Guy Manceaux (1933-1957)

Guy Maceaux (1933-1957)

Au cœur du cimetière de Fontenay-aux-Roses, sous un chêne imposant, donnant des glands gros comme le pouce, la commune a fait placer une croix et une stèle : « A la mémoire des enfants de Fontenay-aux-Roses morts pour la France pendant la guerre de 1914-1918. Cette croix a été érigée, ce chêne a été planté pour honorer à jamais en ce champ du repos leur courage et leur devoir ». A côté se trouve le carré militaire, qui comporte une trentaine de tombes individuelles parmi lesquelles on peut citer celle de Guy Manceaux.

Guy Manceaux nait le 16 juin 1933 dans le quatorzième arrondissement de Paris. A l’âge de 20 ans, il est admis à l’Ecole Spéciale Militaire Inter-Armes de Saint-Cyr. Il signe un contrat d’engagement pour, selon la formule militaire, « une durée égale au temps qui doit s’écouler jusqu’à la sortie de l’Ecole, augmenté de six ans à compter du 1er octobre 1953 ». En janvier 1954, il est nommé caporal-chef puis sergent à la fin de la même année. Classé soixante-cinquième sur trois-cent-quarante-et-un futurs officiers de l’Armée française, Guy Manceaux choisit l’arme blindée et entame sa spécialisation à partir du 9 février 1955. A la fin du mois de juillet, il « a satisfait aux épreuves de sortie de la 16ème série Saint-Cyr, classé cent-cinquante-quatre sur trois-quarante-et-un » et après un congé de fin d’études il rejoint l’Ecole d’Application de sa nouvelle arme.

En septembre 1955, Guy Manceaux reçoit le grade de sous-lieutenant d’active et poursuit sa formation à l’Ecole d’Application de l’Arme Blindée et de la Cavalerie à Saumur. Muté au 18ème RCP (régiment de chasseurs parachutistes) de Pau le 1er juin 1956, il débarque à Alger le 30 du même mois.

Le 18ème RCP.

Héritier du 18ème régiment d’infanterie et du 18ème bataillon d’infanterie parachutiste, le 18ème régiment de chasseurs parachutistes de Pau a pour devise : « Brave 18ème , devant toi l’ennemi ne tient pas ». Sur son drapeau figurent les batailles suivantes, qui montrent sa longévité et sa gloire : Rivoli 1797, Austerlitz 1805, Moskowa 1812, Les Deux-Morins 1914, L’Aisne 1917, L’Avre 1918, Vauxaillon 1918, AFN 1952-1962. Unité de la 25ème division parachutiste, le 18ème débarque à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie, dans la région de Tabarka. Il s’agit pour la France de tenter d’empêcher les membres de l’ALN (Armée de libération  nationale) de s’approvisionner et de se réfugier de l’autre côté de la frontière algérienne.

Par la suite, le 18ème est repositionné dans le Constantinois et les Aurès.

La côte 802 à Chekfa, département de Constantine

 Le 12 juin 1957 l’escadron de reconnaissance du 18°RCP est en opération dans la région de Chekfa (secteur de Djidjelli). Sa mission consiste à effectuer l’ouverture de route menant à Bordj Tahar et à assurer la protection d’un élément du génie équipé d’un bulldozer chargé de la remise en état de la piste. La progression est mise en place avec en tête le 2ème peloton, suivi du 1er et 3ème. Les compagnies du régiment se trouvent dans le secteur en opération de contrôle. Vers 11h l’escadron fait une halte, stoppé par un éboulement de la piste, et le 2ème peloton est remplacé en tête par le 1er commandé par le sous-lieutenant Manceaux.

L’éboulement est situé dans un virage à deux-cents mètres de la côte 802. Une équipe se met immédiatement au travail pour rétablir le passage sous la protection de ses camarades. A 13h la piste est de nouveau praticable et le 1er peloton reprend sa progression. A partir de cet instant une certaine appréhension gagne les hommes et certains ont un mauvais pressentiment. Les visages sont tendus, et tous redoublent de prudence. Il est 13h15 : arrivé à la hauteur d’une maison forestière sur le bord de la piste peu avant le sommet, le S/L Manceaux donne l’ordre de stopper les véhicules.

Les équipages des trois premières jeeps débarquent pour effectuer une reconnaissance. Le terrain est couvert de hauts buissons très touffus et de ronces. Ce lieu est sinistre et peu rassurant. Soudain, une courte rafale de fusil mitrailleur posté en bordure de piste donne le signal d’ouverture du feu. Un fort élément rebelle est en embuscade des deux cotés de la piste. Les paras du 1er peloton sont pris sous un feu croisé. La fusillade d’une grande intensité fait immédiatement plusieurs tués et blessés.

L’opération a été minutieusement préparée : les rebelles sont parfaitement embusqués, invisibles depuis la piste et fortement armés. Le radio de la jeep de commandement a juste le temps de signaler l’accrochage avant de s’écrouler, mortellement blessé. Des tireurs postés sur les hauteurs environnantes retardent le débordement d’éléments du 2ème peloton arrivés à pied en renfort. Les quelques survivants du 1er peloton, tous grièvement blessés, se défendent avec courage jusqu’à épuisement de leur munitions et de leur force. 

Un groupe de rebelle sort de sa position et prend d’assaut les jeeps de tête. Le décrochage se fait rapidement sous les tirs du 75S/R du 2ème peloton. Les rebelles emportent dans leur fuite une mitrailleuse, plusieurs fusils et pistolets mitrailleurs. La fusillade n’a duré que quelques minutes. Les véhicules sont pratiquement détruis, deux jeeps brûlent.

Un élément de la 2ème compagnie arrive en renfort et permet l’évacuation des tués et blessés. Une opération d’envergure est montée rapidement, des troupes sont héliportées afin de pourchasser les fuyards. L’escadron de reconnaissance du capitaine Darse a perdu onze hommes, dont le sous-lieutenant Guy Manceaux, et six blessés.

L’Etat des Services du sous-lieutenant Guy Manceaux mentionne : « Rayé des contrôles du 18ème RCP le 13 juin 1957. Mention « Mort pour la France » accordée ».

 

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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Maurice Philippot (1924-1945)

Maurice Philippot (1924-1945)

 

Maurice Phlippot est né le 24 juillet 1924 à Paris (ex-Seine).

Engagé volontaire, il est affecté au 8ème Bataillon de Dragons Portés, qui prend part à la campagne d’Alsace et d’Allemagne. Il est mortellement blessé au combat le 23 avril 1945 à Riedbuhringen en Allemagne, quelques jours avant la fin de la guerre.

Mention « Mort pour la France ».

Pour faire perdurer son souvenir, une rue de la ville porte son nom.

Il repose au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

Sources :

  • https://www.memoiredeshommes.sga.defense. gouv.fr/fr/ark:/40699/m00523d1be31c9af

Pour mémoire:

A cette époque de la Seconde Guerre mondiale, les forces alliées avançaient en Allemagne depuis l’Ouest, tandis que les Soviétiques avançaient depuis l’Est. Le 23 avril 1945, il y a donc eu des combats intenses dans plusieurs villes et villages allemands, notamment à Berlin, où les Soviétiques étaient en train de prendre la ville.

Riedböhringen, comme de nombreuses autres villes allemandes à l’époque, a été le théâtre de combats féroces entre les forces alliées et les forces allemandes en retraite.

La ville a été prise par les troupes françaises le 23 avril 1945, date à laquelle Maurice Philippot y a perdu la vie. Il est très probable qu’il ait été tué au cours des combats qui ont eu lieu ce jour-là. 

(Des informations complémentaires peuvent être données via les commentaires)

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

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Yves Rannou (1881-1917)

Yves Alain RANNOU (1881-1917)

 

Yves Ranou est né le 17 avril 1881 à Elliant dans le Finistère (29).

Classe 1901, bureau de recrutement de Quimper (29), matricule 744.

Soldat de 2ème classe au sein du 219ème Régiment d’Infanterie qui est engagé dans la bataille de la Somme, il est mortellement blessé le 14 avril 1917 à Cerisy dans l’Aisne (02), victime d’un obus alors qu’il était de corvée de soupe, à quelques jours de fêter son 36ème anniversaire.

Mention « Mort pour la France ».

Titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire.

Son nom est gravé sur le Monument aux morts de la ville.

Il exerçait le métier de terrassier. Domicilié 38 rue Boucicaut à Fontenay-aux-Roses (92), il était marié et père d’une fille.

Inhumé initialement au cimetière militaire d’Urvilliers (02), il repose au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

 

Sources :

Pour mémoire:

Pendant la Première Guerre mondiale, la région de l’Aisne, y compris Cerisy, a été le théâtre de plusieurs batailles et combats. L’un des événements les plus importants était la bataille du Chemin des Dames, qui a eu lieu du 16 avril au 25 mai 1917 dans les environs de l’Aisne.

Dans le cadre de cette bataille, les forces françaises ont lancé une offensive massive contre les forces allemandes retranchées dans les collines du Chemin des Dames. Cependant, les troupes françaises ont subi de lourdes pertes et n’ont pas réussi à percer les lignes ennemies, malgré de nombreux assauts.

Ces combats ont été particulièrement violents et ont causé la mort de milliers de soldats des deux côtés. Les villages et les villes de la région ont également subi de graves destructions. 

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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