Georges BAILLY (1920-1944)

Georges BAILLY (1920-1944)

Georges Claude Elysée Bailly est né le 31 juillet 1920 à Paris 8ème. Membre des Forces Françaises Combattantes, il est mortellement blessé à Paris le 25 août 1944.

Fils du pharmacien Élysée Bailly et d’Andrée Hirsch, sans profession, Georges Bailly se destine au même métier que son père. Au début de la bataille de Paris, l’étudiant décide tout naturellement de se porter au secours des résistants. Au sein d’une équipe de secouristes, il ramasse les morts et les blessés au fil des combats. Il est également agent de liaison du 1er secteur Défense Passive rattaché à la Préfecture de Police. Le 25 août 1944 le brancardier décide lui aussi de prendre les armes. Près de la place de la Concorde, vers les dernières arcades de la rue de Rivoli, il court pour rejoindre des camarades. Il est alors mortellement atteint par une rafale, visiblement touché en plein cœur par un tir de soldats allemands. Son inhumation eut lieu au cimetière des Batignolles à Paris 17ème.

Le ministère des Anciens combattants le déclara « Mort pour la France », il fut homologué membre des Forces Françaises Combattantes.

Georges Bailly fut cité à l’ordre de la Nation, décoré de la Légion d’Honneur, Médaille de Bronze, Médaille de la Résistance à titre posthume. Son nom figure sur le monument de la Défense passive au cimetière du Montparnasse à Paris 14ème, et sur la liste des policiers morts pour la Libération de Paris au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris 5ème.

Une plaque commémorative a été posée face au 256 rue de Rivoli : «  Ici Georges Bailly étudiant en pharmacie âgé de 24 ans est mort héroïquement pour la France le 25 août 1944 à la Libération de Paris ».

Son nom est inscrit sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Pour faire perdurer son souvenir, une rue porte son nom à Fontenay-aux-Roses

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

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René ISIDORE (1920-1944)

René ISIDORE (1920-1944)

René Maurice Joseph Isidore (dit Sylvain) est né le 6 février 1920 à Mainvilliers en Eure-et-Loir.

Maquisard FTPF, il a été fusillé le 7 février 1944 à Mézières dans les Ardennes en exécution d’un jugement des tribunaux militaires allemands.

Fils de Maurice, cultivateur, et de Marie, née Prado, sans profession, René Isidore demeurait à l’Hôtel de la Place de la Gare à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Il était boulanger.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il fut arrêté au cours du mois de septembre 1943 à l’hôtel par deux inspecteurs de la Brigade spéciale d’intervention du commissariat de Sceaux. Il fut détenu vingt-quatre heures au commissariat, puis emmené au 37 boulevard du Port-Royal (XIIIe arr.), à la caserne Lourcine d’où il s’évada quarante-huit heures plus tard.

Il se réfugia au maquis FTP dit « de Launois » à Viel-Saint-Rémy.

« Sylvain » fut arrêté à Mézières le 13 décembre 1943 par la gendarmerie pour vol de bicyclette. Porteur d’une arme appartenant à un gendarme abattu à Bergnicourt le 27 novembre précédent lors d’un accrochage entre un groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP) et deux gendarmes en patrouille, il fut remis à la police allemande.

Le tribunal FK 684 de Charleville le jugea le 22 janvier 1944. Il fut condamné à mort et passé par les armes, avec quatre de ses camarades, à Mézières, au plateau de Berthaucourt, le 7 février 1944.

L’hôtelier de Fontenay-aux-Roses témoigna en avril 1945 devant la commission d’épuration de la police sur les circonstances de l’arrestation de René Isidore ; il donna les noms des inspecteurs qui l’avaient interpellé.

Le nom de René Isidore figure sur le mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes), sur le monument aux morts de Viel-Saint-Rémy (Ardennes) ainsi que sur celui de Fontenay-aux-Roses.

Pour faire perdurer le souvenir de ce résistant, une rue de Fontenay-aux-Roses porte son nom.

Sources :

  • https://fusilles–40-44.maitron.fr/?article151311

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René VAUTHIER (1910-1944)

René VAUTHIER (1910-1944)

  • René Simon Auguste Vauthier est né le 16 mars 1910 à Dôle dans le Jura. Résistant FTPF, il a été fusillé le 7 février 1944 à Mézières dans les Ardennes en exécution d’un jugement des tribunaux militaires allemands. Mécanicien à Mézières, réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), René Vauthier trouva refuge au maquis des Francs-tireurs et partisans (FTP) dit «de Launois», à Viel-Saint-Remy.
  • Il parvint à échapper aux arrestations du 15 décembre 1943, quand le maquis fut démantelé par les Allemands, mais il fut arrêté par les autorités allemandes à Paris au début du mois de janvier 1944 pour «appartenance à une organisation clandestine – activité antiallemande».

     Condamné à la peine de mort le 22 janvier 1944 par le tribunal militaire allemand FK684 de Charleville (Ardennes), il a été fusillé avec quatre de ses camarades sur le plateau de Berthaucourt, à Mézières dans les Ardennes, le 7 février 1944.

     Son nom est inscrit sur le Mémorial de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes), sur le monument aux morts de Viel-Saint-Rémy (Ardennes) ainsi que sur celui de Fontenay-aux-Roses.

     Pour faire perdurer le souvenir de ce résistant, une rue de Fontenay-aux-Roses porte son nom.

     

     

     

    Sources :

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Robert MARCHAND (1915-1942)

  • Robert Marchand est un résistant fontenaisien (alias Froment), qui, torturé et refusant de parler, fut exécuté le 22 août 1942.

    Fils de commerçants, Robert Eugène François Marchand est né le 6 février 1915 à Fontenay aux Roses (Seine).

    Passionné de peinture, il fait sa scolarité au lycée Lakanal à Sceaux, et intègre l’Ecole des Beaux-arts à 17 ans.

    En 1934, il est diplômé de l’Ecole Art et publicité de Paris. Sympathisant communiste, il est, à partir de 1936, professeur de dessin à Gentilly et à Paris et artiste peintre.

    Mobilisé en 1939, dans un Régiment de Dragons motorisés, il est deux fois cité au cours de la campagne.

    Après sa démobilisation, il rentre à Paris, dans le 14e arrondissement, rue Daguerre, où se trouve son atelier qui est aussi son logement. En 1941, par une connaissance d’avant-guerre, il entre en contact avec l’Organisation spéciale du Parti communiste qu’il intègre rapidement. A partir d’août 1941, il s’engage dans la lutte armée contre l’occupant et participe à des attaques et des sabotages dans le XXe et le XVIe arrondissement.

    Aidé par son épouse Célina, qui est son agent de liaison, il opère également dans le XIVe arrondissement. A son actif s’inscrivent successivement les attaques à main armée du café de l’Océan, avenue du Maine, d’un poste de garde de la Porte d’Orléans, d’un soldat allemand boulevard de Vaugirard, d’un local de la Cité universitaire occupé par des soldats allemands…

    C’est son groupe qui fait ensuite sauter un train de munitions à Versailles et qui abat des officiers nazis rue de la Gaité.

    Le 16 avril 1942, sur des indications données par un délateur, il est arrêté près de Denfert-Rochereau par la police française. Son épouse est elle-même internée et, après avoir connu plusieurs camps et prisons, elle est libérée le 12 août 1944. Robert Marchand est conduit à la préfecture de police où il est torturé sauvagement par la brigade spéciale (BS2). On lui lacère les pieds que l’on brûle ensuite au briquet et à la lampe à souder. Mais il ne parle pas. Il est alors frappé pendant des heures à coup de nerf de bœuf et il reste deux jours les mains liées dans le dos. Il ne parle toujours pas.

    Transféré à la prison de la Santé, Robert Marchand est livré aux Allemands. Le 7 août 1942, il est condamné à mort par le tribunal militaire du Gross Paris. Au terme de quatre mois d’une pénible détention, il est fusillé le 22 août 1942, au stand de tir de Balard à Paris. Il est inhumé à Gentilly (Val de Marne).

    Robert Marchand est nommé à titre posthume commandant des Francs-tireurs et partisans (FTP).

    Chevalier de la Légion d’Honneur

    Compagnon de la Libération (décret du 20 janvier 1946)

    Médaille Militaire

    Croix de Guerre 1939-1945

    Médaille de la Résistance

    Pour faire perdurer le souvenir de ce résistant, une rue porte son nom à Fontenay-aux-Roses ainsi qu’à Gentilly.

    Sources :

    • https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005cc7f715af145
    • https:// ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/robert-marchand
    • http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article147246
    • Pour information:

      Robert Marchand, connu sous le pseudonyme « Froment », faisait partie du réseau de résistance « Liberté », qui avait pour objectif de collecter et de transmettre des renseignements sur les mouvements de troupes allemandes en France. En août 1942, le réseau a été infiltré par un agent double de la Gestapo, qui a permis aux nazis de capturer plusieurs résistants, dont Robert Marchand.

      Robert Marchand a été torturé par la Gestapo pour obtenir des informations sur les activités du réseau, mais il a refusé de parler. Il a été condamné à mort et exécuté par les nazis le 22 août 1942 à l’âge de 23 ans. Sa mort a été un dur coup pour la résistance française et pour la ville de Fontenay-aux-Roses, où il est commémoré chaque année.

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Paul ASSIMON (1893-1915)

Paul ASSIMON (1893-1915)

  •  Paul Sylvain Gabriel Assimon est né le 30 avril 1893 à Beaumont dans l’Yonne.Classe 1913, bureau de recrutement de la Seine (3ème bureau) avec le matricule de 4305.
  • Sous-Lieutenant, il sert au sein du 39ème Régiment d’Infanterie, qui, pendant la Première Guerre participe à l’automne 1915 à la Troisième bataille de l’Artois. Celle-ci se déroule sur le Front Ouest ; dans le cadre de l’offensive française qui oppose la 10ème armée française et la 1ère armée britannique à la 6ème armée allemande.

    Paul Assimon est tué à l’ennemi le 3 septembre 1915 à Neuville Saint-Vaast dans le Pas-de-Calais.

    Mention « Mort pour la France ».

    Titulaire de la Croix de Guerre.

    Son nom est gravé sur le Monument aux morts de la ville.

    Il repose au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

    Sources :

Pour mémoire:

Le 3 septembre 1915 à Neuville-Saint-Vaast, dans le Pas-de-Calais, s’est déroulée la première utilisation par les troupes françaises d’un gaz asphyxiant, le phosgène, pendant la Première Guerre mondiale. Cette attaque aérienne a été menée par des avions de l’Armée de l’air française, qui ont largué des obus remplis de phosgène sur les tranchées allemandes.

Le phosgène est un gaz toxique et asphyxiant qui a été largement utilisé pendant la Première Guerre mondiale. Il peut causer des dommages aux poumons et provoquer une mort lente et douloureuse. L’utilisation de gaz toxiques pendant la guerre a été interdite par la Convention de La Haye de 1899, mais cela n’a pas empêché les forces militaires de les utiliser à grande échelle.

Cette attaque aérienne à Neuville-Saint-Vaast a marqué le début d’une utilisation massive des gaz toxiques pendant la Première Guerre mondiale, avec des conséquences dramatiques pour les soldats et les civils impliqués dans le conflit.

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Gaston SANSOULET (1914-1942)

  • Gaston Sansoulet, matricule 46.096, le 8 juillet 1942 à Auschwitz

    Employé des Postes, Gaston Auguste Sansoulet-Planté est un résistant déporté politique, mort à 28 ans en déportation dans le camp d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.

    Né le 24 février 1914 à Paris 6ème  il est le fils de Félix Sansoulet-Planté, 30 ans, contôleur PTT, et de Marie Holveck confectionneuse. Il habite au 5 chemin des Moulins à Fontenay-aux-Roses (Seine / Hauts-de-Seine – 92). Gaston a un frère aîné : Jean, né le 9 janvier 1909. En mai 1925, leur père est élu conseiller municipal socialiste SFIO de Fontenay-aux-Roses ; non réélu quatre ans plus tard.

    Pendant un temps, Gaston Sansoulet est un membre actif de la section de Bagneux du Parti communiste. Il réside avec son frère Jean au 86 rue Boucicaut à Fontenay-aux-Roses ; il est employé des PTT (poste, télégraphe et téléphone), agent manipulant du service postal au bureau de la gare Montparnasse (Paris 15e) à partir de juillet 1935.

    Le 28 septembre 1935, à la mairie de Fontenay-aux-Roses, Gaston Sansoulet-Planté se marie avec Raymonde Pérot, née le 18 juin 1917 à Paris 14e, employée des Tabacs. Ils ont un fils : Jean Félix Robert, né le 29 novembre 1938. À partir de 1936 et jusqu’au moment de l’arrestation du chef de famille, celle-ci est domiciliée au 9 bis, rue Jean-Jaurès à Fontenay.

    Adhérent à la CGT et au Parti communiste, Gaston Sansoulet est, pendant un temps, secrétaire de cellule à Fontenay-aux-Roses. Le 2 août 1940, son père, Félix Sansoulet-Planté, décède à Fontenay. Au cours de ce même mois d’août, Gaston Sansoulet est révoqué des PTT pour avoir, au cours d’une discussion dans la nuit du 1er au 2 mai précédent, « soutenu l’action clandestine de l’ex-Parti communiste en général et l’attitude de Maurice Thorez en particulier ».

    Le 26 septembre, Gaston Sansoulet est inscrit sur une liste policière des “indésirables” de Fontenay-aux-Roses. Sous l’occupation, la police française (RG) considère Gaston Sansoulet comme un « militant communiste notoire », poursuivant « son activité dans la région de Fontenay-aux-Roses ». De fait, le militant est resté actif au sein du Parti communiste clandestin, en contact avec Georges Delrieux et Robert Marchand, assurant la rédaction, l’impression et la distribution de tracts

    Le 14 juin 1940, les troupes de la Wehrmacht entrent dans Paris, vidée des deux tiers de sa population. La ville cesse d’être la capitale du pays et devient le siège du commandement militaire allemand en France. Toute la banlieue parisienne est occupée les jours suivants. Le 22 juin, l’armistice est signé. Le 10 juillet 1940 le maréchal Pétain, investi des pleins pouvoirs par l’Assemblée nationale, s’octroie le lendemain le titre de «chef de l’Etat français» et lance la «révolution nationale» en rupture avec nombre de principes républicains (confusion des pouvoirs législatifs et exécutifs ; rejet du multipartisme, suppression des syndicats et du droit de grève, antisémitisme d’état…).

    En 1941, Gaston Sansoulet est membre du Front National «Front national de lutte pour l’indépendance de la France», créé à l’initiative du Parti communiste clandestin le 15 mai 1941, il milite sur les communes de Fontenay, Chatillon, Le Plessis et Châtenay-Malabry

    En septembre 1941, une voisine des Sansoulet, Amélie R. – dame réputée « querelleuse » -, a une altercation avec Raymonde Sansoulet au sujet des enfants de cette dernière qui ont éclaboussé son palier. Décidée à mettre bon ordre dans tout cela. Mme R. se rend avec une amie au commissariat de Sceaux pour dénoncer le mari de sa voisine, signalant les imprudences du militant clandestin : ainsi des tracts mal cachés dans le hangar de la cour avaient été emportés par le vent et des enfants de l’immeuble avaient été vus jouant avec ! Dès le lendemain, une perquisition est effectuée et Gaston Sansoulet est arrêté.

    Le 20 septembre 1941, le préfet de police signe l’arrêté ordonnant son internement administratif, en application du décret du 18 septembre 1939. Gaston Sansoulet est conduit au dépôt de la préfecture de police (Conciergerie, sous-sol du Palais de Justice, île de la Cité), en attendant son transfert dans un camp. Le 9 octobre, il est parmi les 60 militants communistes (40 détenus venant du dépôt, 20 venant de la caserne des Tourelles) transférés au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers (Vienne) ; départ gare d’Austerlitz à 8 h 25, arrivée à Rouillé à 18 h 56. Le 22 mai 1942, Gaston Sansoulet fait partie d’un groupe d’internés – dont 150 de la Seine, pour la plupart déportés ensuite avec lui – remis aux autorités d’occupation à la demande de celles-ci et conduits au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager).      

    Le CSS de Rouillé

    Wagon de la Déportation

    Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande (en application d’un ordre de Hitler). Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits à pied sous escorte allemande à la gare de Compiègne, sur la commune de Margny, et entassés dans des wagons de marchandises. Le train part une fois les portes verrouillées, à 9 h 30. Le voyage dure deux jours et demi. N’étant pas ravitaillés en eau, les déportés souffrent principalement de la soif. Le 8 juillet, Gaston Sansoulet est enregistré au camp souche d’Auschwitz (Auschwitz-I) sous le matricule 46.096.

    Après les premières procédures (tonte, désinfection, attribution d’un uniforme rayé et photographie anthropométrique), les 1170 arrivants sont entassés pour la plupart dans deux pièces nues du Block 13 où ils passent la nuit.

    Le lendemain, vers 7 heures, tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau ; alors choisi pour mettre en œuvre la « solution finale » – le génocide des Juifs européens –, ce site en construction présente un contexte plus meurtrier pour tous les concentrationnaires. À leur arrivée, les “45000” sont répartis dans les Blocks 19 et 20 du secteur B-Ib, le premier créé. Le 10 juillet, après l’appel général, ils subissent un bref interrogatoire d’identité qui parachève leur enregistrement et au cours duquel ils déclarent une profession (celle qu’ils exerçaient en dernier lieu ou une autre, supposée être plus “protectrice” dans le contexte du camp). Puis ils sont envoyés au travail dans différents Kommandos.

    Le 13 juillet – après les cinq premiers jours passés par l’ensemble des “45000” à Birkenau – Gaston Sansoulet est dans la moitié des membres du convoi sélectionnés pour rester dans ce sous-camp, les autres étant ramenés à Auschwitz-I. Le 1er novembre 1942, dans la chambre (Stube) n°3 du Revier de Birkenau (Block n°8 du secteur BIb) – où se trouvent également Marcel Colin, Germa, Faugeron, Lenglet, Nonnet, Nouvian, Paupy, Roux et Vinsous –, il reçoit six gouttes d’un bactéricide, l’Anisine, et 15 g (“grains”) de Bol blanc (Bolus Alba; kaolin). Le 2 novembre, il reçoit 15 g de Bol blanc et quatre comprimés de charbon, remèdes contre la dysenterie. Le 3 novembre, il est inscrit dans le Stube n°1, avec le jeune Marcel Lavall, où il reçoit 15 g de Bol blanc et quatre comprimés de charbon. Dans ce dispensaire, le SS-Rottenführer Franz Schulz exécute certains détenus avec une injection mortelle dans le cœur… 

    Les jours suivants, le nom de Gaston Sansoulet n’apparait plus dans le registre des médicaments dispensés aux malades du Revier de Birkenau. Sans preuve absolue – l’acte de décès établi par l’administration SS  aisant partie des documents délibérément détruits lors de l’évacuation du camp –, il est raisonnable de penser que Gaston Sansoulet a succombé dans les jours suivants, c’est-à-dire au début novembre 1942 [voir Nota].

    Gaston Sansoulet est le seul “45000” de Fontenay-aux-Roses.

    Le 25 octobre 1945, dans le cadre des procédures d’épuration, Raymonde Sansoulet est convoquée devant la Cour de Justice afin de témoigner contre sa dénonciatrice.

    Le 29 octobre, deux “45000” rescapés écrivent à Madame Sansoulet afin de certifier du décès de son mari. Aimé Obœuf, qui était également dans la moitié du convoi restée à Birkenau, dit se souvenir très bien de lui, indiquant pour date de son décès le mois de septembre 1942 et pour cause le typhus. Il ajoute qu’un camarade mort en déportation – non nommé – lui a rapporté que Gaston Sansoulet pensait beaucoup à son épouse. De son côté, Mickey Guilbert certifie la disparition de Gaston Sansoulet, dans la mesure où celui-ci ne faisait pas partie des rescapés politiques français d’Auschwitz rassemblés au Block 11 au cours de l’été 1943.

    Le 11 février, Gaston Sansoulet reçoit le titre de Déporté politique.

    Son nom est inscrit sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

    Le 17 octobre 1947, le conseil municipal de Fontenay-aux-Roses donne le nom de Gaston Sansoulet à l’avenue de la Demi-Lune.

    Déclaré Mort pour la France, il est homologué au grade de sergent au sein de la Résistance intérieure française au titre du Front national (J.O. du 18 décembre 1949).

    La mention “Mort en déportation” est apposée sur son acte de décès (J.O. du 19-05-1998).

    Nota relatif à la différence de date de décès avec celle inscrite sur les actes d’état civil :

    Dans les années qui ont suivi la guerre, devant l’impossibilité d’obtenir des dates précises de décès des déportés, mais soucieux d’établir les documents administratifs nécessaires pour le versement des pensions aux familles, les services français d’état civil – dont un représentant officiait au ministère des Anciens combattants en se fondant sur diverses sources, parmi lesquelles le témoignage approximatif des rescapés – ont très souvent fixé des dates fictives : le 1er, le 15, le 30, le 31 du mois, voire le jour (et le lieu !) du départ. Concernant Gaston Sansoulet, c’est le 15 septembre 1942 qui a été retenu pour certifier son décès.

    Sources :

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Maurice Philippot (1924-1945)

Maurice Philippot (1924-1945)

 

Maurice Phlippot est né le 24 juillet 1924 à Paris (ex-Seine).

Engagé volontaire, il est affecté au 8ème Bataillon de Dragons Portés, qui prend part à la campagne d’Alsace et d’Allemagne. Il est mortellement blessé au combat le 23 avril 1945 à Riedbuhringen en Allemagne, quelques jours avant la fin de la guerre.

Mention « Mort pour la France ».

Pour faire perdurer son souvenir, une rue de la ville porte son nom.

Il repose au cimetière de Fontenay-aux-Roses.

Sources :

  • https://www.memoiredeshommes.sga.defense. gouv.fr/fr/ark:/40699/m00523d1be31c9af

Pour mémoire:

A cette époque de la Seconde Guerre mondiale, les forces alliées avançaient en Allemagne depuis l’Ouest, tandis que les Soviétiques avançaient depuis l’Est. Le 23 avril 1945, il y a donc eu des combats intenses dans plusieurs villes et villages allemands, notamment à Berlin, où les Soviétiques étaient en train de prendre la ville.

Riedböhringen, comme de nombreuses autres villes allemandes à l’époque, a été le théâtre de combats féroces entre les forces alliées et les forces allemandes en retraite.

La ville a été prise par les troupes françaises le 23 avril 1945, date à laquelle Maurice Philippot y a perdu la vie. Il est très probable qu’il ait été tué au cours des combats qui ont eu lieu ce jour-là. 

(Des informations complémentaires peuvent être données via les commentaires)

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