Juin 1939

En 1939, la France se trouvait dans un contexte de montée des tensions en Europe. La menace de la guerre se faisait de plus en plus pressante, avec l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler qui menaçait de déstabiliser la région. La France, tout en essayant d’éviter un conflit armé, se préparait activement à une éventuelle confrontation. Les négociations diplomatiques étaient en cours, mais l’incertitude régnait quant à l’issue de ces pourparlers. La population française était consciente de la gravité de la situation et vivait dans l’appréhension d’un conflit imminent.

Le mois de juin 1939 en France revêt une importance particulière en raison de plusieurs événements et développements majeurs qui ont contribué à façonner l’histoire du pays et du monde.

 

 

La crise des Sudètes (https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2018/08/29/26010-20180829ARTFIG00246-30-aout-1938-la-crise-des-sudetes-preoccupe-la-france-et-l-angleterre.php): Pour mémoire : En septembre 1938 les Sudètes étaient une région de la Tchécoslovaquie majoritairement peuplée d’Allemands ethniques, revendiquée par l’Allemagne nazie. La conférence de Munich en septembre 1938, aboutira finalement à l’annexion des Sudètes par l’Allemagne.

Les tensions franco-allemandes : Les relations entre la France et l’Allemagne nazie étaient à leur paroxysme en juin 1939. La France, avec son alliance avec la Tchécoslovaquie, cherchait à maintenir la paix, mais la menace d’une guerre imminente était palpable. Ce mois a été marqué par les derniers efforts diplomatiques pour éviter le conflit, mais les préparatifs militaires et les discours belliqueux ont renforcé les tensions.

Les préparatifs de guerre : En juin 1939, la France intensifiait ses préparatifs militaires, conscients de l’imminence d’un conflit. Des renforcements défensifs ont été mis en place, notamment la construction de fortifications le long de la frontière franco-allemande. Ce mois a vu la mobilisation de soldats et le renforcement des capacités militaires, marquant une étape cruciale dans la préparation du pays à la guerre.

En juin 1939, la relation entre la France et l’Allemagne nazie était tendue et préoccupante. La France, soucieuse de préserver la paix, faisait des efforts pour éviter un conflit armé avec l’Allemagne, dirigée par Adolf Hitler. Voici une analyse de cette relation durant ce mois précis :

Diplomatie et négociations : En juin 1939, la diplomatie était au premier plan des relations franco-allemandes. La France, avec d’autres puissances européennes, cherchait des solutions diplomatiques pour apaiser les tensions. Des pourparlers et des négociations étaient en cours, notamment à travers des canaux diplomatiques tels que des émissaires et des rencontres officielles.

La politique de l’apaisement : La France, tout comme d’autres pays européens, avait adopté une politique d’apaisement envers l’Allemagne nazie. Cette approche visait à éviter un conflit armé en cédant à certaines des revendications territoriales allemandes. En juin 1939, cette politique était encore en vigueur, bien que de plus en plus contestée par certains dirigeants politiques français.

Les tensions frontalières : Malgré les efforts diplomatiques, les tensions à la frontière franco-allemande étaient palpables. Les renforcements militaires allemands le long de la frontière suscitaient des inquiétudes en France. La construction de la ligne Siegfried, un système de fortifications allemandes, était particulièrement préoccupante pour la France.

Préparatifs militaires : Face à l’agression nazie, la France intensifiait ses préparatifs militaires en juin 1939. Elle renforçait ses défenses, mobilisait des troupes et modernisait son armée. Toutefois, ces actions étaient principalement défensives, dans le but de dissuader une invasion allemande plutôt que de préparer une offensive.

Les appels à la paix : Les dirigeants français multipliaient les appels à la paix, cherchant à maintenir le dialogue avec l’Allemagne. Ils mettaient en avant la nécessité de résoudre les différends par des moyens pacifiques et de préserver la stabilité en Europe.

La politique intérieure
En juin 1939, le gouvernement français était dirigé par le président Albert Lebrun et le Premier ministre Édouard Daladier, tous deux membres du Parti Radical. Voici une présentation des principales figures politiques du gouvernement français à cette confrontées à la complexité des enjeux internationaux et aux défis liés à la montée des tensions en Europe en juin 1939.

Le gouvernement français de l’époque a dû naviguer avec prudence pour tenter de préserver la paix tout en protégeant les intérêts et la sécurité de la France.

Le gouvernement français de l’époque et ses principales figures politiques

Édouard Daladier : Édouard Daladier était le Premier ministre de la France de 1938 à 1940. Il était membre du Parti Radical et jouait un rôle clé dans la politique française de l’époque. Daladier a été confronté à la montée des tensions internationales et a cherché à maintenir la paix en adoptant une politique d’apaisement envers l’Allemagne nazie.

Georges Bonnet : Georges Bonnet était le ministre des Affaires étrangères de la France en juin 1939. Il était membre du Parti Radical et a joué un rôle important dans les négociations diplomatiques avec l’Allemagne nazie et les autres puissances européennes. Bonnet était associé à la politique d’apaisement et a tenté de trouver des solutions pacifiques pour résoudre les différends internationaux.

Paul Reynaud : Paul Reynaud était un homme politique français influent à cette époque. Bien qu’il n’occupât pas de poste ministériel en juin 1939, il était un critique vocal de la politique d’apaisement et a plaidé en faveur d’une position plus ferme envers l’Allemagne nazie. Reynaud deviendra plus tard un Premier ministre clé pendant la période de la guerre.

En juin 1939, la France faisait face à plusieurs défis internes, tant sur le plan politique que social et économique.

Tensions sociales : La France était aux prises avec des tensions sociales croissantes en juin 1939. Les inégalités économiques et sociales persistantes ont conduit à des mouvements sociaux et à des grèves dans divers secteurs. Les ouvriers et les syndicats revendiquaient de meilleures conditions de travail, des salaires plus élevés et une plus grande justice sociale.

Instabilité politique : La situation politique en France était également marquée par une certaine instabilité en juin 1939. Les divisions politiques et les rivalités entre différents partis politiques compliquaient la prise de décisions efficaces. Les gouvernements successifs faisaient face à des difficultés pour maintenir une coalition solide et assurer une stabilité politique durable.

Problèmes économiques : Sur le plan économique, la France était confrontée à des défis importants. La Grande Dépression qui avait commencé en 1929 avait laissé des séquelles durables, avec un chômage élevé et une économie affaiblie. La crise économique mondiale avait des répercussions sur l’industrie, l’agriculture et le commerce français, entraînant des difficultés financières pour de nombreux Français.

Préparation à la guerre : Alors que la perspective d’un conflit armé devenait de plus en plus réelle, la France était confrontée au défi de se préparer à la guerre. Cela impliquait des efforts considérables pour renforcer les capacités militaires, mobiliser les troupes et moderniser l’industrie de défense. La préparation à la guerre avait des implications économiques et sociales importantes, avec des dépenses accrues et une société qui se préparait à un conflit potentiellement dévastateur.

La vie en France en juin 1939 :

En juin 1939, la vie quotidienne des Français était marquée par l’ombre imminente de la guerre et les tensions croissantes en Europe. Voici un aperçu des aspects de la vie en France à cette époque :

Préoccupations et incertitudes : Les Français étaient préoccupés par la montée des tensions et la possibilité d’un conflit imminent. Les informations sur les développements internationaux occupaient une place importante dans les journaux et à la radio. Les préoccupations concernant la sécurité, l’avenir et les répercussions possibles de la guerre faisaient partie des conversations courantes.

Divertissement et culture : Malgré les inquiétudes, la vie culturelle et le divertissement continuaient à jouer un rôle important dans la société française. Les salles de cinéma étaient populaires, offrant une échappatoire à la réalité et la possibilité de se divertir. Le théâtre, les concerts et les cafés étaient également des lieux de rencontre et de détente.

Conditions de vie : Les conditions de vie en France variaient selon les régions et les classes sociales. Les zones rurales étaient principalement axées sur l’agriculture, tandis que les villes offraient une vie urbaine plus dynamique. Cependant, la Grande Dépression et les répercussions économiques continuaient à affecter de nombreux Français, en particulier les travailleurs et les familles ouvrières, qui étaient confrontés à des difficultés financières et à un chômage élevé.

Préparatifs de guerre : Les préparatifs de guerre étaient également présents dans la vie quotidienne. Des exercices de défense civile étaient organisés, notamment des entraînements à l’abri antiaérien et des exercices d’évacuation. Des restrictions et des rationnements pouvaient également être mis en place pour préparer la population à un éventuel conflit.

Solidarité et soutien mutuel : Face aux incertitudes de l’époque, la solidarité et le soutien mutuel étaient des valeurs importantes. Les Français se rassemblaient pour discuter des événements en cours, partager leurs préoccupations et soutenir ceux qui étaient touchés par les difficultés économiques. Des liens communautaires forts se formaient, renforçant le tissu social de la société française.
Face à l’agression croissante de l’Allemagne et aux tensions internationales, la France a pris plusieurs mesures pour renforcer sa préparation militaire. Voici un aperçu des principales mesures prises par la France à cette époque :

Renforcements militaires : La France a entrepris un programme de renforcement de ses forces armées en juin 1939. Elle a augmenté les effectifs de son armée en mobilisant des réservistes et en accélérant le recrutement. Des unités supplémentaires ont été formées et déployées le long de la frontière franco-allemande pour renforcer la défense.

Modernisation de l’armée : La modernisation de l’armée était également une priorité. La France a investi dans l’industrie de la défense pour produire de nouveaux équipements et armements. Des efforts ont été faits pour améliorer les infrastructures militaires, y compris la construction de nouveaux forts et de lignes de défense.

Plans de défense : La France a élaboré des plans de défense pour faire face à une éventuelle agression allemande. Le plan principal était le Plan D, qui prévoyait une défense de la frontière franco-allemande en cas d’invasion. Il comprenait des stratégies défensives, des déploiements de troupes et des positions fortifiées le long de la frontière.

Renforcement de la ligne Maginot : La ligne Maginot, un système complexe de fortifications le long de la frontière franco-allemande, a été renforcée et étendue. Des travaux de construction et de modernisation ont été entrepris pour rendre la ligne Maginot plus robuste et mieux équipée pour faire face à une éventuelle attaque.

Coordination internationale : La France a également cherché à renforcer sa coordination avec d’autres pays alliés. Elle a établi des alliances et des accords de coopération avec des nations telles que la Grande-Bretagne, la Pologne et d’autres pays voisins pour faire face à la menace allemande. Des discussions stratégiques et des échanges d’informations ont eu lieu pour mieux coordonner les actions en cas de conflit.

En juin 1939, la montée des tensions et les préparatifs de guerre avaient un impact significatif sur la population française, tant sur le plan psychologique que social.

Impact psychologique :

Peur et anxiété : Les tensions croissantes et les préparatifs de guerre ont engendré une peur généralisée parmi la population française. Les médias, les discours politiques et les rumeurs alimentaient cette anxiété, créant un climat de grande incertitude quant à l’avenir.

Stress et tension émotionnelle : Les préoccupations concernant la sécurité personnelle et celle des proches, ainsi que l’anticipation d’une possible guerre imminente, ont entraîné un stress et une tension émotionnelle importants. Les individus étaient constamment soumis à une pression psychologique due à l’incertitude et aux préparatifs de guerre.

Impact social :

Mobilisation et préparation à la guerre (Mobilisation générale septembre 1939) : La montée des tensions a entraîné une mobilisation de la société française en préparation à la guerre imminente. Les hommes étaient enrôlés dans l’armée, les industries étaient réorientées vers la production de matériel de guerre, et des mesures de défense civile étaient mises en place. Cette mobilisation a eu un impact sur les familles, les emplois et la vie quotidienne de la population.

Renforcement du patriotisme : La perspective d’une guerre imminente a renforcé le sentiment de patriotisme parmi les Français. Il y avait une solidarité nationale accrue et un soutien aux mesures prises pour se préparer à la guerre. Les symboles nationaux, tels que le drapeau tricolore, étaient omniprésents, et il y avait une volonté de défendre le pays.

Réorganisation de la société : La préparation à la guerre a entraîné des changements dans la structure sociale. Les hommes partant au front, les femmes ont pris en charge de nombreux rôles traditionnellement masculins, travaillant dans les usines et les services publics. Les familles ont dû s’adapter à la séparation, ce qui a parfois entraîné des bouleversements familiaux et des difficultés économiques.

Il est important de noter que ces impacts psychologiques et sociaux ont évolué au fur et à mesure que la guerre approchait et éclatait. La période après juin 1939 a été marquée par une intensification de ces effets, alors que la France se préparait à l’invasion allemande et finalement à la Seconde Guerre mondiale.

Cet article est une étude personnelle de son créateur, il comporte, probablement, des incertitudes, des erreurs et surement la nécessité de compléments d’information. Le point de vue du rédacteur est d’apporter matière à discussion et à réflexion pour que l’histoire ne se répète pas comme une fatalité !

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