Le comité du Souvenir Français vous propose, chaque mois, un condensé de l’histoire de la France pour la période de février 1870 à mai 1871

Fontenay-aux-Roses extrait article sur  https://www.fontenay-aux-roses.fr/226/histoire-de-la-ville.htm

« Fontenay ». L’origine du nom viendrait du toponyme « fontanetum » en référence au latin « fons » (fontaine). Il s’explique par les nombreuses sources ruisselant sur le territoire fontenaisien. Celui-ci est localisé sur le plateau de Châtillon, au flanc d’un coteau dont le point le plus bas se situe au niveau de l’église des Blagis (60 mètres) et le point le plus haut au Panorama (160 mètres). Historiquement, le village s’est développé dans une zone coïncidant avec une altitude intermédiaire (entre 100 et 125 mètres), laissant aux bois et aux cultures la base et le sommet. Ceci est confirmé par les traces de vie préhistorique retrouvées sur la commune.

De Fontenay-les-Bagneux…

Les premières mentions de Fontenay se retrouvent au XIè siècle : un hameau rattaché à Bagneux existe déjà sur une partie de l’emplacement actuel. Il est habité par des cultivateurs dont les terres appartiennent à diverses communautés ecclésiastiques. Le premier lieu de culte n’aurait été construit qu’entre 1270 et 1286. On désigne la nouvelle paroisse comme « les-Bagneux » ou « sous-Bagneux » puisque proche de la paroisse voisine plus ancienne. Certains historiens mentionneraient l’existence d’une chapelle (fin du XIème siècle) dont la reconstruction au XVIè ou au XVIIè siècle serait à l’origine de l’actuelle église Saint-Pierre-Saint-Paul.

…à Fontenay-aux-Roses

L’appellation « Fontenay-aux-Roses » (employée indifféremment avec « Fontenay-les-Bagneux » jusqu’à la Révolution de 1789) ne semble apparaître qu’en 1649 : une « Harangue à la Reyne » est signée par le curé de Fontenay-aux-Roses. On se plaint des « actes d’hostilités, sacrilèges, viols commis dans les lieux saints et maisons par les troupes Mazarines durant la Fronde » (Archives de Paris).
D’autres documents confirment ensuite la mention « aux-Roses ». Outre la volonté de différencier le village des autres « Fontenay » existants, elle s’explique par la faveur que connait la culture de cette fleur à Fontenay, notamment à partir du XVIIème siècle, au point de figurer sur le blason de la ville. La rose constitue alors la base de nombreuses potions médicamenteuses aux multiples vertus.
Dès 1521, certains actes signalent la culture de rosiers sur le territoire. De plus, des familles Fontenaisiennes passent des alliances avec les parfumeurs de la Cour de Versailles et le village acquiert le privilège exclusif de fournir en roses le Parlement de Paris. Mais la production de la fameuse rose de Provins ne suffisant plus aux besoins de la mode, Fontenay développe progressivement la culture de la rose du Bengale, d’un rouge intense. Les rosiers s’étendent essentiellement au nord de l’actuelle Fosse Bazin sur une espace baptisé « Plaine des Rosiers ». Ce n’est pourtant pas la culture la plus ancienne de Fontenay.

XIè– XVIè siècle : Le règne de la vigne

Du Moyen-âge au XVIè siècle, la viticulture est la principale activité du village qui compte environ 250 habitants au XIIIè siècle. Sur un territoire marqué par la polyculture, la vigne précède l’agriculture (la culture du blé notamment) ou l’exploitation des carrières. Les abbayes ont développé le vignoble après avoir déboisé le territoire. Les vignes assurent une relative prospérité au village (pourtant décimé par la Guerre de Cent ans). Après la Révolution, les propriétés seront morcelées et c’est sur de petites parcelles que se développera la production d’un vin rouge à boire dans l’année (le « vert-jus »). Le vigneron doit un quart de la vendange au seigneur du fief (le « vignelage »), puis une série d’autres taxes en fonction de son activité : cellerage ou roulage (dépôt en cellier ou transport), vinage ou forage (vente en barrique ou en détail).

XVIIè – XVIIIè : Un lieu de villégiature

Après les troubles causés par la Fronde, le XVIIè siècle coïncide avec une période de relative prospérité due notamment au développement des pépinières. Fuyant l’expansion urbaine, les classes aisées de la capitale (commerçants, rentiers, avocats…) recherchent dans la campagne environnante des lieux de villégiature. Une nouvelle population s’installe à Fontenay : le médecin Guy Crescent Fagon (1638-1718), l’écrivain Paul Scarron (1610-1660), le théologien Antoine Arnauld (1612-1694), le libraire Denys Thierry,… Côtoyant peu les villageois, les riches arrivants font néanmoins profiter les habitants de leurs bienfaits. L’aspect du village change : l’habitat rural traditionnel doit désormais cohabiter avec de somptueuses maisons de plaisance. Si certaines ont disparu (le château Fagonle château Devin, la maison du couple Suardla maison du Docteur Petit, la future « Provençale »…), d’autres ont été relativement épargnées par les siècles : le Château Laboissière (1698) , le futur collège Sainte-Barbe. Tous ces bâtiments prestigieux ont été édifiés sur le coteau du village pour bénéficier à la fois d’une bonne exposition solaire et d’une utilisation optimale des sources.

1789-1830 : Des temps difficiles

En octobre 1789, la marche du peuple de Paris sur Versailles surprend Louis XVI alors en pleine chasse sur des terres situées entre Clamart et Fontenay (dont la Fosse Bazin).
Les Fontenaisiens (40 à 50 foyers) sont acquis aux idées révolutionnaires. Dans les cahiers de doléances (avril 1789), ils demandent la suppression des privilèges, l’unification de l’impôt, la réforme de la justice et de la propriété ecclésiastique mais aussi l’éducation. Deux ans avant le vote de la loi sur le divorce, le maire de Fontenay (nommé en 1790, année de la naissance de l’administration communale) prononce, de sa propre autorité, une séparation mutuelle. Destruction des titres féodaux, ventes des biens nationaux, certificat de civisme, suppression des symboles de la royauté, nouveaux modes d’élection, fermeture de l’église… face à la l’affirmation du peuple, les familles aisées s’effacent, respectant prudemment les transformations. Condorcet et le curé de la paroisse, Antoine Lartigue, feront pourtant partie des victimes.
Puis la défaite de l’Empire (1815) et l’occupation par les troupes étrangères plongent le village dans une misère durable (les enfants représentent alors jusqu’à 2/3 des décès). Le Bureau de Bienfaisance (créé en 1805) apporte un réconfort matériel appréciable en attendant les jours meilleurs.

1830-1870 : La mise en place des infrastructures

Passé le premier tiers du XIXè siècle, Fontenay-aux-Roses reprend progressivement son essor, comme en témoigne la multiplication des équipements : destruction et reconstruction de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul (1832), construction de l’école publique (1835), inauguration du bureau de poste (1841), ouverture de la première gare de Fontenay (1846), déplacement du cimetière (1850) et édification de la Mairie (1860), ouverture de la bibliothèque (1866)… Les chemins ruraux sont progressivement élargis et pavés. La numérotation des rues se met en place. La population double en quelques décennies (2 386 habitants en 1866), accueillant toujours certaines personnalités : le peintre Pierre Bonnard (1867-1947), le futur Ministre de l’Instruction Victor Duruy (1811-1894), le photographe Pierre Petit (1831-1909) …
Les rosiers sont définitivement arrachés à partir de 1855 pour céder la place à l’horticulture désormais plus rentable. Le souvenir des roses se perpétuera bientôt grâce aux Rosati.

 

La période qui précède la guerre, c’est-à-dire les années 1860, a été marquée par un important développement industriel en France, notamment dans les secteurs de la sidérurgie, de la construction navale, de l’industrie textile et des chemins de fer. Cette période est souvent appelée la « deuxième révolution industrielle » et a été marquée par des avancées technologiques importantes, telles que l’utilisation de l’acier et du charbon pour l’industrie (Image: le Château Sainte-Barbe).

 

La mobilisation générale a été décrétée en France le 31 juillet 1870, au début de la guerre franco-allemande. Cette guerre a éclaté à la suite de tensions croissantes entre la France et la Prusse, notamment en raison de la question de la succession du trône espagnol.

La mobilisation générale était destinée à rassembler toutes les forces militaires et civiles du pays pour faire face à la menace allemande. Elle a permis de mobiliser rapidement plus de 500 000 soldats, mais la guerre s’est révélée désastreuse pour la France, qui a subi plusieurs défaites importantes.

La mobilisation générale de 1870 a donc marqué le début d’une guerre qui a eu des conséquences importantes pour la France, notamment la perte de l’Alsace et une partie de la Lorraine.