• Juin 1870

    En juin 1870, la France était plongée dans une période tumultueuse sur le plan politique. Le régime impérial de Napoléon III était confronté à de nombreux défis internes et externes.

    Voici une analyse succincte de la scène politique en France à cette époque :

    Suite au plébiscite du 8 mai 1870 le régime impérial visait à obtenir le soutien populaire pour ses politiques et à légitimer son pouvoir.

    Cependant, le plébiscite ne fut pas un succès retentissant pour Napoléon III. Bien qu’il ait remporté une majorité, le taux de participation relativement faible était un signe de mécontentement croissant parmi la population.

    Sur le plan économique, la France était aux prises avec une crise financière. La spéculation excessive et l’endettement public étaient monnaie courante, entraînant une instabilité économique croissante.

    Sur le plan international, les tensions entre la France et la Prusse s’intensifiaient. La rivalité entre les deux nations pour la domination en Europe conduisit à une atmosphère de méfiance et de conflit potentiel.

    Les divisions politiques en France étaient également évidentes. L’opposition libérale et républicaine se renforçait, critiquant le régime impérial pour son manque de libertés civiles et politiques.

    Les débats politiques portaient également sur la question de la succession impériale. Napoléon III était sans héritier mâle, ce qui suscitait des inquiétudes quant à l’avenir de l’Empire.

    Dans le même temps, les mouvements socialistes et ouvriers se développaient, réclamant des réformes économiques et sociales pour améliorer les conditions de travail.

    Les journaux et les pamphlets politiques étaient abondants, exprimant une variété d’opinions et alimentant le débat public.

    En juin 1870, le régime impérial tenta de renforcer son autorité en réprimant les mouvements d’opposition. Des mesures répressives furent prises contre les républicains et les socialistes, ce qui provoqua encore plus de mécontentement.

    Cette répression visait à étouffer toute contestation politique et à maintenir le contrôle sur la population.

    Voici quelques détails sur ces mesures répressives :

    • Arrestations et détentions : Le gouvernement impérial ordonna des arrestations massives de figures politiques de l’opposition, notamment des républicains et des socialistes. Des leaders influents furent arrêtés et emprisonnés, privant ainsi les mouvements d’opposition de leurs dirigeants.
    • Censure de la presse : La liberté de la presse fut sérieusement restreinte. Des journaux et des publications critiquant le régime impérial furent suspendus ou interdits, et les journalistes étaient sous surveillance étroite. Cela limita la diffusion d’informations et réduisit les espaces de débat politique.
    • Dissolution des clubs et des associations politiques : Les clubs politiques et les associations considérés comme hostiles au régime furent dissous. Ces organisations jouaient un rôle clé dans la mobilisation et l’expression de l’opposition politique, et leur dissolution affaiblit la capacité de coordination des mouvements opposants.
    • Surveillance et répression policière : Les forces de sécurité furent renforcées et chargées de surveiller de près les activités politiques. Des agents infiltrés furent utilisés pour recueillir des informations sur les mouvements d’opposition et identifier leurs membres. Des arrestations arbitraires et des brutalités policières furent rapportées.
    • Intimidation et pressions administratives : Outre les mesures directes de répression, le gouvernement impérial utilisa également des méthodes d’intimidation et de pressions administratives pour décourager l’opposition. Cela incluait des licenciements dans la fonction publique pour des motifs politiques, la restriction de l’accès à certains emplois ou avantages pour les opposants politiques, et d’autres formes de discrimination.

    Ces mesures répressives suscitèrent un sentiment croissant de mécontentement parmi les républicains, les socialistes et d’autres groupes d’opposition. Elles renforcèrent leur détermination à lutter contre le régime impérial, alimentant ainsi les tensions politiques qui allaient conduire à l’effondrement de l’Empire et à la proclamation de la Troisième République quelques mois plus tard.

    Cependant, malgré ces tensions internes, la France ne se préparait pas encore à la guerre avec la Prusse.

    La situation internationale était volatile, mais la plupart des Français ne s’attendaient pas à ce qu’un conflit éclate si rapidement.

    En fin de compte, juin 1870 fut une période d’agitation politique et sociale en France. Les divisions internes et les problèmes économiques s’accumulaient, tandis que les tensions internationales s’intensifiaient.

    Approche philosophique ou pourquoi l’histoire se répète : https://1000idcg.com/divertissement-pascal/) :

    Le divertissement selon Pascal

    Le divertissement est une dimension fondamentale de la vie. Issu du latin divertere (« action de détourner de »), il est défini par Pascal dans ses Pensées comme le moyen, pour l’homme, d’esquiver la solitude qui le renverrait à sa condition misérable. Un roi lui-même a besoin de se divertir, grâce à l’agitation de sa cour, pour oublier qu’il est paradoxalement le plus malheureux des hommes.

    Le divertissement est omniprésent dans l’existence humaine. Le concept de Pascal désigne aussi bien les activités frivoles (par exemple, la chasse, le sport, les conversations, le jeu, la séduction, les fêtes, etc.) que les activités sérieuses (la guerre, la politique, l’étude, etc.). Pour le philosophe, toutes servent fondamentalement à se détourner du néant de la vie en prenant part à la comédie sociale qui attise la concurrence des amours-propres. Le divertissement sort donc l’homme de lui-même en le plaçant dans la dépendance de ses semblables et dans le tourbillon des passions sociales. « Quand je m’y suis mis quelquefois, écrit Pascal, à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent dans la Cour, dans la guerre, d’où̀ naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre » (Pensées).

    Pascal met tout particulièrement en évidence la puissance d’illusion des statuts sociaux : le prestige du pouvoir conduit l’homme à se consacrer à acquérir des avantages et de la considération sur une scène imaginaire dans le but de satisfaire sa vanité.

    Quels sont les divertissements en France ce mois de juin 1870 ?

    En ce mois de juin 1870, malgré la crise politique et les tensions croissantes en France, les Français trouvaient encore des moyens de se divertir et de s’évader de la réalité.

    Voici quelques exemples des activités de divertissement populaires à cette époque :

    Théâtre : Le théâtre demeurait une forme de divertissement très appréciée par les Français. Les grandes villes comme Paris offraient une variété de pièces de théâtre, allant du théâtre classique au théâtre comique. Les spectacles théâtraux étaient un moyen populaire de s’évader de la réalité et de se divertir.

    Opéra : L’opéra était une autre forme de divertissement prisée par la population. Les opéras célèbres tels que l’Opéra Garnier à Paris attiraient les amateurs de musique et de spectacle. Les performances d’opéra offraient une expérience culturelle raffinée et étaient appréciées par les classes sociales aisées.

    Bal et danse : Les bals et les soirées dansantes étaient des occasions sociales importantes pour les Français. Les gens se rassemblaient pour danser, socialiser et profiter de la musique en live. Ces événements étaient souvent organisés dans les salles de bal ou les jardins publics.

    Cafés et salons littéraires : Les cafés étaient des lieux de rencontre populaires où les intellectuels, les écrivains et les artistes se réunissaient pour discuter de sujets d’actualité, échanger des idées et partager des œuvres littéraires. Les salons littéraires, quant à eux, offraient un espace plus formel pour des discussions intellectuelles et des lectures de poésie ou de littérature.

    Promenades et parcs : Les promenades dans les parcs publics étaient une activité appréciée par les Français. Des parcs tels que le Bois de Boulogne à Paris offraient un cadre agréable pour se détendre, se promener et profiter de la nature.

    Jeux de société et cartes : Les jeux de société et les jeux de cartes étaient des divertissements populaires dans les foyers français. Des jeux comme les échecs, les dames, le whist et le baccarat étaient couramment pratiqués et permettaient aux gens de passer du temps en famille ou entre amis.

    Lecture : La lecture de livres, de journaux et de revues était une activité courante pour s’informer et se divertir. Les romans, les essais et les journaux étaient largement disponibles et permettaient aux gens de s’évader dans des mondes imaginaires ou de suivre l’actualité.

    Ces activités de divertissement fournissaient aux Français de juin 1870 des moments de détente et de plaisir malgré le climat politique tendu. Elles leur permettaient de se distraire temporairement des préoccupations quotidiennes et de trouver un peu de répit dans des moments de loisirs.

    Concours pour un nouvel opéra (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ra_Garnier)

    Le 14 janvier 1858Napoléon III est visé par un attentatrue Le Peletier où se situe la salle d’opéra Le Peletier. Des républicains italiens, dirigés par Felice Orsini, jettent plusieurs « machines infernales » dans le cortège et la foule qui l’entoure mais le couple impérial est miraculeusement épargné, malgré huit morts et près de cent quarante-deux blessés. La construction d’une nouvelle salle dans une grande rue moins propice aux attentats est décidée par l’empereur, au lendemain même du drame, pour la construction d’un nouveau grand théâtre digne de Paris. Le projet est déclaré d’utilité publique par arrêté impérial du 29 septembre 1860 1. Pour certains historiensEugène-Emmanuel Viollet-le-Duc semble à l’origine de l’idée d’un concours, craignant l’attribution du projet et la direction du chantier à Charles Rohault de Fleury, architecte ordinaire de l’Opéra et donc logiquement destiné à réaliser cette nouvelle commande. Selon l’avis d’autres spécialistes, ce sont Napoléon III et surtout son épouse, l’impératrice Eugénie, qui souhaitent écarter Rohault de Fleury pour favoriser Viollet-le-Duc2

     

     

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