Victime de la guerre franco-prussienne de 1870, Alexandre Léon Jacquemin a été tué au combat le 19 janvier 1871 lors de la 2ème bataille de Buzenval. Il allait avoir 29 ans.

Alexandre Léon Jacquemin est né en 1842. Il est le fils de Claude Hippolyte Jacquemin, maire de Fontenay-aux-Roses de 1865 à 1869. Il exerce la profession d’architecte.

Mobilisé lors de la guerre de franco-prussienne de 1870, le soldat Alexandre Léon Jacquemin est tué au combat le 19 janvier 1871 à Montretout (commune de Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine) lors de la 2ème bataille de Buzenval.

 

Ce jour-là, les troupes assiégées dans Paris tentèrent une sortie en direction de Versailles, où Guillaume Ier (proclamé empereur la veille) avait établi ses quartiers généraux. Succédant à la vaine tentative de Champigny un mois et demi plus tôt, cette seconde sortie, insuffisamment préparée et d’un intérêt stratégique discutable, est imaginée et conduite, dans un contexte politique de dissension, par le général Trochu, gouverneur militaire de Paris et président du gouvernement provisoire, pour « calmer » les ardeurs des Parisiens les plus bellicistes. Son échec exacerbe, au-delà de la défaite de la « République de 1870 », la division entre partisans d’une paix négociée, plutôt soutenus par la Province et l’Armée, et partisans de la « résistance à outrance », où se comptent une majorité de la Garde nationale.

 

Alexandre Léon Jacquemin est inhumé dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses (3ème division).

La guerre franco-prussienne de 1870

La guerre franco-prussienne de 1870 s’est déroulée en 6 mois, mais ses conséquences ont été beaucoup plus durables. Elle a permis l’émergence de l’Allemagne autour de la Prusse mais aussi, indirectement, l’unification de l’Italie. En France, elle a fait chuter le Second Empire et installer solidement la République. Elle a aussi généré des rancœurs tenaces qui ont entraîné l’Europe dans deux guerres mondiales (1914-1918 puis 1939-1945).

A Fontenay-aux-Roses, ville totalement évacuée de sa population et pillée entre septembre 1870 et janvier 1871, le traumatisme a aussi été important puisque 3 combats y ont eu lieu entre septembre 1870 et avril 1871. Les hauteurs de la ville constituaient la faille du système défensif entourant Paris. Les Prussiens et les Bavarois s’y installèrent aisément. La paix revenue, l’Etat édifia le fort de Châtillon entouré d’une zone de servitudes. Cette enceinte n’eut pas d’influence majeure sur les conflits ultérieurs mais une partie du territoire fontenaisien échappa définitivement à ses habitants.

La guerre de 1870-1871 est une période de notre histoire aujourd’hui méconnue. Ce conflit est à l’origine du développement des sépultures militaires, des monuments commémoratifs, et son souvenir a généré en 1887 la création par Françoix-Xavier Niessen de l’association le Souvenir Français (la plus ancienne association mémorielle de France).

Au-delà de la bravoure française admise même par les Allemands puis ensuite par les historiens (51 000 morts côté allemand, 139 000 côté français), du fait de la cinglante défaite, il y a eu rapidement au niveau national un manque de reconnaissance pour les combattants de 1870-1871.

 

La tombe militaire 1870-1871 au cimetière de Fontenay-aux-Roses

La guerre de 1870 est l’un des premiers conflits à l’issue duquel les deux camps s’entendent pour entretenir les sépultures des soldats morts au combat. Le traité de Francfort de 1871 (article 16) et deux lois (du 2 février 1872 en Allemagne et du 4 avril 1873 en France en précisent les modalités.

En 1875 puis en 1876, lors des travaux de construction du fort de Châtillon, plusieurs cadavres de soldats français sont retrouvés. Conformément à la législation, pour leur donner une sépulture, l’Etat acquiert une concession en septembre 1877 dans le cimetière de Fontenay-aux-Roses. La ville est chargée de son entretien.

 

 

On ignore l’identité des 4 soldats français qui y reposent.

Durant plusieurs années, Madame veuve Jacquemin, épouse de l’ancien maire de Fontenay-aux-Roses et mère du soldat Alexandre Léon Jacquemin tué au combat le 19 janvier 1871, s’est chargée des travaux d’entretien et de propreté de l’entourage de cette tombe militaire.

Aucun soldat allemand n’a été inhumé à Fontenay-aux-Roses.

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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