Marie VIDALENC (1884-1945)

 

Marie VIDALENC (1884-1945)

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, Marie Vidalenc  est une résistante, épouse d’un résistant. Arrêtée et déportée en Allemagne en 1944, elle décède dans le camp de Ravensbrück en mars 1945.

Fille d’Edouard Delille et de Irma Dupuis son épouse, Marie Henriette Delille est née le 26 décembre 1884 à Somain (Nord) où son père était directeur d’école.

Elle est élève de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), promotion 1906-1909.

Le 13 septembre 1910 elle épouse à Paris 11ème Georges Vidalenc également professeur et ancien élève de l’ENS. Le couple a un fils, Jean, né le 22 octobre 1912 à Caen (Calvados), qui sera professeur d’université et historien (décès le 12 février 1986 à Fontenay-aux-Roses).

De 1931 à 1935, Marie Vidalenc est professeure de lettres au collège Chaponnay (actuel collège Raoul Dufy) à Lyon (Rhône), ville où son mari est également enseignant.

Après plusieurs mutations professionnelles et géographiques au Maroc et en province, les époux Vidalenc sont de retour à Paris en 1935. Ils s’installent dans un appartement boulevard Saint-Michel. Georges revient enseigner, jusqu’à sa retraite en septembre 1941, à l’école primaire supérieure Turgot où il avait été élève. Georges et Marie achètent début 1941 un pavillon à Fontenay-aux-Roses, où ils comptaient prendre leur retraite, non loin de l’Ecole Normale Supérieure.  Les événements ne leur permettent pas de s’installer définitivement. En mai 1944, leur fils Jean, son épouse et leur premier enfant, après le bombardement de Chartres où leur logement est détruit, s’installent dans la maison de Fontenay aux Roses.

Georges Vidalenc entre en résistance en 1942 au sein du réseau de résistance de la France Libre CND Castille. Arrêté en 1943, il est interné à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), puis transféré en Allemagne où il est d’abord emprisonné Sarrebruck avant d’être déporté au camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen.

Comme son époux, Marie Vidalenc s’est engagée dans la résistance en intégrant le réseau Vélite (rebaptisé Thermophyles par les Anglais), réseau co-fondé par Pierre Piganiol, Albert Mercier, et le Fontenaisien Raymond Croland.

Alors qu’elle effectue une mission de liaison, Marie Vidalenc est arrêtée le 24 juillet 1944 au square du Bon Marché à Paris 7ème. Emprisonnée à Fresnes, elle est déportée en Allemagne le 15 août 1944 dans le dernier convoi au départ de la gare de Pantin (Seine-Saint-Denis) avec 2 200 femmes et hommes, tous résistants (dont 800 ne reviendront pas).

Au camp de Ravensbrück, où le matricule 57709 lui est attribué, elle est affectée au Kommando de Torgau (usine de munitions et d’explosifs) qui n’emploie que des détenues ; elle y décède en mars 1945.

Lorsqu’il reviendra de déportation le 9 juin 1945, Georges Vidalenc ne reverra pas son épouse. En 1957, il est fait Officier de la Légion d’Honneur pour faits de résistance. Il décèdera à Paris 14ème le 2 novembre 1967.

Marie Vidalenc s’est vue décerner la Médaille de la Résistance avec rosette par Arrêté du 29 novembre 1946 publié au Journal Officiel du 10 décembre 1946.

Il a été transcrit à son acte de décès la mention « Mort pour la France» par décision en date du 9 janvier 1948 du Ministère des Ancien Combattants et Victimes de Guerre.

La mention « Morte en déportation » lui a été conférée par Arrêté du 20 juin 2001 publié au Journal Officiel n° 186 du 12 août 2001.

Pour faire perdurer son souvenir, à Lyon, ville où elle a enseigné, le nom de Marie Vidalenc a été attribué à un lycée professionnel (initialement lycée de jeunes filles) situé au 74 rue Mazenod (lycée en fonction jusqu’en 1997).

A l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Fontenay-aux-Roses, une plaque rappelle son souvenir et celui de deux de ses camarades également mortes en déportation, ainsi que de trois autres victimes des bombardements.

En 2025, à l’occasion du 80ème anniversaire de sa disparition, son nom a été gravé sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses.

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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Le « chêne de la Victoire » à Fontenay-aux-Roses

À Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), plus de 600 hommes furent mobilisés lors de la Première Guerre mondiale.

162 d’entre eux sont morts au front, la plupart n’avaient pas 25 ans.

En 1919, en leur mémoire, un « Chêne de la Victoire » fut planté au cimetière.

À ses pieds, une croix et une plaque commémorative mentionnent : « À la mémoire des enfants de Fontenay-aux-Roses morts pour la France pendant la guerre 1914-1918.

Cette croix a été érigée, ce chêne planté pour honorer à jamais en ce champ du repos leur courage et leur dévouement. »

Cet arbre, dont la longévité est le symbole millénaire de la résistance inébranlable et de la force durable, incarne l’esprit même de la nation.

Tel le chêne, immuable face aux tempêtes de l’Histoire, la France s’est montrée inébranlable dans l’épreuve.

Ses racines profondes rappellent l’attachement indéfectible à l’idéal républicain et symbolisent l’union sacrée des territoires et des générations, signifiant la France une et indivisible dans le souvenir.

Le Chêne de la Victoire déploie aujourd’hui son envergure majestueuse, couvrant de sa bienveillante ombre une grande partie des tombes du carré militaire.

Aux côtés des victimes de la Première Guerre mondiale, y reposent désormais des combattants de la Seconde Guerre mondiale ainsi que des conflits en Afrique du Nord et en Indochine.

Il se dresse, sentinelle vivante, ancré dans le temps comme le souvenir dans les cœurs, témoin silencieux de la continuité du sacrifice et de l’unité nationale.

Chaque 11 Novembre, la cérémonie (devant le Monument aux Morts) de commémoration de l’armistice de 1918 et d’hommage rendu à tous les « Morts pour la France » est précédée d’une déambulation dans le cimetière.

 cette occasion, aux côtés des porte-drapeaux des associations patriotiques, les maires de Fontenay-aux-Roses et des villes jumelées de Wiesloch (Allemagne) et d’Elstree-Borehamwood (Grande-Bretagne) déposent une gerbe devant la plaque commémorative sise au pied de l’illustre « Chêne de la Victoire ».

Ce n’est qu’en 1922, le 9 juillet, que sera inauguré le Monument aux Morts situé en centre-ville, Place du Général de Gaulle en face de la mairie.

Sources :

  • https://www.Fontenay-aux-Roses – Archives municipales – Les Fontenaisiens durant la Première Guerre mondiale
  • https://www.nouvellesdefontenay.fr/reussite-de-la-promenade-commentee-sur-les-traces-de-la-grande-guerre-14-18-a-fontenay/

Georges ROCH (1885-1915) – Albert ROCH (1877-1916)

Mobilisés lors de la Première Guerre mondiale, les deux frères Roch, Georges et Albert, sont « Morts pour la France » en 1915 et 1916.

Les deux frères Roch, Georges et Albert, sont les enfants de Gustave Albert Roch et de Joséphine Albertine Bacq, qui se sont mariés le 27 décembre 1871 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Georges ROCH

Né le 7 juillet 1885 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Classe 1905, bureau de recrutement de la Seine (2ème bureau), matricule au recrutement 742, avec les mentions : « taille 1,67 m – cheveux et sourcils bruns, yeux châtain clair, front haut, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale – degré d’instruction 3 – sait signer. »

Célibataire, il était domicilié au 3 impasse des Sergents à Fontenay. Il était cultivateur.

Soldat de 2ème classe au 54ème Régiment d’Infanterie (54ème R.I.), âgé de 30 ans, Georges Roch est tué à l’ennemi le 26 avril 1915 dans la tranchée de la-Calonne à Saint-Remy-la-Calonne au Bois-Haut (Meuse).

54ème R.I.

En 1914, e 54ème Régiment d’Infanterie est en garnison à Compiègne. Il fait partie de la 23ème Brigade d’Infanterie de la 12ème  Division d’Infanterie du 6ème Corps d’Armée, dans laquelle il fait toute la guerre.

L’historique du 54ème R.I. mentionne : « Le 24 avril 1915, le 54ème R.I. est rassemblé en tenue de campagne à proximité de Rupt-en-Woëvre, il est passé en revue par le général commandant la 12ème Division d’Infanterie. Le 54ème R.I. est cité à l’ordre de l’Armée pour les combats soutenus depuis le 26 décembre 1914. À l’heure du déjeuner, le régiment est mis en état d’alerte et va s’établir à la lisière du bois de la Châtelaine en face de Mouilly. Le dimanche 25 avril le 54ème RI. est en liaison avec le 132ème R.I. sur sa gauche. Le 54ème R.I. sous le bombardement allemand (105 et 150) reçoit l’ordre de rendre ses tranchées inviolables. Le 87ème R.I. doit déboucher et attaquer devant Le 54ème R.I. L’attaque échoue et le régiment consolide ses nouvelles positions avant d’être relevé le 30 avril 1915.

Albert Roch

Né le 21 novembre 1877 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Classe 1897, bureau de recrutement de la Seine (2ème bureau), matricule au recrutement 4425, avec les mentions : « taille 1,67 m – cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front court, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, teint légèrement coloré – degré d’instruction 3 – sait signer. »

Marié à Marie Aurant le 24 juillet 1909 à Fontenay-aux-Roses, il était domicilié au 2 rue Laboissière à Fontenay. Il était ouvrier aux accumulateurs à la compagnie parisienne des tramways.

Soldat de 2ème classe au sein de la 22ème section des infirmiers militaires (22ème SIM), lors des combats il monte en première ligne où il est chargé du transport des blessés. Albert Roch décède à 39 ans le 29 décembre 1916 à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris 5ème des suites d’une maladie contractée en service.

La mention « Mort pour la France » a été décernée à Georges et Albert Roch.

Les deux frères Roch sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses : Georges 22ème/34 et Albert 23ème/32.

Sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses sont gravés les noms de Georges et Albert Roch (ainsi que celui d’Eugène Roch mort au combat en 1917 qui n’est pas leur frère).

Leurs noms sont également inscrits sur la plaque commémorative de la Première Guerre mondiale dans l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Fontenay-aux-Roses.

Jacques GACHELIN (1925-1944)

Engagé volontaire pour participer à la libération de la France, Jacques Gachelin est mortellement blessé au combat le 28 novembre 1944. Il avait 19 ans.

Fils de Jules Gachelin (1896-1972) et de Madeleine Hachée (1903-1999), Jacques Maurice Lucien Gachelin est né le 28 juin 1925 à Paris 16ème.

Scout de France du groupe parisien Massillon, le jeune Jacques Gachelin incorpore à la fin de l’été 1944 le 2ème Bataillon de Choc (2ème BC), unité qui s’est constituée lors de la libération de Paris en regroupant des étudiants (en particulier issu du lycée « Janson de Sailly ») et des ouvriers de l’ouest parisien. Le 2ème BC connait son baptême du feu le 22 novembre 1944 à Masevaux (Haut-Rhin), où il subit ses premières pertes. C’est lors de ces combats que Jacques Gachelin est tué à l’ennemi le 28 novembre 1944. Il avait 19 ans.

Tué à l’ennemi, la mention « Mort pour la France » a été décernée à Jacques Gachelin.

Le 2ème Bataillon de Choc (ou Bataillon Janson-de-Sailly)

Après la Libération de Paris en août 1944, le lycée « Janson de Sailly » se transforme en caserne pour les troupes de volontaires placées sous le commandement de Rol Tanguy. Ce sont des étudiants de Janson, de jeunes parisiens et d’autres venus de province.

À l’initiative du lieutenant-colonel Gayardon de Fenyol, ces jeunes recrues rejoignent la 1ère armée du général de Lattre de Tassigny stationnée au Valdahon dans le Jura. Pour former un bataillon, le général de Lattre en demande 500, ils seront plus de 1300.

C’est 26 novembre 1944 à Masevaux (Haut-Rhin), premier village d’Alsace solidement tenu par les troupes allemandes, que le 2ème Bataillon de Choc « Janson de Sailly » a son baptême du feu où tombent plusieurs d’entre eux (environ une trentaine dont Jacques Gachelin). Puis ce seront les libérations de Sickert, Bourbach-le-Haut, Sausheim, Etueffort, Richwiller. Le 2ème Choc suit la marche de la 1ère Armée jusqu’à Berlin et participe à la victoire sur le Troisième Reich.

Le bataillon reçoit son drapeau des mains de son parrain, le Major américain William Bullitt, attaché au QG du général de Lattre de Tassigny. 170 d’entre eux feront le sacrifice de leur vie pour que vive la France, libre et fidèle à ses valeurs. Leurs noms sont inscrits sur le monument aux morts dans la cour d’honneur du lycée, mais aussi dans les bourgs où ils sont tombés.

La mémoire du 2ème Bataillon de Choc a été confiée au lycée « Janson de Sailly », où son fanion est en bonne place dans le hall du 106 rue de la Pompe, Paris 16ème.

Jacques Gachelin est inhumé dans la tombe familiale au cimetière de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) (7ème section/384).

Paul VARNEY (1890-1915)

Paul Varney est tué à l’ennemi le 5 juin 1915 à Laneuveville-au-Bois (Meurthe-et-Moselle). Il avait 25 ans.

Fils de Léon Varney et de Maria Darnet, Paul Louis Varney est né le 28 janvier 1890 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Il a deux sœurs : Marguerite et Jeanne. Passionné de théâtre et de musique, il participe à des spectacles donnés par les jeunes du Patronage St-Pierre-et-St-Paul.

Domicilié 6 ruelle des Marinières à
Fontenay-aux-Roses, Paul Varney était célibataire et il exerçait le métier de
typographe.

Classe 1910, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau) avec le matricule de 4362, avec les mentions : « taille 1,64, cheveux et sourcils bruns, yeux gris bleu, front ordinaire, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale – degré d’instruction 4 – musicien, sait jouer de la Basse – Tir a obtenu un prix – sait faire du vélo ». 


Communion de Paul Varney -Famille Varney à Fontenay-aux-Roses vers 1905-Léon et Maria Varney et leurs filles : Marguerite (avec son mari Luc Molini) et Jeanne 

Classe 1910, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau) avec le matricule de 4362, avec les mentions : « taille 1,64, cheveux et sourcils bruns, yeux gris bleu, front ordinaire, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale – degré d’instruction 4 – musicien, sait jouer de la Basse – Tir a obtenu un prix – sait faire du vélo ».

Sergent, Paul Varney est affecté au 71ème Bataillon des Chasseurs à Pied, unité d’Infanterie Légère, engagée en Lorraine dans le secteur de Croismare-Marainviller- Emberménil-La Neuville.

Au sujet de la période du premier semestre 1915, l’historique du 71ème BCP mentionne : « Le 71ème BCP, écrit le général commandant le 2ème CDR, vient à nouveau de se distinguer dans une reconnaissance sur Emberménil. Je vous prie de donner en exemple aux troupes sous vos ordres les officiers et les unités qui ont exécuté de semblables coups de main. » Le bataillon organise le secteur, tranchées, boyaux, réseaux de fil de fer. Le front, en général calme, s’anime parfois de rapides coups de main, ou de rencontres de patrouilles. Le 26 mars, au cours d’une action sur tout le front de la forêt de Parroy, la 9ème compagnie engage un dur combat et perd une quarantaine de chasseurs, tant tués que blessés. Les éclaireurs du Bataillon capturent un poste ennemi. La belle conduite des éclaireurs du Bataillon et de la 9ème compagnie leur vaut les félicitations du général Humbert, commandant le détachement de l’armée de Lorraine. Le village d’Emberménil change plusieurs fois de mains. Occupé de nouveau par la 8ème compagnie le 18 juin, il reste en notre possession.

Quatre jours après avoir adressé une carte postale à sa sœur Jeanne (où il indiquait être en bonne santé), le Sergent Paul Varney est tué à l’ennemi le 5 juin 1915 à la côte 274 à Laneuveville-au-Bois (Meurthe-et-Moselle).

Mention « Mort pour la France »

Son nom est gravé sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Paul Varney est inhumé dans la tombe familiale au cimetière de Fontenay-aux-Roses (10ème section/511).

Sources :

  • Monsieur Luc Molini (petit neveu de Paul Varney)
  • https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m00523a03410bf36
  • Fontenay-aux-Roses – Archives municipales – Les Fontenaisiens morts durant la Première Guerre Mondiale
  • https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6244289g.texteImage
  • https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6244289g/texteBrut
  • http://tableaudhonneur.free.fr/71eBCP.pdf
  • https://www.geneanet.org/cercles/view/colgnecmmh1418/5700676

Eugène ROCH (1896-1917)

Un jeune soldat Mort pour la France

Acte de décès d'Eugène Roch avec la mention 'Mort pour la France'
Acte de décès d’Eugène Roch, mentionnant sa mort pour la France le 22 août 1917.

La courte vie d’Eugène Roch

Eugène Roch est tragiquement tombé au champ d’honneur le 22 août 1917 au Bois des Fosses, dans le secteur de Douaumont (Meuse), à l’âge de seulement 21 ans. Son sacrifice lui a valu la mention « Mort pour la France ».

Origines et jeunesse à Fontenay-aux-Roses

Fils de Joseph Célestin Roch et de Léonie Henriette Bertrand, mariés le 3 juin 1876 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), Eugène est né dans cette même commune le 29 mars 1896.

Célibataire, il résidait au 5 rue Antoine Petit à Fontenay et exerçait la profession de garçon maçon.

Son parcours militaire et la Classe 1916

Appartenant à la Classe 1916, il fut enregistré au bureau de recrutement de la Seine (2ème bureau) sous le matricule 5083. Les archives le décrivent avec les mentions suivantes :

  • Taille : 1,54 m
  • Cheveux et sourcils blonds
  • Yeux gris bleus
  • Nez rectiligne, visage ovale
  • Degré d’instruction : 2
  • Compétences : sait monter à cheval, conduire et soigner les chevaux, conduire les voitures
  • Sait signer
  • Ajourné 1 an.

Engagé comme soldat de 2ème classe, Eugène Roch servait au 94ème Régiment d’Infanterie (94ème R.I.) lorsqu’il a été tué.

Le 94ème Régiment d’Infanterie durant la Grande Guerre

En 1914, le 94ème Régiment d’Infanterie était caserné à Bar-le-Duc. Il faisait partie de la 83ème Brigade d’Infanterie de la 42ème Division d’Infanterie du 6ème Corps d’Armée.

Insigne ou drapeau du 94ème Régiment d'Infanterie (94e R.I.)
L’insigne du 94ème Régiment d’Infanterie, où servait Eugène Roch.

L’engagement du 94ème R.I. à Verdun en août 1917

En août 1917, le 94ème R.I. fut activement engagé dans la seconde bataille de Verdun. Cette offensive majeure, sous les ordres du général Guillaumat, débuta le 20 août sur un front de 18 kilomètres, des deux côtés de la Meuse. Les troupes françaises remportèrent des victoires significatives :

  • À droite : prise de la côte de Talou, Champneuville, la cote 344.
  • À gauche : reprise du Mort-Homme, du bois des Corbeaux, d’Avocourt, de Cumières.

Les jours suivants, l’avancée continua avec la prise de Samogneux (rive droite) et de Regnéville et la Côte de l’Oie (rive gauche) le 21. Après avoir repoussé des contre-attaques, la cote 304 fut enlevée le 24, et le bois des Fosses ainsi que le bois de Beaumont le 26.

En septembre, suite à l’occupation du bois des Caurières, l’Armée française était revenue à ses anciennes lignes de 1916, et les tentatives allemandes du début d’octobre pour reprendre ces positions restèrent infructueuses.

La mémoire d’Eugène Roch

La mention « Mort pour la France » a été décernée à Eugène Roch, soulignant son sacrifice pour la patrie.

Hommage à Fontenay-aux-Roses

Le nom d’Eugène Roch est inscrit sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses. Il y figure aux côtés d’Albert et de Georges Roch, qui ne sont pas ses frères.

Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses avec les noms des soldats
Le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses, lieu de souvenir pour les soldats de la Grande Guerre.

Son nom est également gravé sur la plaque commémorative de la Première Guerre mondiale située dans l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Fontenay-aux-Roses.

Plaque commémorative de la Première Guerre mondiale dans l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Fontenay-aux-Roses
La plaque commémorative de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, honorant Eugène Roch.

À ce jour, le lieu d’inhumation d’Eugène Roch demeure inconnu ; il ne repose pas au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

Sources

Pour la rédaction de cet article, les informations ont été puisées dans les sources suivantes :

1945-2025 : 80ème Anniversaire de la Libération et de la Paix

 

1945-2025 : 80ème Anniversaire de la Libération et de la Paix

Le 8 mai 1945 marquait un tournant décisif de l’histoire avec la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie à Berlin, mettant fin à une guerre dévastatrice. Il y a 80 ans, le monde célébrait la victoire des forces alliées.

Hommage et souvenir : Honorer le passé, construire la paix

Le 8 mai 2025, la communauté de Fontenay-aux-Roses s’est une nouvelle fois rassemblée pour honorer la mémoire de ceux qui ont combattu pour la liberté et ont œuvré pour la réconciliation. Cette journée de recueillement est l’occasion de se souvenir des hommes et des femmes qui ont résisté à l’oppression, qu’ils aient servi dans l’armée régulière ou dans l’ombre de la Résistance.

Nous n’oublions pas non plus les prisonniers, les travailleurs forcés et les déportés, dont le retour fut souvent marqué par l’indicible horreur vécue. L’Holocauste ne peut être ni nié, ni oublié.

La libération progressive des camps nazis (1944-1945)

Après la découverte des premiers camps, c’est en 1945 que la libération des principaux camps de concentration et d’extermination s’est accélérée sous l’avancée des Alliés :

  • 27 janvier : Auschwitz (Soviétiques)
  • 28 février : Gross-Rosen (Soviétiques)
  • 11 avril : Buchenwald (Américains)
  • 15 avril : Bergen-Belsen (Britanniques)
  • 22 avril : Sachsenhausen (Soviétiques)
  • 23 avril : Flossenbürg (Américains)
  • 29 avril : Dachau (Américains)
  • 30 avril : Ravensbrück (Soviétiques)
  • 5 mai : Neuengamme (Britanniques)
  • 5 mai : Mauthausen (Américains)
  • 8 mai : Theresienstadt (Soviétiques)
  • 9 mai : Stutthof (Soviétiques)

Souvenir local : Les Fontenaisiens dans l’horreur des camps

Nous tenons également à honorer la mémoire des Fontenaisiens qui ont tragiquement péri dans les camps de la mort, si près de la libération :

Un message pour le présent et l’avenir : Vigilance et mémoire

Plus que jamais, la commémoration du 8 mai doit être un moment de rassemblement autour des valeurs de liberté et de fraternité. Il est de notre devoir de transmettre ce travail de mémoire aux jeunes générations. La liberté est fragile, et les idéologies de haine persistent.

Le conflit en Ukraine et les tensions géopolitiques actuelles nous rappellent que la paix est un combat constant. Il est impératif de rester vigilants et de renforcer nos défenses pour la préserver.

Souvenons-nous aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie le 8 mai 1945. Souvenons-nous et n’oublions jamais.

REPAS CHAMPÊTRE 24 MAI 2025

Les 3 associations du Devoir de Mémoire de Fontenay-aux-Roses sont heureuses de vous convier à renouer avec la tradition en participant
à un repas
« CHAMPÊTRE »
le samedi 24 mai 2025 à partir de 12H30 au Colibri 2 Place Carnot 92260 Fontenay-aux-Roses

Accueil 12H30

Apéritif

Plat (Viande ou Poisson)

Dessert

Boissons comprises

Tarif: 34€

50% pris en charge par les associations pour les adhérents.

Soutenez vos associations, le devoir de mémoire est plus que jamais essentiel

Inscription Repas Champêtre 24 mai 2025 à 12H30 au Colibri 2 Place Carnot 92260 Fontenay-aux-Roses
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Hélène SOLOMON-LANGEVIN (1909-1995)

 

Hélène SOLOMON-LANGEVIN (1909-1995)

Femme politique française, épouse d’un résistant fusillé par l’occupant, la Fontenaisienne Hélène Solomon-Langevin est une résistante déportée à Auschwitz en Allemagne en 1943.

Hélène Henriette Langevin nait le 25 mai 1909 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Elle est l’un des quatre enfants de Paul Langevin, professeur au Collège de France, et de son épouse Emma Desfosses, alors domiciliés au 53 rue Boucicaut à Fontenay-aux-Roses. Elle suit ses études secondaires au lycée Fénelon à Paris.

Le 24 juillet 1929 elle épouse Jacques Solomon, étudiant en médecine, avant de devenir physicien. Le couple réside 3 rue Vauquelin à Paris 5ème Dans les années 1930, elle participe au Comité mondial des femmes contre le fascisme. En 1935, un an après son mari, elle adhère au Parti communiste français.

A l’été 1940, elle entre avec son mari dans l’action clandestine contre l’occupant Nazi ; elle participe alors activement à la diffusion du journal clandestin « L’université libre » qui parait à partir de novembre 1940 ainsi qu’à la revue « La Pensée libre ». Elle est membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Son mari est arrêté le 1er mars 1942, à la suite de l’arrestation de Georges Politzer, à un moment où les arrestations se multiplient dans ce réseau de Résistance. L’arrestation d’Hélène Solomon-Langevin, agent de liaison, a lieu le lendemain, gare Saint-Lazare à Paris, lorsqu’elle vient récupérer une valise mise en consigne pour le cas où elle devrait partir d’urgence. Elle est incarcérée du 23 mars au 24 août 1942 à la prison de la Santé où elle est détenue au secret. Là elle fait ses adieux à son époux Jacques Solomon avant qu’il soit fusillé le 23 mai 1942 au fort du Mont-Valérien. Elle est transférée au fort de Romainville d’où elle est déportée à Auschwitz par le convoi du 24 janvier 1943 dit « convoi des 31000 », où elle est tatouée du numéro 31684 ; elle est dans le même convoi de prisonniers politiques que Marie-Claude Vaillant-Couturier, Charlotte Delbo, Danielle Casanova et Maï Politzer.

 

 

À Auschwitz, en février 1943, elle est choisie pour être transférée au camp de Raisko auquel on affecte des chimistes, des botanistes et des biologistes pour travailler à extraire du latex d’une variété de pissenlit. Elle quitte alors Birkenau avec trois autres déportées de son convoi pour un bâtiment où les conditions de vie sont un peu moins mauvaises (possibilité de se laver, appel qui ne dure que quelques minutes), puis pour le camp de Raisko en juillet, une fois que la construction du laboratoire où elle va travailler est achevée. Les déportées de Raisko, où les conditions de vies sont un peu plus supportables (il y a des lits individuels, les déportées ne sentent plus l’odeur des fours crématoires dont elles sont plus éloignées, elles peuvent recevoir des colis et envoyer un peu de courrier), font en sorte que d’autres déportées du même convoi puissent venir comme jardinières pour préparer la culture des pissenlits. Transférée à Ravensbrück avec les autres déportées de Raisko le 14 août 1944, Hélène Solomon-Langevin est envoyée comme infirmière aux usines Bosch, près de Berlin, en octobre de la même année. En avril 1945, les déportés de ce camp sont transférés à Oranienburg-Sachsenhausen à la suite de bombardements, camp évacué quelques jours plus tard. Les Nazis prennent la fuite le 3 mai et les prisonnières sont aidées par des soldats français : Hélène Solomon-Langevin rentre par le train jusqu’à Lille le 14 mai 1945 puis à la gare du Nord à Paris où ses parents viennent la chercher.

Après la Libération, il lui est très difficile de revenir à une vie normale. Elle imagine d’abord pouvoir travailler, reprendre ses études, continuer le militantisme. Elle est élue députée communiste de Paris à l’Assemblée constituante en octobre 1945, puis réélue en juin 1946. Elle compte ainsi parmi les premières femmes députées de l’histoire française. Mais sa santé est trop mauvaise, les séances de nuit à l’Assemblée nationale la fatiguent trop, elle ne se représente pas aux élections de novembre 1946 et doit prendre le temps de se soigner.

Le 13 décembre 1947, elle témoigne à Cracovie (Pologne) au procès de 40 gardiens d’Auschwitz.

En 1948, elle arrive enfin à reprendre une activité professionnelle : elle devient bibliothécaire au Centre de documentation du CNRS, mais seulement à mi-temps, ne retravaillant à temps plein qu’en 1952. Elle se remarie en 1958 avec André Parreaux, l’un des rédacteurs en chef de « La Pensée », titulaire de la chaire de civilisation anglaise à la Sorbonne.

Hélène Solomon-Langevin décède le 16 janvier 1995 à Sens (Yonne). Ses obsèques se déroulent le 23 janvier au cimetière de Vaudoué (Seine-et-Marne).

Sources :

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Discours cérémonie du 18 juin 2024

Commémoration de l’Appel du 18 juin 1940

 

Discours de Daniel Pasquali, Président du Comité du Souvenir Français de Fontenay-aux-Roses

Marc Aurel : « Que me soit donné d’accepter ce que je ne peux pas changer, le courage de changer ce que je peux changer, et surtout la sagesse pour distinguer l’un de l’autre ».

Le 18 juin 1940, la France, terrassée par l’invasion allemande, se retrouve plongée dans les affres de la défaite. La Nation, meurtrie et désemparée, se retrouve face à un avenir incertain, comme un individu frappé par un deuil brutal. C’est dans ce contexte tragique que le général de Gaulle prononce son célèbre appel, un discours qui résonne comme une tentative de guider la France à travers les étapes du deuil et vers la reconstruction.

Accepter l’inacceptable : le premier pas vers la reconstruction

L’appel du 18 juin commence par un constat amer : la France est vaincue.

De Gaulle refuse le déni et appelle à l’acceptation de cette réalité, aussi douloureuse soit-elle. Il s’agit du premier pas indispensable vers la reconstruction, car on ne peut changer ce que l’on ne reconnaît pas.

En cela, il rejoint la première partie de la maxime de Marc Aurèle : « Que me soit donné d’accepter ce que je ne peux pas changer. » Il est crucial de faire le deuil de l’ancienne France, de reconnaître l’ampleur de la défaite et de ses conséquences, pour pouvoir ensuite envisager l’avenir.

Changer ce qui peut l’être : l’appel à la résistance

Mais l’acceptation ne signifie pas la résignation. De Gaulle ne se contente pas de constater la défaite, il appelle à l’action. Il invite le peuple français à se rassembler, à résister à l’occupant et à se battre pour la libération du pays.

C’est ici que se manifeste le deuxième volet de la maxime de Marc Aurèle : « le courage de changer ce que je peux changer. » De Gaulle a le courage de croire que la France peut se relever, qu’elle peut vaincre l’ennemi et reconquérir sa liberté. Il insuffle au peuple français cette même conviction et l’exhorte à agir.

Distinguer l’accepter du changer : la sagesse du leadership

La force de l’appel du 18 juin réside dans sa capacité à concilier acceptation et action. De Gaulle sait qu’il faut accepter la réalité de la défaite pour pouvoir la changer. Il ne se laisse ni abattre par le désespoir, ni aveugler par l’illusion d’une victoire facile.

C’est en cela qu’il incarne la troisième partie de la maxime de Marc Aurèle : « et surtout la sagesse pour distinguer l’un de l’autre. » Il possède la sagesse de savoir ce qui peut être changé et ce qui ne peut pas l’être, et il a le courage d’agir en conséquence.

Le chemin vers la reconstruction : un long processus

L’appel du 18 juin n’a pas miraculeusement effacé la défaite de la France. Le chemin vers la reconstruction a été long et ardu. Le pays a dû affronter les épreuves de l’occupation, les combats de la libération et les traumatismes de la guerre.

L’appel du 18 juin a donné à la France un cap et une direction. Il permet au peuple français de retrouver espoir et courage, et pose les bases de la future victoire et de la reconstruction du pays.

La force et le courage, pourquoi le Général de Gaulle est-il exemplaire ?

Le 18 juin 1940, l’appel du général de Gaulle résonne comme un cri de ralliement pour une France défaite et humiliée. Mais au-delà de l’appel à la résistance militaire, il porte un message plus profond : la défense de l’intérêt général. Cette idée, centrale dans la pensée gaullienne, sera la force et le courage qui guideront son action politique tout au long de sa carrière.

Pour de Gaulle, l’intérêt général prime sur les intérêts particuliers. Il considère que le chef d’État a le devoir de placer le bien de la nation au-dessus de tout autre considération. Cette conviction profonde l’amènera à prendre des décisions difficiles et impopulaires, parfois contre l’avis de ses conseillers et de l’opinion publique.

Un exemple frappant de cette intransigeance est son choix de démissionner après les élections d’avril 1969. Le référendum constitutionnel qu’il avait proposé avait été rejeté par le peuple français. De Gaulle, considérant que sa légitimité était compromise, a choisi de quitter le pouvoir plutôt non pas en refusant de se plier à la volonté populaire, mais en acceptant, en homme sage, qu’il est à un moment où, par son action, rien ne peut changer.

Cette décision, courageuse et impopulaire, illustre la force de conviction du général de Gaulle. Il était prêt à mettre en jeu son pouvoir et sa popularité pour défendre ce qu’il considérait comme l’intérêt de la France. Cette force morale et cette intransigeance ont fait de lui une figure historique hors du commun, admirée et respectée par-delà les clivages politiques.

L’idée de la défense de l’intérêt général est au cœur de l’action politique du général de Gaulle. Elle constitue le fil rouge de son parcours. Cette force et cette conviction profonde ont fait de lui un leader d’exception, qui a marqué l’histoire de France de son empreinte indélébile.

L’appel du 18 juin est un message d’espoir et de persévérance reconstruit :

En ces temps troublés, où l’espoir semble vaciller, il est plus que jamais nécessaire de faire preuve de discernement et de persévérance.

Loin d’être une question de foi aveugle, l’espoir se révèle, de tout temps, comme une nécessité vitale. Il nous guide vers un avenir meilleur, où l’amour de la patrie, le respect d’autrui et l’aspiration à un futur libre, fraternel et égalitaire pour nos enfants ne seront plus entravés par des dogmes ou des ingérences extérieures.

Merci Monsieur Charles de Gaulle de nous avoir montrer que l’espoir est notre force, la persévérance notre arme, l’amour de la patrie et le respect d’autrui notre boussole.

Merci à vous tous de votre écoute

Pasquali le 18 juin 2024

 

 

 

70 ans après Diên Biên Phu

Hommage aux soldats oubliés de la guerre d’Indochine

70 ans après Diên Biên Phu : Hommage aux soldats oubliés de la guerre d’Indochine

Le 7 mai 1954

Notre pays commençait à peine à partir de l’été 1945 à panser les plaies de la Seconde Guerre mondiale, que dès 1946 il se trouvait embarquer dans un nouveau conflit en Extrême-Orient. Au gré des tergiversations des dirigeants politiques de la 4ème République, mais du fait également des choix plus qu’hasardeux des chefs militaires, la guerre d’Indochine trouve son épilogue avec l’affrontement qui, du 13 mars au 7 mai 1954, oppose les troupes de l’Union Française aux forces du Viêt Minh dans la plaine de Diên Biên Phu. La défaite française entraîne le 21 juillet la signature contrainte des accords de Genève qui scellent l’armistice et qui voit la France quitter la partie nord du Viêt Nam suite à la partition du pays de part et d’autre du 17ème parallèle. 

L’opinion française s’est largement désintéressée de la guerre d’Indochine, devenue au fil des ans de plus en plus impopulaire, et de ce fait souvent qualifiée de « guerre oubliée ». Les 8 années de conflit feront 83 000 victimes parmi les combattants de l’Union Française (dont 28 000 Indochinois). Parmi eux, le caporal légionnaire Georges Viguier, qui décède de maladie à 21 ans le 12 septembre 1947, et le brigadier-chef Henri Metrard, qui décède à 26 ans des suites de ses blessures le 1er mai 1954. Les corps de ces deux militaires, qui se sont vus chacun attribuer la mention « Mort pour la France », ont été rapatriés du Tonkin, et ils reposent au sein du carré militaire dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses (vous pouvez consulter leur portrait dans notre rubrique « Portraits de Fontenaisiens »).

La journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » en Indochine, instituée par le décret du 26 mai 2005, correspond au jour de l’inhumation du Soldat Inconnu d’Indochine le 8 juin 1980 à la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais). Le 8 juin 2024, nous honorerons le souvenir de Georges Viguier et de Henri Metrard à l’occasion de la cérémonie organisée devant le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (où le nom de chacun d’eux n’est pas gravé).

D. Lavorel

 

Veuillez nous pardonner pour la qualité des images. Nous vous présenterons une meilleur visualisation dans quelques temps.

Nous agissons auprès de l’administration pour que les noms apparaissent sur le Monument au Morts

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Edouard TURGIS (1873-1916)

Aumônier militaire, l’abbé Edouard Turgis décède des suites de ses blessures au combat le 26 août 1916 à Etinehem dans la Somme.

 

 

 

Edouard Pierre Turgis est né le 10 février 1873 à Paris (5ème). Il a été élevé par la famille du pépiniériste François Moreau dont il était le jeune beau-frère

Classe 1893, 3ème bureau de recrutement de la Seine avec le matricule 3787.

Ordonné prêtre en 1898, l’abbé Turgis fut quelques temps professeur à Petit Séminaire (19 rue Notre-Dame des Champs), vicaire au Kremlin-Bicêtre, à Saint-Michel puis à l’église de la Sainte-Madeleine à Paris (8ème) où durant 8 ans il travailla à soulager nombre de détresses et de misères morales, en particulier chez les jeunes employées de maison. Peu avant 1914 il avait créé l’œuvre des midinettes (appelée « œuvre du midi ou dinette du midi ») pour accueillir les ouvrières et employées du quartier et leur permettre de faire réchauffer leur gamelle sur des poêles à charbon. Compte tenu du succès de son initiative, plusieurs paroisses adhérèrent à « l’œuvre du midi », tant le phénomène d’afflux des personnes venant travailler à Paris devient important.

Mobilisé dès le début de la Grande Guerre, l’abbé Turgis est affecté en qualité d’aumônier militaire à la 4ème Section d’infirmiers militaires (4ème SIM). Il participe à la bataille de la Somme (qui se déroula du 1er juillet au 18 novembre 1916). Grièvement blessé dans la nuit du 25 août 2016, il décède à 43 ans le 26 août 1916 à Etinehem (Somme).

 

Pour la bravoure et son dévouement sans bornes, l’abbé Edouard Turgis s’est vu décerner la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur.

Titulaire de la Croix de Guerre.

Mention « Mort pour la France ».

L’Abbé Edouard Turgis est inhumé au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

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Emile LEMAIRE (1887-1915) et Joseph LEMAIRE (1891-1915)

Les deux frères Lemaire, Emile et Joseph, ont été mobilisés comme soldats au sein du même régiment, le 354ème d’Infanterie. Ils ont été tués à l’ennemi à deux mois d’intervalle, le 28 septembre 1915 et le 23 novembre 1915, tous les deux à Souain-Perthes-lès- Hurlus dans la Marne. Ils avaient 28 et 24 ans.

Fils de Louis Jules Lemaire et d’Elisabeth Gusguillert, Emile Lemaire est né le 22 août 1887 et son frère Joseph le 4 octobre 1891, tous les deux à Châtillon (Hauts-de-Seine).

Célibataires, ils étaient domiciliés 6 impasse des Sergents, et ils exerçaient la profession de maçon.

Emile Lemaire

Classe 1907, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau), matricule au recrutement 4417, avec les mentions : « taille 1,73 m – cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front haut, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale – degré d’instruction 3 – sait signer – exempté car soutien de famille ».

Soldat de 2ème classe au 354ème Régiment d’Infanterie, il est tué à l’ennemi le 28 septembre 1915 aux environs de Souain-Perthes-lès- Hurlus dans la Marne.

Joseph Lemaire

Classe 1907, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau), matricule au recrutement 4417, avec les mentions : « taille 1,78 m – cheveux et sourcils blonds châtains, yeux bleus clairs, front haut, nez ordinaire, bouche moyenne, menton à fossette, visage ovale, teint coloré, cicatrice au cou – degré d’instruction 4 – sait signer – soutien de famille ».

Soldat de 2ème classe au 354ème Régiment d’Infanterie, il est tué à l’ennemi le 28 novembre 1915 au combat aux tranchées à Souain-Perthes-lès- Hurlus dans la Marne.

354ème R.I.

Le 354ème Régiment d’Infanterie a été constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 154ème Régiment d’Infanterie. Il porte dans les plis de son Drapeau les inscriptions « L’Ourcq 1914 » et « Champagne 1915 ».

En 1915, le régiment combat dans la Marne, dans les tranchées, lors de l’offensive de Champagne.

L’historique du 354ème R.I. mentionne : «  Le 17 septembre 1915, le 354ème s’embarque à Hesdin et débarque à Oiry, entre Epernay et Châlons, puis il s’achemine peu à peu vers la grand bataille qui devait commencer le 25 septembre dans la Marne. Dès le 25 il est engagé dans la lutte, d’abord en face de St-Souplet, à côté de son frère aîné le 154ème, qui combat à Aubérive, puis il se porte au-delà des tranchées ennemies conquises, en direction de la ferme Navarin, près de laquelle le Colonel Bonne, comme tant d’autres de ses hommes, fut tué par un des innombrables obus de 150 qui ne cessaient de pleuvoir sur les colonnes d’attaque. Le 27 septembre il arrive en face de la troisième ligne ennemie devant la fameuse Butte de Souain. Le 28 septembre, il s’élance à l’assaut de cette position, sa marche guidée par le Lieutenant-Colonel Mathis est superbe sous le feu de l’ennemi. La première vague d’assaut commandée par le Capitaine Praeger s’avance dans un ordre parfait poussée par la deuxième vague, sous le commandement du Capitaine Montignault qui la suit dans le même ordre à cinquante pas de distance et la rejoint pour pénétrer ensemble dans les tranchées ennemies.

Mais hélas, on se heurte à des réseaux de fil de fer barbelé que, ni l’artillerie ni les torpilles n’ont pu entamer et qui sont parfaitement intacts. En vain, sous une pluie de fer, chacun cherche un passage pour aborder l’adversaire. Presque en entier le régiment serait tombé si la sagesse du chef n’avait maîtrisé son élan. Néanmoins ses pertes furent très lourdes et dans cette seule journée il avait perdu en tant que tués et blessés 20 officiers et près de 800 hommes…

(28 septembre 1915 décès d’Emile Lemaire)

…Après avoir reçu des renforts, le régiment se porte le 4 novembre 1915 à Suippes, où il exécute des travaux de seconde ligne jusqu’au 17 novembre, époque à laquelle il va relever les 170ème et 1741ème dans les tranchées au nord de Souin, face à Ste-Marie-à-Py ».

(23 novembre 1915 décès de Joseph Lemaire)

Le 354ème R.I. est dissous en juin 1916, après un passage pour la lutte par Verdun.

 

Les frères Emile et Joseph Lemaire se sont vus décerner la mention « Mort pour la France ».

Le nom de chacun est gravé sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Emile et Joseph Lemaire sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses.

Sources :

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Lucien HURIER (1921-1956)

Le Sergent Lucien Hurier est mortellement blessé en Algérie le 6 avril 1956.

 

 

 

Lucien Jean Hurier est né le 5 juin 1921 à Bagneux dans les Hauts-de-Seine.

Militaire, il sert dans la Légion Etrangère sous le pseudonyme de Lucien Hurdt.

 Lors de la Guerre d’Algérie, le Sergent Hurier (alias Hurdt), affecté 5ème Régiment Etranger d’Infanterie (5ème REI – 3ème Bataillon), est mortellement blessé le 6 avril 1956 à Tlemcen (ex département d’Oran), alors que le 3ème Bataillon accroche une compagnie rebelle se repliant après une embuscade.

La mention « Mort pour la France » lui est attribuée en date du 18 décembre 1956.

 

Dans le cimetière communal de Bagneux, une plaque mémorielle mentionne Lucien Hurier dans la liste des Balnéolais tombés au cours de la Guerre d’Algérie.

Sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), ville où résidait sa mère au 32 rue Georges Bailly, c’est « L. Hurd » qui est mentionné (alors qu’il servait sous le pseudonyme de Hurdt).

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René BRETON (1892-1918)

Le Sergent René Breton est mort des suites de ses blessures au combat le 9 octobre 1918 à Sommepy-Tahure dans la Marne. Il avait 26 ans.

 

 

 

Fils de Albert Louis Breton et de Marie Eugénie Billard, René Léon Louis Breton est né le 11 avril 1892 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Célibataire (fiancé à Lucie Rebiffé), il résidait 7 rue des Châtaigniers (recensement de 1911) et il exerçait le métier de pépiniériste chez son père.

Classe 1912, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau), matricule au recrutement 433, avec les mentions : « taille 1,65 m – cheveux et sourcils châtains, yeux marrons clairs, nez ordinaire, bouche moyenne, menton saillant, visage ovale – degré d’instruction 3 – sait faire du vélo – sait signer. »

 44ème Régiment d’Infanterie

René Breton sert au sein du 44ème Régiment d’Infanterie avec le grade de Sergent. Du 7 au 13 août 1916, son régiment combat dans le bois de Hem lors de l’offensive de la Somme ; à cette occasion, René Breton s’illustre par sa bravoure au combat ce qui lui vaut la citation suivante : «  Le 12 août 1916 a montré un mépris absolu du danger en entraînant sa demi-section à l’assaut d’un fortin garni de mitrailleuses ». En 1918, lors de l’offensive de Champagne, le 44ème RI participe du 25 septembre au 9 octobre 1918 aux combats qui se déroulent à la butte de Tahure dans la Marne ; c’est là que le Sergent René Breton décède des suites de blessures de guerre dans l’ambulance au croisement des routes Marchand et de Souain à Sommepy-Tahure le 9 octobre 1918, jour où le 44ème RI est relevé après quatorze de jours de lutte ardente et victorieuse contre l’ennemi.

Pour ce qui concerne cette période du 25 septembre au 9 octobre 1918, l’historique du 44ème R.I. mentionne : « Magnifique régiment dont les brillantes qualités d’offensive ont, pendant les journées des 26, 27 et 28 septembre, triomphé de toutes les résistances ennemies sur une profondeur de plus de 9 kilomètres. Sous le commandement du lieutenant-colonel Niéger, qui a une fois de plus entraîné ses troupes dans une irrésistible charge, a formé pendant toutes les opérations l’échelon avancé de la division, ouvrant le chemin, manœuvrant sans cesse, débordant la Butte-de-Tahure, répondant à toutes les contre-attaques par des attaques nouvelles et infligeant à l’ennemi les plus lourdes pertes ; s’est distingué à nouveau devant le signal d’Orfeuil où, par ses efforts répétés, il a contraint l’ennemi décimé à abandonner ses positions, faisant 360 prisonniers de huit régiments d’infanterie différents, capturant 31 canons, dont 10 lourds, 131 mitrailleuses lourdes et légères, 12 minenwerfers et un matériel considérable. »

 

 

René Breton s’est vu attribuer la mention « Mort pour la France ».

Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).

Il est inhumé dans la tombe familiale au cimetière de Fontenay-aux-Roses (9ème section/451).

 

Soldats et Drapeaux du 44ème RI à Paris le 14 juillet 1917

Sources :

  • https://www.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239dbd6b4fb2
  • https://www.geneanet.org/fonds/individus/?size=10&sexe=1&nom=BRETON&ignore_each_patronyme=&prenom=René+Léon+Louis&prenom
  • https://gw.geneanet.org/danielisquin?n=breton&oc=&p=rene+leon+louis
  • https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/patronyme.php
  • Fontenay-aux-Roses – Archives municipales – Les Fontenaisiens durant la Première Guerre mondiale
  • Historique du 44ème RI – 1920 – Charles-Lavauzelle Editeur militaire

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Léon Henri BACHELART (1907-1940)

Léon Bachelart est mort au combat le 20 mai 1940 lors de la bataille des Ardennes dans la forêt de Dieulet (Ardennes). Il avait 32 ans.

 

 

 

Photo : Section du 43ème RIC, automne 1939.

Léon Adolphe Henri Bachelart est né le 15 septembre 1907 à Reims (Marne).Militaire affecté au 43ème Régiment d’Infanterie Coloniale (43ème RIC), il est mort au combat le 20 mai 1940 lors de la bataille des Ardennes dans la forêt de Dieulet (Ardennes).

43ème RIC

Le 43ème Régiment d’Infanterie Coloniale a été créé en 1914 et dissous en 1919. Il a été recréé en août 1939 où il est mobilisé au CMI n° 59 d’Asnières-les-Bourges (Cher) et intégré à la 6ème Division d’Infanterie Coloniale (6ème DIC).

Bataille des Ardennes (10 mai – 10 juin 1940)

Le 43ème RIC fait partie des Troupes Coloniales qui ont participé à la bataille des Ardennes (10 mai – 10 juin 1940)

La bataille dont les Ardennes (belges, puis françaises) sont le théâtre, du 10 mai au 10 juin 1940 est l’une des principales de la campagne du printemps 1940. La part qu’y prennent les Troupes Coloniales est considérable : 3 divisions, 2 demi-brigades, plusieurs régiments non endivisionnés, d’artillerie principalement. Elles se déroulent en deux phases successives, de formes très différentes, de durée et d’intensité inégales. Il y a d’abord une attaque-surprise, brutale et brève (48 h), en trois points du front initial de la Meuse (Sedan, Monthermé, Dinant) sur les IIe et IXe armées françaises (1). Cette attaque est conduite à un rythme infernal, du « très fort » au « très faible », par des formations d’élite (infanterie, blindés, aviation) bien équipées, armées et entraînées pour cela, face à un système de défense déficient, généralement étiré et insuffisamment organisé. Elle aboutit les 13 et 14 mai à la rupture du dispositif allié en son centre par une triple brèche dans laquelle s’engouffrent, en direction de l’ouest dès le 15 matin, une masse de blindés couverts par une aviation maîtresse du ciel : sept « Panzerdivision » (PZD) (2), soit environ 2 000 chars, dont un bon tiers, il est vrai, très légers. C’est ensuite, après l’anéantissement de la IXe armée, la défense statique d’une position par la IIe armée durant près de 4 semaines (16 mai – 10 juin) face au nord, sur un terrain favorable, de l’Aisne d’Attigny à la ligne Maginot de Montmédy. Dans la première phase, les unités françaises, mal engagées et surclassées par un adversaire d’un « autre pied », sont écrasées et balayées dans une lutte inégale, malgré généralement la bonne tenue et même très souvent l’héroïsme des combattants. Par contre, au cours de la seconde, qui voit l’emploi de moyens plus classiques de combat (infanterie, artillerie), selon une tactique proche de celle de 1918, dans une situation de déséquilibre des forces moins flagrante qu’auparavant, elles stoppent leur adversaire, lui tiennent tête en lui disputant pied à pied le terrain, prenant sur lui fréquemment mais localement l’avantage, sans, hélas jamais inquiéter sa manœuvre générale qui se développe ailleurs. le repli, ordonné le 10 juin au soir, en raison de la dislocation du front de la Somme à l’Aisne, met fin à la bataille des Ardennes. Invaincues sur place, les divisions de la IIe Armée (dont 3 coloniales, 1ère, 3e et 6e DIC) tentent alors d’échapper à l’encerclement et à la capture, combattant le jour, marchant la nuit, perdant chaque fois une partie de leurs moyens, dans une manœuvre en retraite précipitée vers le sud-est.

 

 

 

Léon Adolphe Henri Bachelart est inhumé dans le caveau familial au cimetière de Fontenay-aux-Roses. 

Mention « Mort pour la France ».

Son nom figure sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

 

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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