Pierre LETOURNEAU (1909-1945)

Pierre Auguste Letourneau est né le 27 avril 1909 à Paris (Seine). Il est mort en déportation en Allemagne le 17 janvier 1945 dans le camp de Neuengamme près de Hambourg.

«Pierre était quelqu’un de simple et modeste mais voulait sortir de sa condition d’ouvrier, tout comme Raymonde, la femme qu’il épousa à Chilly-Mazarin en 1931 ». Sans doute est-ce une des raisons pour lesquelles ils décidèrent d’entrer dans la résistance le 1er décembre 1943. « Nous n’avons pas d’enfants qui nous retiennent, il serait lâche de ne rien faire contre les occupants nazis ». Pierre Letourneau, résistant communiste répondant au nom de code “Néno“ ainsi que sa femme, agissent par des tâches et des actions modestes mais utiles et efficaces. Pierre devient rapidement chef d’un réseau local de la Résistance. Il compte dans son groupe Pierre Million-Rousseau qu’il chargea de collecter toutes les informations utiles au réseau, notamment sur le mouvement des troupes allemandes dans les gares et sur les routes. Son réseau surveillait également tout ce qui se tramait à l’encontre des Juifs, qu’ils aidaient à cacher. 

Dénoncés par un officier allemand infiltré dans leur réseau, Pierre et Raymonde sont arrêtés par la Gestapo à leur domicile de Drancy le 12 avril 1944 au beau milieu d’un repas. Ils sont ensuite transférés avec 28 de leurs compagnons à la prison de Fresnes. Le 14 juillet 1944, Pierre Letourneau est déporté au camp de Neuengamme, sur les bords de l’Elbe. Il y meurt d’épuisement le 17 janvier 1945 à l’âge de 36 ans. Son épouse dont le nom de jeune fille était Potin, est déportée au camp d’extermination de Ravensbruck. « Elle y a subi des agressions et a raconté qu’ils trainaient les copains pour qu’ils survivent parce que si on ne se levait pas, on était fusillé ». Elle échappe à la mort et apprend le décès de son mari à son retour.

La veuve de Pierre Letourneau a rencontré quelqu’un qui était aussi revenu de déportation avec qui elle s’est mariée et a eu deux enfants. Elle a ensuite consacré beaucoup de temps, fidèle à leur engagement commun de Résistants, à un travail de mémoire et de témoignage dans les écoles de notre ville notamment, en invitant les jeunes à réfléchir et à RÉSISTER… toujours !

Son nom est inscrit sur le Monument aux morts de Fontenay-aux-Roses.

Pour faire perdurer le souvenir de ce résistant, une rue porte son nom à Fontenay-aux-Roses

Sources :

Le Comité du Souvenir Français Fontenay-aux-Roses

10 Place du Château Sainte-Barbe 92260 Fontenay-aux-Roses

+33 664362856

contact@le-souvenir-francais-fontenay-aux-roses.fr

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