Le plébiscite du 8 mai 1870 est le dernier plébiscite organisé sous le Second Empire. Voulu par Napoléon III, son but est de faire approuver les réformes entamées par le gouvernement et donner une nouvelle constitution au régime impérial. Il s’agit aussi pour l’empereur des Français de conforter sa dynastie.

Mai 1870

La France est gouvernée par l’empereur Napoléon III et son régime autoritaire du Second Empire. Le pays est en proie à des tensions politiques et sociales, notamment en raison de la crise économique qui frappe l’Europe et des difficultés rencontrées par l’Empire pour maintenir l’ordre et la stabilité.

Dans ce contexte, les mouvements politiques d’opposition se renforcent en France. Les monarchistes, qui souhaitent le retour de la monarchie, sont particulièrement actifs et cherchent à se rassembler autour d’un candidat commun pour les prochaines élections législatives de 1871.

En mai 1870, un scandale politique éclate, connu sous le nom de l’affaire de la « Bakou ». Il s’agit d’une tentative de coup d’État fomentée par des monarchistes et visant à renverser le régime impérial. Cette tentative est découverte par les autorités et les meneurs sont arrêtés. Cet événement renforce les craintes de l’Empire quant aux mouvements politiques d’opposition.

La situation internationale est tendue. L’Empire français est engagé dans une politique d’expansion territoriale en Europe et en Asie, qui suscite l’inquiétude des autres puissances européennes. Les relations avec l’Allemagne, en particulier, sont tendues en raison de conflits territoriaux et de la rivalité économique entre les deux pays.

Pour mémoire :

La fête du 1er mai, telle qu’elle est célébrée aujourd’hui en France et dans de nombreux pays du monde, en tant que fête du travail et journée de revendications sociales, n’existait pas en 1870.

Cependant, la date du 1er mai était déjà associée à des célébrations et des fêtes populaires depuis l’Antiquité. À l’époque médiévale, le 1er mai était notamment célébré comme le jour de la Saint-Philippe et de la Saint-Jacques, et était associé à des rites de passage et de fertilité.

Plus tard, à partir du XIXe siècle, le 1er mai est devenu une date importante pour les mouvements ouvriers et socialistes. Le 1er mai 1886, des manifestations d’ouvriers aux États-Unis ont donné naissance à des émeutes à Chicago, connues sous le nom de « Haymarket Affair », qui ont fait plusieurs morts. Depuis lors, la date du 1er mai est devenue un symbole du mouvement ouvrier et de la lutte pour les droits des travailleurs.

En France, la fête du 1er mai a été officiellement instituée en 1947 comme fête du travail et jour férié. Avant cela, elle était surtout célébrée par les syndicats et les partis politiques de gauche. Donc en 1870, bien que la date soit associée à des célébrations populaires, elle n’était pas encore liée à la fête du travail et aux revendications sociales.

Voici un rappel de quelques faits majeurs sur le plan politique :

  • Le 2 janvier 1870, Napoléon III a déclaré la fin du Second Empire et la proclamation de la Troisième République.
  • En février 1870, l’Assemblée nationale a voté une loi sur la liberté de la presse, qui a abrogé les lois restrictives de l’Empire.
  • Le 20 avril 1870, le Sénat a adopté une loi sur l’organisation de l’armée, qui prévoyait notamment la création d’un corps d’armée territorial.
  • En juillet 1870, la France a déclaré la guerre à la Prusse, entraînant la chute de Napoléon III et l’avènement du gouvernement de la Défense nationale.
  • Le 4 septembre 1870, la Troisième République a été proclamée suite à la défaite française lors de la bataille de Sedan et à la capture de Napoléon III.

Quelques faits culturels notables :

Le 7 mai 1870, le peintre français Édouard Manet a ouvert sa première exposition individuelle à Paris, présentant environ 50 de ses œuvres, notamment son célèbre tableau « Olympia ». https://histoire-image.org/etudes/scandale-realite

Le 17 mai 1870, la première représentation de l’opéra « Hérodiade » de Jules Massenet a eu lieu à Bruxelles, en Belgique. https://www.youtube.com/watch?v=BfPyxQv0ets

Le 19 mai 1870, le compositeur français Camille Saint-Saëns a donné un concert au Théâtre du Châtelet à Paris, interprétant notamment sa « Symphonie n° 2 en la mineur ».

Le 29 mai 1870, l’écrivain français Victor Hugo a publié son célèbre roman « Les Misérables », qui a connu un immense succès à l’époque et reste un classique de la littérature française.

« Les villes, comme les forêts, ont leurs antres où se cachent tout ce qu’elles ont de plus méchant et de plus redoutable. Seulement, dans les villes, ce qui se cache ainsi est féroce, immonde et petit, c’est-à-dire laid ; dans les forêts, ce qui se cache est féroce, sauvage et grand, c’est-à-dire beau. Repaires pour repaires, ceux des bêtes sont préférables à ceux des hommes. Les cavernes valent mieux que les bouges. » Extrait des Misérables.

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