Eugène ROCH (1896-1917)

Un jeune soldat Mort pour la France

Acte de décès d'Eugène Roch avec la mention 'Mort pour la France'
Acte de décès d’Eugène Roch, mentionnant sa mort pour la France le 22 août 1917.

La courte vie d’Eugène Roch

Eugène Roch est tragiquement tombé au champ d’honneur le 22 août 1917 au Bois des Fosses, dans le secteur de Douaumont (Meuse), à l’âge de seulement 21 ans. Son sacrifice lui a valu la mention « Mort pour la France ».

Origines et jeunesse à Fontenay-aux-Roses

Fils de Joseph Célestin Roch et de Léonie Henriette Bertrand, mariés le 3 juin 1876 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), Eugène est né dans cette même commune le 29 mars 1896.

Célibataire, il résidait au 5 rue Antoine Petit à Fontenay et exerçait la profession de garçon maçon.

Son parcours militaire et la Classe 1916

Appartenant à la Classe 1916, il fut enregistré au bureau de recrutement de la Seine (2ème bureau) sous le matricule 5083. Les archives le décrivent avec les mentions suivantes :

  • Taille : 1,54 m
  • Cheveux et sourcils blonds
  • Yeux gris bleus
  • Nez rectiligne, visage ovale
  • Degré d’instruction : 2
  • Compétences : sait monter à cheval, conduire et soigner les chevaux, conduire les voitures
  • Sait signer
  • Ajourné 1 an.

Engagé comme soldat de 2ème classe, Eugène Roch servait au 94ème Régiment d’Infanterie (94ème R.I.) lorsqu’il a été tué.

Le 94ème Régiment d’Infanterie durant la Grande Guerre

En 1914, le 94ème Régiment d’Infanterie était caserné à Bar-le-Duc. Il faisait partie de la 83ème Brigade d’Infanterie de la 42ème Division d’Infanterie du 6ème Corps d’Armée.

Insigne ou drapeau du 94ème Régiment d'Infanterie (94e R.I.)
L’insigne du 94ème Régiment d’Infanterie, où servait Eugène Roch.

L’engagement du 94ème R.I. à Verdun en août 1917

En août 1917, le 94ème R.I. fut activement engagé dans la seconde bataille de Verdun. Cette offensive majeure, sous les ordres du général Guillaumat, débuta le 20 août sur un front de 18 kilomètres, des deux côtés de la Meuse. Les troupes françaises remportèrent des victoires significatives :

  • À droite : prise de la côte de Talou, Champneuville, la cote 344.
  • À gauche : reprise du Mort-Homme, du bois des Corbeaux, d’Avocourt, de Cumières.

Les jours suivants, l’avancée continua avec la prise de Samogneux (rive droite) et de Regnéville et la Côte de l’Oie (rive gauche) le 21. Après avoir repoussé des contre-attaques, la cote 304 fut enlevée le 24, et le bois des Fosses ainsi que le bois de Beaumont le 26.

En septembre, suite à l’occupation du bois des Caurières, l’Armée française était revenue à ses anciennes lignes de 1916, et les tentatives allemandes du début d’octobre pour reprendre ces positions restèrent infructueuses.

La mémoire d’Eugène Roch

La mention « Mort pour la France » a été décernée à Eugène Roch, soulignant son sacrifice pour la patrie.

Hommage à Fontenay-aux-Roses

Le nom d’Eugène Roch est inscrit sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses. Il y figure aux côtés d’Albert et de Georges Roch, qui ne sont pas ses frères.

Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses avec les noms des soldats
Le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses, lieu de souvenir pour les soldats de la Grande Guerre.

Son nom est également gravé sur la plaque commémorative de la Première Guerre mondiale située dans l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Fontenay-aux-Roses.

Plaque commémorative de la Première Guerre mondiale dans l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Fontenay-aux-Roses
La plaque commémorative de l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, honorant Eugène Roch.

À ce jour, le lieu d’inhumation d’Eugène Roch demeure inconnu ; il ne repose pas au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

Sources

Pour la rédaction de cet article, les informations ont été puisées dans les sources suivantes :

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Hommage et souvenir : Honorer le passé, construire la paix

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La libération progressive des camps nazis (1944-1945)

Après la découverte des premiers camps, c’est en 1945 que la libération des principaux camps de concentration et d’extermination s’est accélérée sous l’avancée des Alliés :

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  • 28 février : Gross-Rosen (Soviétiques)
  • 11 avril : Buchenwald (Américains)
  • 15 avril : Bergen-Belsen (Britanniques)
  • 22 avril : Sachsenhausen (Soviétiques)
  • 23 avril : Flossenbürg (Américains)
  • 29 avril : Dachau (Américains)
  • 30 avril : Ravensbrück (Soviétiques)
  • 5 mai : Neuengamme (Britanniques)
  • 5 mai : Mauthausen (Américains)
  • 8 mai : Theresienstadt (Soviétiques)
  • 9 mai : Stutthof (Soviétiques)

Souvenir local : Les Fontenaisiens dans l’horreur des camps

Nous tenons également à honorer la mémoire des Fontenaisiens qui ont tragiquement péri dans les camps de la mort, si près de la libération :

Un message pour le présent et l’avenir : Vigilance et mémoire

Plus que jamais, la commémoration du 8 mai doit être un moment de rassemblement autour des valeurs de liberté et de fraternité. Il est de notre devoir de transmettre ce travail de mémoire aux jeunes générations. La liberté est fragile, et les idéologies de haine persistent.

Le conflit en Ukraine et les tensions géopolitiques actuelles nous rappellent que la paix est un combat constant. Il est impératif de rester vigilants et de renforcer nos défenses pour la préserver.

Souvenons-nous aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie le 8 mai 1945. Souvenons-nous et n’oublions jamais.