Marie VIDALENC (1884-1945)

 

Marie VIDALENC (1884-1945)

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, Marie Vidalenc  est une résistante, épouse d’un résistant. Arrêtée et déportée en Allemagne en 1944, elle décède dans le camp de Ravensbrück en mars 1945.

Fille d’Edouard Delille et de Irma Dupuis son épouse, Marie Henriette Delille est née le 26 décembre 1884 à Somain (Nord) où son père était directeur d’école.

Elle est élève de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), promotion 1906-1909.

Le 13 septembre 1910 elle épouse à Paris 11ème Georges Vidalenc également professeur et ancien élève de l’ENS. Le couple a un fils, Jean, né le 22 octobre 1912 à Caen (Calvados), qui sera professeur d’université et historien (décès le 12 février 1986 à Fontenay-aux-Roses).

De 1931 à 1935, Marie Vidalenc est professeure de lettres au collège Chaponnay (actuel collège Raoul Dufy) à Lyon (Rhône), ville où son mari est également enseignant.

Après plusieurs mutations professionnelles et géographiques au Maroc et en province, les époux Vidalenc sont de retour à Paris en 1935. Ils s’installent dans un appartement boulevard Saint-Michel. Georges revient enseigner, jusqu’à sa retraite en septembre 1941, à l’école primaire supérieure Turgot où il avait été élève. Georges et Marie achètent début 1941 un pavillon à Fontenay-aux-Roses, où ils comptaient prendre leur retraite, non loin de l’Ecole Normale Supérieure.  Les événements ne leur permettent pas de s’installer définitivement. En mai 1944, leur fils Jean, son épouse et leur premier enfant, après le bombardement de Chartres où leur logement est détruit, s’installent dans la maison de Fontenay aux Roses.

Georges Vidalenc entre en résistance en 1942 au sein du réseau de résistance de la France Libre CND Castille. Arrêté en 1943, il est interné à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), puis transféré en Allemagne où il est d’abord emprisonné Sarrebruck avant d’être déporté au camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen.

Comme son époux, Marie Vidalenc s’est engagée dans la résistance en intégrant le réseau Vélite (rebaptisé Thermophyles par les Anglais), réseau co-fondé par Pierre Piganiol, Albert Mercier, et le Fontenaisien Raymond Croland.

Alors qu’elle effectue une mission de liaison, Marie Vidalenc est arrêtée le 24 juillet 1944 au square du Bon Marché à Paris 7ème. Emprisonnée à Fresnes, elle est déportée en Allemagne le 15 août 1944 dans le dernier convoi au départ de la gare de Pantin (Seine-Saint-Denis) avec 2 200 femmes et hommes, tous résistants (dont 800 ne reviendront pas).

Au camp de Ravensbrück, où le matricule 57709 lui est attribué, elle est affectée au Kommando de Torgau (usine de munitions et d’explosifs) qui n’emploie que des détenues ; elle y décède en mars 1945.

Lorsqu’il reviendra de déportation le 9 juin 1945, Georges Vidalenc ne reverra pas son épouse. En 1957, il est fait Officier de la Légion d’Honneur pour faits de résistance. Il décèdera à Paris 14ème le 2 novembre 1967.

Marie Vidalenc s’est vue décerner la Médaille de la Résistance avec rosette par Arrêté du 29 novembre 1946 publié au Journal Officiel du 10 décembre 1946.

Il a été transcrit à son acte de décès la mention « Mort pour la France» par décision en date du 9 janvier 1948 du Ministère des Ancien Combattants et Victimes de Guerre.

La mention « Morte en déportation » lui a été conférée par Arrêté du 20 juin 2001 publié au Journal Officiel n° 186 du 12 août 2001.

Pour faire perdurer son souvenir, à Lyon, ville où elle a enseigné, le nom de Marie Vidalenc a été attribué à un lycée professionnel (initialement lycée de jeunes filles) situé au 74 rue Mazenod (lycée en fonction jusqu’en 1997).

A l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Fontenay-aux-Roses, une plaque rappelle son souvenir et celui de deux de ses camarades également mortes en déportation, ainsi que de trois autres victimes des bombardements.

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

Pour envoyez votre message: Nom-Adresse Email-Message

1 + 12 =

Témoignage: Valentin Francy

L’émoi est vif à Brive depuis la découverte du corps sans vie de Valentin Francy. Le jeune Briviste, très impliqué dans la vie associative corrézienne, a été assassiné dans l’appartement où il résidait pour ses études à Paris.

Valentin Francy était un jeune homme très impliqué dans la vie associative Briviste. Il était bénévole aux restaurants du cœur, porte-drapeau du Souvenir Français et faisait partie du club des nageurs de Brive. Anthony Garnier, son coach de natation, se souvient : « Avant de partir étudier à Paris, il s’initiait au sauvetage plusieurs fois par semaine. Il était souriant, avenant, et s’intéressait à tout le monde. Quand quelqu’un arrivait dans le groupe, il faisait le premier pas pour l’intégrer au mieux. »

 

C’était un jeune homme bien et sans aucun problème. Il était notre porte-parole depuis 3 ans. Il s’intéressait à la mémoire parce qu’il faisait  des études d’histoire.

Jacqueline Daurat, déléguée du souvenir français pour la Corrèze

 Assassiné

Le corps de Valentin a été retrouvé le samedi 4 mars dans la petite chambre qu’il occupait au rez-de-chaussée d’un immeuble cossu du 16ᵉ arrondissement de Paris.

Il a été tué de 18 coups de couteaux entre le 2 et le 4 mars. Ses proches ont prévenu les secours, s’inquiétant de n’avoir aucune nouvelle de lui. Les pompiers l’ont trouvé baignant dans une mare de sang derrière la porte d’entrée.

Les enquêteurs n’ont constaté aucune trace d’effraction et la clef a été retrouvée dans un cendrier du hall d’entrée.

 

Garde à vue interrompue

L’immeuble de Valentin est équipé de caméras de vidéosurveillance, la brigade criminelle n’a donc pas tardé à identifier un suspect âgé de 24 ans. Il a été interpellé à son domicile.

Il a été placé en garde à vue le mercredi 8 mars dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire.

Mais le 9 mars au matin, cette garde à vue a dû être interrompue. Selon le parquet de Paris : « un examen médical a conclu à l’incompatibilité de l’état de santé du mis en cause avec son maintien en garde à vue. Il a été conduit à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris. »

Le mobile du meurtre reste pour l’heure inconnu.

 

 

 

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

Pour envoyez votre message: Nom-Adresse Email-Message

1 + 10 =