentions : « taille 1,61 m – degré d’instruction 3 – sait conduire et soigner les chevaux, conduire les voitures – exempté de service militaire car aîné d’orphelin ».

Mobilisé à l’occasion du conflit de la Première Guerre, Adolphe Legentil sert comme Soldat de 2ème classe au sein du 71ème Régiment d’Infanterie où il se conduit vaillamment : « Soldat très dévoué et très courageux, blessé à son poste de combat, a continué à servir son fusil ; malgré la violence du bombardement n’a été se faire panser que lorsque le calme a été rétabli. »

A partir de fin mars 1918 se déclenchent les grandes opérations qui vont précipiter la fin de la guerre. Positionné en Champagne, le 71ème R.I. est confronté à une offensive allemande. La période du 29 mai au 12 juin 1918 compte parmi les plus dures qu’aient vécues le régiment.

L’historique du 71ème R.I. mentionne : « Après 15 jours de fatigue de toutes sortes, de combats incessants, privés d’un grand nombre de leurs officiers tombés face à l’ennemi, les soldats du 71ème se redressent héroïquement et s’accrochent avec entêtement au terrain. A gauche, la 6ème Compagnie harcelle l’ennemi par des contre-attaques incessantes. Pendant 10 heures consécutives, de petits groupes bien décidés arrêtent les Allemands surpris et intimidés par une telle audace. Dans l’après-midi, tous les éléments disponibles du 1er Bataillon, renforcés par la 6ème et 7ème Compagnie, exécutent une contre-attaque hardie. Les Allemands, menacés sur les deux flancs à la fois, se replient précipitamment, laissant entre nos mains plusieurs prisonniers et une quantité de matériel. Une fois de plus, l’ennemi est vaincu. Non seulement nous rentrons en possession totale de notre position, mais les plans de l’ennemi son déjoués. Il voulait arriver à l’Aisne, prendre à revers les divisions établies à notre gauche ; peine perdue. ».

 

Alors que le 12 et le 13 juin 1918 au soir, le 71ème R.I. est relevé par des unités du 1er Corps, le destin a voulu qu’Adolphe Legentil soit tué à l’ennemi le 12 juin 1918, à Nouvron-Vingré dans l’Aisne, au terme de deux semaines de combats héroïques de son régiment.

Le 13 juillet 2018 le 71ème R.I. fait l’objet d’une Citation à l’ordre de la 10ème Armée avec le motif suivant : « A donné le 5 juin 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Nouvion, une splendide preuve d’énergie et d’esprit de devoir en tenant tête à un ennemi bien supérieur en nombre. Avec une froide bravoure et une ténacité qui n’a jamais faibli, a non seulement repris ce que la brutalité de l’attaque lui avait fait perdre, mais, a dans un combat de 12 heures, dépassé son occupation première, faisant plus de 150 prisonniers de 4 corps différents et capturant plus de 30 mitrailleuses ».

 

 

Mention « Mort pour la France »

Son nom est gravé sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Après avoir été provisoirement inhumé dans le jardin de Mme veuve Prevost à Vingré (Aisne), son corps a été transféré le 16 juin 1921 au cimetière militaire du Bois Robert à Ambleny (Aisne). Il repose maintenant dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses.

 

 

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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Marie VIDALENC (1884-1945)

 

Marie VIDALENC (1884-1945)

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, Marie Vidalenc  est une résistante, épouse d’un résistant. Arrêtée et déportée en Allemagne en 1944, elle décède dans le camp de Ravensbrück en mars 1945.

Fille d’Edouard Delille et de Irma Dupuis son épouse, Marie Henriette Delille est née le 26 décembre 1884 à Somain (Nord) où son père était directeur d’école.

Elle est élève de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), promotion 1906-1909.

Le 13 septembre 1910 elle épouse à Paris 11ème Georges Vidalenc également professeur et ancien élève de l’ENS. Le couple a un fils, Jean, né le 22 octobre 1912 à Caen (Calvados), qui sera professeur d’université et historien (décès le 12 février 1986 à Fontenay-aux-Roses).

De 1931 à 1935, Marie Vidalenc est professeure de lettres au collège Chaponnay (actuel collège Raoul Dufy) à Lyon (Rhône), ville où son mari est également enseignant.

Après plusieurs mutations professionnelles et géographiques au Maroc et en province, les époux Vidalenc sont de retour à Paris en 1935. Ils s’installent dans un appartement boulevard Saint-Michel. Georges revient enseigner, jusqu’à sa retraite en septembre 1941, à l’école primaire supérieure Turgot où il avait été élève. Georges et Marie achètent début 1941 un pavillon à Fontenay-aux-Roses, où ils comptaient prendre leur retraite, non loin de l’Ecole Normale Supérieure.  Les événements ne leur permettent pas de s’installer définitivement. En mai 1944, leur fils Jean, son épouse et leur premier enfant, après le bombardement de Chartres où leur logement est détruit, s’installent dans la maison de Fontenay aux Roses.

Georges Vidalenc entre en résistance en 1942 au sein du réseau de résistance de la France Libre CND Castille. Arrêté en 1943, il est interné à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), puis transféré en Allemagne où il est d’abord emprisonné Sarrebruck avant d’être déporté au camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen.

Comme son époux, Marie Vidalenc s’est engagée dans la résistance en intégrant le réseau Vélite (rebaptisé Thermophyles par les Anglais), réseau co-fondé par Pierre Piganiol, Albert Mercier, et le Fontenaisien Raymond Croland.

Alors qu’elle effectue une mission de liaison, Marie Vidalenc est arrêtée le 24 juillet 1944 au square du Bon Marché à Paris 7ème. Emprisonnée à Fresnes, elle est déportée en Allemagne le 15 août 1944 dans le dernier convoi au départ de la gare de Pantin (Seine-Saint-Denis) avec 2 200 femmes et hommes, tous résistants (dont 800 ne reviendront pas).

Au camp de Ravensbrück, où le matricule 57709 lui est attribué, elle est affectée au Kommando de Torgau (usine de munitions et d’explosifs) qui n’emploie que des détenues ; elle y décède en mars 1945.

Lorsqu’il reviendra de déportation le 9 juin 1945, Georges Vidalenc ne reverra pas son épouse. En 1957, il est fait Officier de la Légion d’Honneur pour faits de résistance. Il décèdera à Paris 14ème le 2 novembre 1967.

Marie Vidalenc s’est vue décerner la Médaille de la Résistance avec rosette par Arrêté du 29 novembre 1946 publié au Journal Officiel du 10 décembre 1946.

Il a été transcrit à son acte de décès la mention « Mort pour la France» par décision en date du 9 janvier 1948 du Ministère des Ancien Combattants et Victimes de Guerre.

La mention « Morte en déportation » lui a été conférée par Arrêté du 20 juin 2001 publié au Journal Officiel n° 186 du 12 août 2001.

Pour faire perdurer son souvenir, à Lyon, ville où elle a enseigné, le nom de Marie Vidalenc a été attribué à un lycée professionnel (initialement lycée de jeunes filles) situé au 74 rue Mazenod (lycée en fonction jusqu’en 1997).

A l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Fontenay-aux-Roses, une plaque rappelle son souvenir et celui de deux de ses camarades également mortes en déportation, ainsi que de trois autres victimes des bombardements.

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

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