Fils de Ferdinand Legentil et de Marie Borgo, Adolphe Legentil est né le 31 janvier 1884 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Domicilié 42 rue Boucicaut (recensé en 1911 au 2 rue des Ecoles), il était marié et il exerçait le métier de cultivateur chez Paumier.

Classe 1904, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau) avec le matricule de 1955, avec les mentions : « taille 1,61 m – degré d’instruction 3 – sait conduire et soigner les chevaux, conduire les voitures – exempté de service militaire car aîné d’orphelin ».

Mobilisé à l’occasion du conflit de la Première Guerre, Adolphe Legentil sert comme Soldat de 2ème classe au sein du 71ème Régiment d’Infanterie où il se conduit vaillamment : « Soldat très dévoué et très courageux, blessé à son poste de combat, a continué à servir son fusil ; malgré la violence du bombardement n’a été se faire panser que lorsque le calme a été rétabli. »

A partir de fin mars 1918 se déclenchent les grandes opérations qui vont précipiter la fin de la guerre. Positionné en Champagne, le 71ème R.I. est confronté à une offensive allemande. La période du 29 mai au 12 juin 1918 compte parmi les plus dures qu’aient vécues le régiment.

L’historique du 71ème R.I. mentionne : « Après 15 jours de fatigue de toutes sortes, de combats incessants, privés d’un grand nombre de leurs officiers tombés face à l’ennemi, les soldats du 71ème se redressent héroïquement et s’accrochent avec entêtement au terrain. A gauche, la 6ème Compagnie harcelle l’ennemi par des contre-attaques incessantes. Pendant 10 heures consécutives, de petits groupes bien décidés arrêtent les Allemands surpris et intimidés par une telle audace. Dans l’après-midi, tous les éléments disponibles du 1er Bataillon, renforcés par la 6ème et 7ème Compagnie, exécutent une contre-attaque hardie. Les Allemands, menacés sur les deux flancs à la fois, se replient précipitamment, laissant entre nos mains plusieurs prisonniers et une quantité de matériel. Une fois de plus, l’ennemi est vaincu. Non seulement nous rentrons en possession totale de notre position, mais les plans de l’ennemi son déjoués. Il voulait arriver à l’Aisne, prendre à revers les divisions établies à notre gauche ; peine perdue. ».

 

Alors que le 12 et le 13 juin 1918 au soir, le 71ème R.I. est relevé par des unités du 1er Corps, le destin a voulu qu’Adolphe Legentil soit tué à l’ennemi le 12 juin 1918, à Nouvron-Vingré dans l’Aisne, au terme de deux semaines de combats héroïques de son régiment.

Le 13 juillet 2018 le 71ème R.I. fait l’objet d’une Citation à l’ordre de la 10ème Armée avec le motif suivant : « A donné le 5 juin 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Nouvion, une splendide preuve d’énergie et d’esprit de devoir en tenant tête à un ennemi bien supérieur en nombre. Avec une froide bravoure et une ténacité qui n’a jamais faibli, a non seulement repris ce que la brutalité de l’attaque lui avait fait perdre, mais, a dans un combat de 12 heures, dépassé son occupation première, faisant plus de 150 prisonniers de 4 corps différents et capturant plus de 30 mitrailleuses ».

 

 

Mention « Mort pour la France »

Son nom est gravé sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Après avoir été provisoirement inhumé dans le jardin de Mme veuve Prevost à Vingré (Aisne), son corps a été transféré le 16 juin 1921 au cimetière militaire du Bois Robert à Ambleny (Aisne). Il repose maintenant dans le carré militaire du cimetière de Fontenay-aux-Roses.

 

 

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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