Robert MARCHAND (1915-1942)

  • Robert Marchand est un résistant fontenaisien (alias Froment), qui, torturé et refusant de parler, fut exécuté le 22 août 1942.

    Fils de commerçants, Robert Eugène François Marchand est né le 6 février 1915 à Fontenay aux Roses (Seine).

    Passionné de peinture, il fait sa scolarité au lycée Lakanal à Sceaux, et intègre l’Ecole des Beaux-arts à 17 ans.

    En 1934, il est diplômé de l’Ecole Art et publicité de Paris. Sympathisant communiste, il est, à partir de 1936, professeur de dessin à Gentilly et à Paris et artiste peintre.

    Mobilisé en 1939, dans un Régiment de Dragons motorisés, il est deux fois cité au cours de la campagne.

    Après sa démobilisation, il rentre à Paris, dans le 14e arrondissement, rue Daguerre, où se trouve son atelier qui est aussi son logement. En 1941, par une connaissance d’avant-guerre, il entre en contact avec l’Organisation spéciale du Parti communiste qu’il intègre rapidement. A partir d’août 1941, il s’engage dans la lutte armée contre l’occupant et participe à des attaques et des sabotages dans le XXe et le XVIe arrondissement.

    Aidé par son épouse Célina, qui est son agent de liaison, il opère également dans le XIVe arrondissement. A son actif s’inscrivent successivement les attaques à main armée du café de l’Océan, avenue du Maine, d’un poste de garde de la Porte d’Orléans, d’un soldat allemand boulevard de Vaugirard, d’un local de la Cité universitaire occupé par des soldats allemands…

    C’est son groupe qui fait ensuite sauter un train de munitions à Versailles et qui abat des officiers nazis rue de la Gaité.

    Le 16 avril 1942, sur des indications données par un délateur, il est arrêté près de Denfert-Rochereau par la police française. Son épouse est elle-même internée et, après avoir connu plusieurs camps et prisons, elle est libérée le 12 août 1944. Robert Marchand est conduit à la préfecture de police où il est torturé sauvagement par la brigade spéciale (BS2). On lui lacère les pieds que l’on brûle ensuite au briquet et à la lampe à souder. Mais il ne parle pas. Il est alors frappé pendant des heures à coup de nerf de bœuf et il reste deux jours les mains liées dans le dos. Il ne parle toujours pas.

    Transféré à la prison de la Santé, Robert Marchand est livré aux Allemands. Le 7 août 1942, il est condamné à mort par le tribunal militaire du Gross Paris. Au terme de quatre mois d’une pénible détention, il est fusillé le 22 août 1942, au stand de tir de Balard à Paris. Il est inhumé à Gentilly (Val de Marne).

    Robert Marchand est nommé à titre posthume commandant des Francs-tireurs et partisans (FTP).

    Chevalier de la Légion d’Honneur

    Compagnon de la Libération (décret du 20 janvier 1946)

    Médaille Militaire

    Croix de Guerre 1939-1945

    Médaille de la Résistance

    Pour faire perdurer le souvenir de ce résistant, une rue porte son nom à Fontenay-aux-Roses ainsi qu’à Gentilly.

    Sources :

    • https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005cc7f715af145
    • https:// ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/robert-marchand
    • http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article147246
    • Pour information:

      Robert Marchand, connu sous le pseudonyme « Froment », faisait partie du réseau de résistance « Liberté », qui avait pour objectif de collecter et de transmettre des renseignements sur les mouvements de troupes allemandes en France. En août 1942, le réseau a été infiltré par un agent double de la Gestapo, qui a permis aux nazis de capturer plusieurs résistants, dont Robert Marchand.

      Robert Marchand a été torturé par la Gestapo pour obtenir des informations sur les activités du réseau, mais il a refusé de parler. Il a été condamné à mort et exécuté par les nazis le 22 août 1942 à l’âge de 23 ans. Sa mort a été un dur coup pour la résistance française et pour la ville de Fontenay-aux-Roses, où il est commémoré chaque année.

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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Février 1940

Le mois de février 1940 en France a été marqué par plusieurs événements importants. Tout d’abord, le gouvernement français dirigé par Édouard Daladier a décidé de prolonger le service militaire obligatoire de six à douze mois.

La menace croissante d’une guerre avec l’Allemagne nazie a justifié cette décision.

Le 10 février, le président de la République française Albert Lebrun a rencontré le Premier ministre britannique Neville Chamberlain à Boulogne-sur-Mer pour discuter de la situation internationale.

Les deux dirigeants ont exprimé leur ferme engagement à maintenir la paix en Europe.

Le même jour, un train de troupes français a déraillé à Saint-Béat, dans les Pyrénées, faisant 22 morts et 130 blessés.

Cet accident a suscité des inquiétudes quant à la préparation de l’armée française en cas de guerre imminente.

Le 14 février, le gouvernement français a interdit le Parti communiste français, qui avait été accusé de liens avec l’Union soviétique. Cette mesure a entraîné l’arrestation de nombreux militants communistes et a provoqué des protestations parmi les partisans de la gauche.

Le 22 février, un avion allemand a été abattu au-dessus de la ville de Forbach, en Lorraine. Cet incident a aggravé les tensions entre la France et l’Allemagne et a suscité des craintes quant à une possible invasion imminente.

Le mois de février 1940 a également été marqué par l’escalade de la guerre en Europe, avec la guerre d’Hiver entre l’Union soviétique et la Finlande qui s’est terminée le 13 mars, ainsi que l’occupation allemande du Danemark et de la Norvège en avril. La France a continué à se préparer à une guerre imminente, mais elle n’a pas réussi à empêcher l’invasion de son territoire par l’Allemagne en mai 1940.

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